CHAPITRE 36 — LA CRITIQUE

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CHAPITRE 36

LA CRITIQUE

 

1. Absence de critique :

 Pourquoi cette exigence est-elle essentielle ? Parce que... dans une soudaine poussée de pensée critique, la personnalité tout entière peut être amenée rapidement à une puissante coordination, mais d'une mauvaise sorte et avec des résultats désastreux. La critique, étant une faculté du mental inférieur, peut nuire et blesser ; personne ne peut avancer sur le Sentier s'il peut blesser et faire du mal consciemment. L'activité de la magie blanche et l'exécution des buts hiérarchiques rencontrent des obstacles fondamentaux dans les relations entre disciples et aspirants. Sous la pression de l'opportunité actuelle, le temps de la critique est passé. Ce serait un empêchement au travail réciproque.

 ... Aussi je supplie tous ceux qui lisent ces instructions d'oublier leurs antagonismes, de surmonter les difficultés personnelles qui existent inévitablement en eux et en tous ceux qui travaillent sur le plan physique, non encore libérés de la personnalité. Je recommande à tous ceux qui travaillent de se souvenir que c'est aujourd'hui que l'occasion nous est donnée, et sa durée sera limitée. La mesquinerie des désaccords entre les hommes, leur manque de compréhension, les défauts qui ont leurs racines dans la personnalité et ne sont qu'éphémères, les ambitions et les illusions doivent être balayés. Si les travailleurs voulaient pratiquer le détachement, sachant que la loi agit et que les Desseins de Dieu doivent être exécutés, s'ils voulaient apprendre à ne jamais critiquer, ni en pensée, ni en paroles, le Salut du monde procéderait rapidement et la Nouvelle Ere, celle d'amour et d'illumination s'annoncerait (4-421).

 2. Une des principales erreurs des disciples, aujourd'hui, est d'accorder trop d'attention aux fautes, aux erreurs et aux activités des autres disciples, et trop peu d'attention à la façon dont eux-mêmes observent la loi d'amour, à leur propre dharma et à leurs activités.

 ... Aujourd'hui, le néophyte doit apprendre cette même façon d'attention donnée à la perfection et au travail personnel, au moyen du silence intérieur qui plane au-dessus du disciple et le force à s'appliquer à son propre travail et à ses propres affaires, laissant les autres libres d'en faire autant, et ainsi apprendre sa leçon par l'expérience. Un grand nombre d'activités justifiées se trouvent actuellement entravées par le jeu réciproque des paroles échangées entre- disciples, et beaucoup de temps est perdu en palabres et en discussions relatives au travail et aux activités des autres disciples (15-49).

 3. La critique est un poison virulent. Dans tous les cas, en fin de compte, elle fait du tort à celui qui critique, en raison du fait de la direction exprimée, et elle blesse encore plus celui qui est critiqué. Là où il existe une pureté de motif, l'amour véritable et une large mesure de détachement, les corps subtils de celui qui est attaqué peuvent demeurer indemnes, mais les effets physiques seront bien précis, et lorsqu'il existe une certaine faiblesse physique ou une certaine limitation, on trouvera là la localisation du poison projeté.

 Les critiques non exprimées sont très dangereuses car elles sont puissamment centrées et fortement dirigées, bien que non individuellement dirigées ; elles sont émises continuellement comme un flot régulier, expédiées sur les ailes de la jalousie, de l'ambition, de la vanité basée sur une interprétation personnelle d'une situation supposée, et de la conviction que celui qui critique se -trouve en position de comprendre correctement et pourrait, si une occasion convenable lui était donnée, prendre les mesures qui conviennent (15-567).

 4. Surveillez avec soin les pensées que vous pouvez avoir relativement aux autres membres du groupe. Supprimez immédiatement toute suspicion, toute critique, et cherchez à vous voir réciproquement et sans défaillance dans la lumière de l'amour (5-30/1).

 5. La critique est saine mais à condition de n'être pas destructive (5-890).

 6. Il y a des cas où la critique est incontestablement la reconnaissance d'un fait. Ceci veut dire qu'un disciple qui critique a atteint un point, où son jugement est si bien fondé sur l'amour, qu'il n'entraîne aucun effet qui puisse concerner la personnalité soit dans sa propre vie, soit dans celle de son condisciple ; ce n'est qu'une reconnaissance aimante d'une limitation.

Cette attitude ne devient erronée que lorsque ces faits incontestables, sont utilisés pour provoquer la critique en ceux qui ne sont pas qualifiés pour cela, fournissant ainsi des motifs de discussion (5-826).