CHAPITRE 12 — L'ASPIRANT

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CHAPITRE 12

L'ASPIRANT

 

1. A mesure que l'aspirant progresse, non seulement il équilibre les paires d'opposés, mais le secret du cœur de son frère lui est révélé. Il devient une force reconnue du monde et il est admis que l'on peut compter sur lui pour servir. Les hommes se tournent vers lui en quête d'aide et assistance dans la ligne reconnue de ses compétences et il commence à faire résonner sa note afin d'être entendu non seulement dans les rangs des hommes mais aussi dans ceux des dévas. Il accomplit ceci, à ce stade, par la plume en littérature, par la parole dans des conférences et l'enseignement, par la musique, la peinture, l'art. Il atteint le cœur des hommes d'une manière ou d'une autre et devient un aide et serviteur de sa race (3-731).

 2. C'est pourquoi la vie de tous les aspirants, s'ils progressent selon la rapidité voulue, est en constant mouvement ; elle change et varie constamment, se construit et se détruit ; des plans sont échafaudés qui ensuite s'effondrent. C'est une vie de souffrance incessante, de heurts avec le milieu, d'amitiés qui se nouent et se dénouent, de transformations continues et, par conséquent, de souffrance. Les idéals sont transcendés afin d'être des stations sur le chemin d'idéals plus grands ; les visions perçues sont remplacées par d'autres, les rêves conçus se réalisent pour être abandonnés ; les amis sont aimés puis laissés en arrière sur le sentier où ils suivent lentement et avec effort les pas de l'aspirant qui avance avec un rythme rapide (4-197/8).

 3. Avant tout, rappelons-nous qu'aucun aspirant, si sincère et dévoué soit-il, n'est sans défaut. S'il l'était, il serait adepte. Tous les aspirants sont encore égoïstes, enclins à la colère ou à l'irritabilité, sujets à la dépression et même parfois à la haine.

 Souvent cette haine et cette colère peuvent être suscitées par ce que nous appelons de justes causes ; l'injustice, la cruauté envers les hommes ou les animaux provoquent en eux des réactions semblables, les font souffrir et retardent leur progrès. Si un aspirant éveille de la haine chez un compagnon, s'il le pousse à la colère et s'il en est payé par l'antipathie et l'antagonisme, c'est parce qu'il n'est pas lui-même entièrement sans violence et parce qu'il y a encore en lui des résidus de mal. Une loi de la nature veut que nous recevions ce que nous donnons et que nous suscitions des réactions correspondant à notre activité physique, émotive et mentale (4-361/2).

 4. Tous les aspirants savent – il le leur a été enseigné plus d'une fois – que le mental et le cœur purs, l'amour de la vérité et une vie de service et d'absence d'égoïsme sont les qualités requises sans lesquelles aucun secret ne peut être livré (4-408).

 5. Le but immédiat pour les aspirants et les disciples en ce moment se présente comme suit :

 1. Atteindre à la clarté de pensée quant aux problèmes personnels, surtout le problème du propre objectif de service. Ceci par la méditation.

 2. Développer la sensibilité aux nouvelles impulsions qui inondent le monde aujourd'hui. Ceci par l'amour accru de tous les hommes, par la charité et la compréhension qui rendent le contact avec eux plus facile. L'amour révèle.

 3. Servir dans un esprit de complète impersonnalité, en éliminant l'ambition personnelle et l'amour du pouvoir.

 4. Refuser de prêter attention à l'opinion publique ou à l'insuccès, ce qui se réalise en vouant une oreille attentive à la voix de l'âme et en s'efforçant de demeurer sans cesse au Lieu secret du Très-Haut (4-476).

 6. Aucun étudiant sérieux n'est ignoré. Sous la pression du travail et sous le fardeau du labeur quotidien, il est encourageant de savoir qu'il y a ceux qui veillent, que chaque acte d'amour, chaque pensée d'aspiration, chaque réaction dépourvue d'égoïsme sont notés et reconnus. Toutefois, rappelez-vous que tout cela n'est perçu et reconnu de Ceux qui aident que par la vibration accrue de l'aspirant et non pas par une connaissance particulière de l'acte accompli ou de la pensée. Ceux qui enseignent s'occupent des principes de la vérité, du taux des vibrations et de la qualité de la lumière perçue. Ils ne se rendent pas compte, et n'en ont pas le temps, des actions, des paroles ou des circonstances particulières ; plus vite l'étudiant le saisira et renoncera à vouloir entrer en contact avec un Maître à qui il confierait la tâche de s'occuper de ses affaires, dans le temps et l'espace, plus rapide sera son progrès.

 Là où il y a progrès constant, application des principes occultes telle que les changements précis se produisent dans les corps utilisés, là où il y a augmentation de lumière, les Maîtres l'enregistrent ; l'aspirant est récompensé par de plus grandes occasions de servir ses semblables (4-478).

 7. Cette quintuple expérience dans la vie de tout individu a lieu dans l'ordre suivant dans la vie de l'aspirant d'intelligence moyenne qui réagit à la civilisation et à l'éducation des temps présents et qui les utilise.

 1. Appropriation de l'enveloppe physique. Ceci a lieu entre la quatrième et la septième année, lorsque l'âme, qui planait jusqu'alors au-dessus du véhicule physique, en prend possession.

 2. Une crise durant l'adolescence, où l'âme s'approprie le véhicule astral. Cette crise n'est pas connue du grand public et elle n'est que vaguement perçue par la plupart des psychologues du fait d'anomalies temporaires qu'elle manifeste. Ils ne connaissent pas la cause mais constatent seulement les effets.

 3. Une crise semblable entre la vingt et unième et la vingt-cinquième année, pendant laquelle le véhicule mental est approprié.

L'homme doit alors commencer à répondre aux influences égoïques et dans le cas d'un homme avancé, il le fait fréquemment.

 4. Une crise entre la trente-cinquième et la quarante-deuxième année, pendant laquelle un contact conscient avec l'âme est établi ; la triple personnalité commence alors à répondre, en tant qu'unité, à l'impulsion de l'âme.

 5. Durant les années qui restent, il devrait y avoir un rapport de plus en plus solide entre l'âme et ses véhicules, conduisant à une autre crise entre la cinquante-sixième et la soixante-troisième année. De cette crise dépendra l'utilité future de la personne et aussi le point de savoir si l'ego continuera à utiliser les véhicules durant un âge encore prolongé ou bien s'il y aura un retrait graduel de l'entité habitant la personnalité.

 Il y a, dans l'histoire de la vie de toute âme au cours des âges, de nombreux cycles de crise, mais ces cinq crises majeures peuvent être suivies clairement du point de vue de la vision supérieure (15-57/8).

 8. Sensibilité psychique, dualité mystique et pouvoir dominant, tels sont les trois problèmes majeurs de l'aspirant qui doivent être étudiés et compris. Ils intéressent les trois centres majeurs, la tête, le cœur et le centre entre les sourcils, chez le disciple, car la sensibilité psychique est liée au cœur, la dualité mystique au centre ajna et le problème du pouvoir au centre le plus élevé de la tête.

 Chez l'aspirant ou l'être humain avancé, ils intéressent la gorge, le plexus solaire et le centre sacré, mais comme ils sont nettement dus à une expansion de conscience, leur effet est peu enregistré chez l'homme non évolué ou chez l'homme moyen qui est surtout occupé de la vie sur le plan physique et de réactions émotionnelles. Il ne passe pas par les processus stimulants mais bouleversants de la réorientation, de la reconnaissance de la dualité et de la fusion de la personnalité. Ainsi que nous l'avons vu plus haut, les processus d'intégration apportent leurs propres problèmes (15-564).

 9. Ce dont vous avez surtout besoin est une intensification de votre aspiration spirituelle intérieure. Il faut que vous travailliez d'une manière plus nette de ce qu'on pourrait appeler un point de tension. Etudiez ce que j'ai dit dans les instructions du nouveau groupe au sujet de la tension et de l'intensité. C'est une intensité de dessein qui vous changera, vous l'aspirant assez lent, assez satisfaisant, en un disciple dont le cœur et le mental sont enflammés. Toutefois, vous préférez peut-être aller assidûment de l'avant, sans prendre part à l'effort du groupe, faisant de votre travail pour moi et pour le groupe une partie bien ordonnée de votre vie journalière que vous organisez à peu près comme il vous plaît. La vie de l'esprit y reçoit une part raisonnable, la part du service n'y est pas négligée, et votre vie se présente donc d'une manière bien équilibrée, sans réelle tension. Lorsqu'il en est ainsi, il peut s'agir du choix de votre personnalité ou de la décision de votre âme pour une vie déterminée, mais cela signifie que vous n'êtes pas le disciple pour lequel tout est subordonné à la vie de disciple.

 Je voudrais ici vous signaler deux choses.

 Si vous pouvez modifier votre tension d'une manière telle que vous serez mené par la vie de l'esprit, cela entraînera un bouleversement qui galvanisera votre vie intérieure. Y êtes-vous préparé ? Aucun changement extérieur ne s'ensuivra dans les relations avec votre milieu. Vos obligations extérieures et vos intérêts demeureront les mêmes ; ce dont je vous parle se réfère à une orientation intérieure, à des décisions dynamiques intérieures et à une organisation intérieure en vue du service et du sacrifice. Préférez-vous peut-être la voie plus lente et plus facile ? S'il en est ainsi, c'est là entièrement votre affaire, et vous poursuivez quand même votre route ; vous serez toujours une personne constructive et utile. Je ne fais ici que de vous placer en présence d'une de ces crises survenant dans la vie de tous les disciples et où il convient de procéder à un choix qui détermine un cycle, mais un cycle seulement. C'est avant tout une question de vitesse et d'organisation en vue de la vitesse. Cela implique l'élimination de ce qui n'est pas essentiel et la concentration sur ce qui l'est, sur les choses intérieurement essentielles, celles qui concernent l'âme et ses relations avec la personnalité, et sur les choses qui, extérieurement, vous concernent vous et votre milieu (5-619/20) ou (18-401).

 10. Votre tâche majeure, en tant qu'aspirants, est de cultiver la sensibilité supérieure ; de vous rendre si purs et si dénués d'égoïsme, que votre mental ne soit pas troublé par les événements des trois mondes, de rechercher le sens spirituel d'attention qui vous permettra de recevoir les impressions, puis de les interpréter correctement (18-444).

 11. Mais pour la majorité des aspirants, le but n'est pas de limiter leur conscience par une concentration sur les détails, tels que les atomes permanents et les points relatifs à la nature de la forme individuelle.

L'objectif poursuivi par chaque aspirant est d'étendre sa conscience de manière à y inclure ce qui se trouve au-delà de lui-même, d'atteindre les états de conscience les plus élevés de la vie du groupe et de l'humanité, de s'intégrer consciemment à la Hiérarchie et finalement à Shamballa, et de "connaître" Dieu d'une manière occulte, dans les nombreuses phases de Son extension et de Sa perfection qui englobent tout (5-870).