CHAPITRE 137 — LA PEUR

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CHAPITRE 137

LA PEUR

 

1. La peur est le produit de l'ignorance. La force de la peur, au début, n'est pas le fruit d'une pensée erronée. Elle est fondamentalement instinctive et se trouve non seulement dans le règne humain, mais aussi dans le règne animal où il n'y a pas de vraie faculté de pensée. Par la mémoire des souffrances et des douleurs du passé, par l'appréhension des souffrances futures et par la forme-pensée que nous avons construite de nos peurs et de nos phobies. Elle est fortement intensifiée chez l'humain.

Puisque "l'énergie suit la pensée", la forme-pensée augmente de force en proportion de l'importance que nous lui donnons, et elle finit par nous dominer (4-178/9).

 2. Chaque être humain connaît la peur. L'intensité des vibrations de la peur va de celle des peurs instinctives du sauvage, fondées sur son ignorance des lois et des forces de la nature, sur sa terreur de l'obscurité et de l'inconnu jusqu'à la peur, que nous connaissons tous, de la perte des amis ou des êtres chers, de la santé, de l'argent, de la popularité, et à la peur qu'a l'aspirant, celle d'échouer, celle qui prend racine dans le doute, celle de la négation ou de l'annihilation, celle de la mort (commune à toute l'humanité), celle de la grande illusion du plan astral, de la fantasmagorie de la vie même, celle de la solitude sur le Sentier, celle de la peur elle-même. On pourrait allonger cette liste indéfiniment ; mais il suffit de relever l'existence de peurs de toutes sortes. La peur domine beaucoup de situations et jette souvent son ombre sur les moments heureux de la vie. La peur réduit l'homme à un atome de vie sensible, timide et épouvanté devant l'énormité des problèmes de l'existence, conscient de son insuffisance, comme homme, à faire face à toutes les situations incapable de transcender ses angoisses et ses doutes pour entrer en possession de son héritage de liberté et de vie. Souvent, il est si dominé par la peur qu'il craint pour sa raison. Le tableau de la peur n'est pas trop sombre, car la peur est l'énergie astrale dominante à notre époque et l'humanité sensible y succombe facilement (4-223).

 3. La peur de la mort est fondée sur :

 a) La terreur du processus de séparation finale dans l'acte même de mourir.

 b) L'horreur de l'inconnu et de l'indéfinissable.

 c) Le doute de l'immortalité.

 d) La tristesse de laisser derrière soi les êtres chers ou d'être laissé derrière eux.

 e) Les anciennes réactions à des morts violentes dans le passé, profondément ancrées dans le subconscient.

 f) L'attachement à la vie de la forme avec laquelle la conscience s'était d'abord identifiée.

 g) De faux enseignements sur le paradis et l'enfer, deux perspectives également déplaisantes pour certains types de personnes (4-224/5).