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CHAPITRE 163 — LES SERVITEURS ET LE SERVICE

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CHAPITRE 163

LES SERVITEURS ET LE SERVICE

 

1. Remplissez votre devoir immédiat. Viendront alors des devoirs plus importants que nous appelons activité à l'échelle mondiale. Assumer la responsabilité d'une famille produit une augmentation d'énergie qui vous permettra d'assumer celle d'un groupe plus important (4-51).

2. Ainsi, l'humanité sert et, en développant une aptitude consciente au service, en acquérant une compréhension consciente du rôle individuel qui lui incombe dans l'application du plan divin pour rendre la personnalité soumise à l'âme, elle accomplira un progrès constant vers son but de service au monde (4-76).

 3. Le Maître ne regarde ni à la situation du travailleur dans le monde, ni au nombre de gens réunis autour de sa personnalité, mais il regarde aux motifs qui dictent son activité et à l'effet de son influence sur ses semblables. Le véritable service découle spontanément d'un cœur aimant et d'un mental intelligent ; il est le résultat du fait qu'un individu trouve sa juste place et sait y rester. Il est produit par l'afflux irrésistible de la force spirituelle et non de l'activité débordante sur le plan physique. Il est l'effet d'être comme un homme est vraiment, un divin Fils de Dieu, et non l'effet factice de ses paroles et de ses actions. Un vrai serviteur réunit autour de lui ceux qu'il est de son devoir de servir et d'aider par la force de sa vie et de sa personnalité spiritualisée, non par sa prétendue supériorité et ses vaines paroles. Oublieux de lui-même, il sert dans un esprit de pure abnégation ; il fait son chemin sur la terre et n'accorde aucune pensée à la grandeur ou à la petitesse de ce qu'il fait ; il n'a pas d'idées préconçues de sa valeur et de son utilité. Il vit, il sert, il travaille, il donne son énergie et ne demande rien pour le soi séparé (4-141/2).

 4. Je recommande à tous ceux qui lisent ces instructions de renouveler leur effort pour se préparer au service. Effort conscient pour développer l'intuition et atteindre à l'illumination. Chaque être humain qui arrive à la lumière et à la sagesse étend automatiquement son champ d'influence vers le haut et vers le bas, à l'intérieur vers la source et à l'extérieur vers le domaine des ténèbres. Ayant atteint ce but, il devient un centre de vie conscient, donnant sans effort de la force aux autres. Il stimule, il vivifie et pousse à de nouveaux efforts toutes les vies avec lesquelles il entre en contact, que ce soit ses compagnons, un animal, une fleur. Il transmet la lumière dans les ténèbres, il dissipe l'illusion autour de lui et fait briller la lumière de la réalité.

 Quand un grand nombre de fils des hommes agiront ainsi, la famille humaine pourra se dédier au travail qui lui est destiné, le service rendu à la planète. Sa mission est d'agir comme un pont entre le monde et l'esprit et le monde des formes matérielles. Tous les degrés de la matière sont réunis en l'homme et tous les états de conscience lui sont possibles. L'humanité peut travailler dans toutes les directions et élever les règnes subhumains jusqu'au ciel, attirant ainsi le ciel sur la terre (4-402/3).

 5. Cet appel à servir évoque généralement une réponse, mais celle-ci est colorée par la personnalité de l'aspirant, par son orgueil et son ambition. Le besoin est vraiment senti ; le désir d'y répondre est sincère ; la tendance à servir et à aider est réelle. L'aspirant fait les efforts nécessaires pour s'intégrer au Plan. La difficulté que nous rencontrons du côté intérieur est que, sans mettre en doute la bonne volonté et le désir de servir, nous avons affaire à des caractères et des tempéraments tels, qu'ils présentent des difficultés presque insurmontables. Nous devons travailler avec de tels aspirants et la matière qu'ils nous offrent nous cause souvent des ennuis (4-466).

 6. Il est très facile d'être aveuglé par la beauté de ses propres idéals et de sa vision, par la prétendue rectitude de sa propre position et cependant être influencé subjectivement par l'amour du pouvoir personnel, par l'ambition personnelle, la jalousie d'autres travailleurs et par les nombreuses chausse-trapes qui arrêtent le progrès des disciples imprudents.

 Mais si la vraie impersonnalité est cultivée, si la capacité de demeurer constant, si chaque situation est envisagée dans un esprit de charité et si l'on se refuse à agir hâtivement et à permettre à la séparation de s'introduire dans le service, alors un groupe de vrais serviteurs se formera et ceux qui peuvent matérialiser le plan et faire naître l'ère nouvelle et ses merveilles se réuniront (4-468).

 7. Dans l'interprétation du service, trois choses sont d'importance :

 1. Les motifs pour le service.

 Ces motifs sont triples ; ce sont, dans l'ordre de leur importance :

 a) Une conception du plan d'évolution de Dieu, une compréhension des besoins immenses du monde, une conception intelligente du point immédiat de réalisation du monde, et un don de toutes ses ressources pour la réalisation de ce dessein.

 b) Un but personnel défini, la réalisation, un grand idéal, comme une sainteté de caractère, qui provoque la meilleure tentative de l'âme ; ou une perception de la réalité des Maîtres de la Sagesse, et une ferme détermination intérieure d'aimer, de servir et de Les atteindre à tout prix. Quand vous possédez cette intelligente compréhension du plan de Dieu, associée avec le puissant désir de servir les Grands Êtres, l'accomplissement se manifestera dans les activités du plan physique.

 c) Une prompte réalisation des capacités innées ou acquises et leur adaptation au besoin reconnu. Il existe plusieurs sortes de service, et celui qui le rend sagement, qui cherche à trouver sa sphère particulière et qui, l'ayant trouvée, accomplit joyeusement l'effort pour le bénéfice du tout, est l'homme dont le propre développement s'effectue fermement, mais le but de progrès personnel demeure néanmoins secondaire.

 2. Les méthodes de service.

 Elles sont nombreuses et variées, et je ne peux indiquer que celles d'importance primordiale.

 Comme je l'ai souvent inculqué, la faculté de discernement vient en premier lieu. Celui qui considère qu'il peut tout entreprendre, qui ne se dérobe devant aucun obstacle se trouvant sur son chemin, qui s'élance violemment là où les plus sages s'abstiennent, qui se croit capable de faire face à tout ce qui se présente, qui manifeste du zèle, mais pas d'intelligence pour solutionner ce problème de service, celui-là ne fait que dissiper sa force. Il se livre souvent à une activité destructrice, et fait perdre le temps de ceux plus sages et plus avancés, pour corriger ses fautes cependant bien intentionnées, et il ne sert alors aucun but en dehors de ses propres désirs.

Sa bonne intention peut mériter une récompense, mais elle est souvent annulée par les résultats d'une action ridicule.

 Celui qui aperçoit sagement où se trouve sa place, grande ou petite, dans l'ordre général, sert avec discernement ; il évalue sobrement ses capacités mentales et intellectuelles, son état émotionnel et ses moyens physiques, appliquant alors l'ensemble pour bien remplir sa tâche.

 Celui qui juge avec l'aide de son Soi supérieur et de son Maître, la nature et l'ampleur du problème à résoudre, sert avec discernement, celui qui n'est guidé, ni par les suggestions bien intentionnées, quoique souvent mal jugées, ni par les requêtes et les demandes de ses compagnons de service.

 Celui qui se rend compte de l'élément temps dans l'action, sert avec discernement. Celui qui se rend compte aussi que chaque jour ne renferme que vingt-quatre heures et qui comprend qu'il est seulement capable de dépenser une certaine force et pas davantage, ajuste sagement sa possibilité et le temps disponible.

 Un sage contrôle du véhicule physique vient ensuite. Un bon serviteur ne cause aucune anxiété au Maître pour des raisons physiques, et on peut compter sur lui pour garder et ménager sa force physique, afin de rester toujours disponible pour exécuter les requêtes du Maître. Il ne fait pas défaut par incapacité physique, car il veille à ce que son véhicule inférieur ait un repos suffisant et un sommeil adéquat. Il s'éveille de bonne heure, se retire à une heure appropriée et se relaxe chaque fois qu'il en a la possibilité. Il prend une nourriture saine et raisonnable et s'abstient de mets trop lourds. Des aliments légers, bien choisis et bien mastiqués sont de loin meilleurs qu'un repas copieux.

 La race humaine, en général, mange actuellement quatre fois plus qu'il est nécessaire. Le serviteur cesse de travailler quand... son corps physique réagit contre l'activité et réclame son attention. Il cherche alors le repos et le sommeil ; il surveille son régime et se soumet à un contrôle médical nécessaire, obéissant à tout conseil avisé et prenant le temps de se rétablir.

 Le pas suivant consiste en une ferme surveillance et un contrôle du corps émotionnel. Il est bien connu que c'est le véhicule le plus difficile à diriger. Aucune émotion excessive ne lui est permise, quoique de forts courants d'amour pour tout ce qui respire soient admis à le parcourir. Etant la loi du système, l'amour est constructif et stabilisant, il entraîne tout en harmonie avec la loi. Nulle crainte, nul souci ou ennui ne doit troubler le corps émotionnel de celui qui aspire à être le serviteur de tous. Il doit cultiver la sérénité, la stabilité et un sentiment de confiance tranquille dans la loi de Dieu. Une joyeuse assurance caractérise son attitude habituelle. Il ne nourrit ni jalousie, ni sombre dépression, et nulle avidité ou compassion personnelle mais, se rendant compte que tous les hommes sont frères et que tout existe pour nous, il avance calmement sur sa voie.

 Le développement de son véhicule mental vient ensuite. Dans le contrôle du corps émotionnel, le serviteur prend une attitude d'élimination.

Son but est d'entraîner le corps émotionnel afin qu'il devienne incolore, vibre calmement et qu'il devienne clair, pur et limpide comme un étang par un paisible jour d'été. En préparant le corps mental pour le service, le travailleur lutte à l'opposé de l'élimination ; il cherche à édifier un savoir, à procurer la connaissance et les faits, à entraîner ce corps mental intellectuellement et scientifiquement, afin qu'il puisse se révéler, à mesure que le temps passe, comme une stable fondation pour la sagesse divine.

 La sagesse supplante la connaissance, mais exige cependant cette connaissance comme un pas préliminaire. Vous devez vous rappeler que le serviteur passe par la Salle de l'Enseignement avant d'entrer dans la Salle de la Sagesse. En entraînant le corps mental, il cherche donc à acquérir une connaissance disciplinée, à suppléer à ce qui peut faire défaut, à saisir la faculté mentale innée résultant de ce qui a été accumulé dans des vies précédentes, et en dernier lieu, à stabiliser le mental inférieur, afin que le supérieur puisse dominer et que la faculté créatrice de la pensée puisse être projeté à travers le silence. C'est du silence de l'Absolu qu'a été projeté l'Univers. C'est des ténèbres que la lumière a jailli, et du subjectif que l'objectif a émané. Le calme négatif du corps émotionnel le rend réceptif à l'impression d'en haut. Le calme positif du corps mental mène vers une inspiration supérieure.

 Ayant cherché à contrôler et à utiliser sagement sa personnalité dans ses trois départements, celui qui aime l'humanité recherche la perfection dans l'action. Aucun rêve magnifique de martyr, ni les chimères glorieuses mais éphémères d'un service spectaculaire ne retiennent son attention, mais une application immédiate de toutes ses facultés au prochain devoir, oriente son effort. Il sait que la perfection mise au premier plan de sa vie et dans les détails de son travail courant, se reflétera aussi exactement dans l'arrière-plan, produisant un ensemble d'une rare beauté. La vie progresse pas à pas, mais chaque pas, fait au bon moment, et chaque moment sagement occupé permettent de parcourir une longue distance et une vie bien employée. Ceux qui guident la famille humaine mettent à l'épreuve tous ceux qui aspirent au service dans les petits détails de la vie quotidienne et celui qui prouve une activité digne de confiance dans ce qui apparaît non essentiel sera transféré dans un champ d'action plus élevé.

Dans des circonstances critiques ou en cas de crise, comment pourraient-Ils avoir confiance en celui qui agit négligemment et sans jugement dans son travail quotidien ?

 Une autre méthode de service se manifeste dans l'adaptabilité. Ceci implique une facilité à se retirer quand d'autres êtres plus compétents sont envoyés pour prendre la place qu'il peut occuper, ou (inversement) une possibilité de quitter sa situation pour une activité plus importante, quand un travailleur moins capable peut accomplir cette tâche avec une facilité égale et un bon jugement. C'est une partie de la sagesse, pour tous ceux qui servent, de ne pas se surestimer ni se sous-estimer. Quand un incapable remplit un emploi, un mauvais travail en résulte, mais c'est également une perte de temps et de forces quand des travailleurs expérimentés se maintiennent dans des situations où leur capacité ne s'exprime pas pleinement et où des hommes et des femmes moins bien équipés agiraient aussi bien.

 Soyez donc prêts, vous tous qui servez, à rester toute votre vie dans un poste peu spectaculaire et apparemment peu important, car telle peut être votre destinée et la place où vous pouvez le mieux servir ; mais soyez également prêts à vous diriger vers un travail plus important quand le Mot du Maître sera prononcé, et quand les circonstances, et non le plan du serviteur, indiqueront que le moment est venu. Méditez sur cette dernière phrase.

 3. L'attitude suivant l'action.

 Que devrait être cette attitude ? Une impassibilité absolue, un oubli de soi absolu et une attention absolue sur le prochain pas à entreprendre. Le serviteur parfait est celui qui, au maximum de ses possibilités, accomplit ce qu'il croit être la volonté du Maître, et le travail qu'il doit faire pour coopérer au plan de Dieu. Ayant alors accompli sa part, il poursuit le travail sans se soucier du résultat de son action. Il sait que des yeux plus sages que les siens perçoivent la fin depuis le commencement ; qu'une compréhension plus profonde et plus aimante que la sienne pèse le résultat de son service ; et qu'un jugement plus profond que le sien éprouve la force et la portée de la vibration provoquée et ajuste cette force au motif.

 Le serviteur ne doit pas succomber à l'orgueil de ce qu'il a accompli, ni à une dépression indue sur le manque de réalisation. Il doit en toutes circonstances agir de son mieux, ne pas perdre de temps en contemplation rétrograde, mais avancer fermement vers l'accomplissement de son prochain devoir. Rêver aux actions passées et se remémorer d'anciennes réalisations est de nature involutive, et le serviteur s'efforce de travailler avec la loi d'évolution. Ceci est une chose importante à noter. Après l'action, celui qui sert avec sagesse ne fait aucune attention à l'opinion de ses compagnons de travail, pourvu que ses supérieurs, êtres incarnés ou Grands Êtres eux-mêmes, soient satisfaits ou silencieux.

 Peu lui importe si le résultat envisagé n'a pas été atteint, pourvu qu'il ait fidèlement accompli l'action la plus haute qu'il pouvait faire ; peu lui importe si les reproches ou les remontrances l'assaillent, pourvu que son Soi intérieur reste calme et n'accuse pas ; peu lui importe s'il perd des amis, des parents, des enfants, une popularité dont il jouissait autrefois, ainsi que l'approbation de ses proches, pourvu que le sentiment du contact intérieur avec Ceux Qui guident et conduisent reste intact ; peu lui importe s'il lui semble travailler dans l'obscurité et s'il est conscient du peu de résultat de son labeur, pourvu que la lumière intérieure s'accroisse et que sa conscience ne lui reproche rien (2-321/36).

 8. Suis-je de quelque réelle utilité ? Comment puis-je, dans ma sphère limitée, travailler au service du monde ? Je répondrai à ces questions en vous disant, qu'en "pensant" ce livre, de façon à ce qu'il atteigne l'esprit du public, en exprimant à vos compagnons l'enseignement qu'il donne, en vivant une vie en conformité avec cet enseignement vous effectuez un service très réel.

 Ceci implique la consécration de la personnalité tout entière au service de l'humanité, et la promesse faite au Soi Supérieur qu'un effort sera fait pour négliger le soi inférieur dans le service, un service qui trouvera son mode d'expression, à la place et dans les circonstances, que la destinée et les devoirs d'un homme, lui imposent (14-17).

 9. Avant tout, veillez à ce que votre attitude envers tout enseignement soit celle d'une volonté de servir, sans pensée personnelle. Ce qui est important c'est l'accroissement de la réalisation spirituelle et l'élévation de l'humanité, et non votre croissance ou votre développement personnel, ni votre propre satisfaction de recevoir des informations nouvelles et spéciales. Votre croissance est assurée et votre âme resserrera son empire sur son instrument lorsque votre mental et votre effort seront orientés vers le service de groupe, lorsque votre langue aura appris l'inoffensivité, sous l'influence de l'influx de l'Amour (14-128/9).

 10. Cette Loi de Service a été exprimée pour la première fois pleinement par le Christ, il y a deux mille ans.

 Aujourd'hui, nous avons un monde qui peu à peu arrive à comprendre le fait que "nul homme ne vit pour lui-même", et que c'est seulement lorsque l'amour, dont on a tant écrit et parlé, trouve son expression dans le service que l'homme peut commencer à travailler selon sa capacité innée...

 Le service est généralement interprété comme étant extrêmement désirable, et on comprend rarement à quel point le service est essentiellement difficile. Il implique un grand sacrifice de temps, d'intérêt, et de ses propres idées ; il exige un travail extrêmement ardu, car il nécessite un effort délibéré, une sagesse consciente et la capacité de travailler sans attachement. Ces qualités ne sont pas, pour la moyenne des aspirants, faciles à acquérir, et pourtant aujourd'hui la tendance à servir est une attitude que l'on trouve vraiment dans une vaste majorité de gens dans le monde. Tel a été le succès du processus évolutif (15-117/9).

 11. Le Service est l'instinct de l'âme. C'est la caractéristique dominante de l'âme, exactement comme le désir est la caractéristique dominante de la nature inférieure. C'est un désir de groupe, exactement comme dans la nature inférieure c'est un désir de la personnalité. C'est le besoin vers le bien du groupe. On ne peut donc l'enseigner ni l'imposer à quelqu'un en tant que manifestation souhaitable d'aspiration, opérant de l'extérieur et basée sur une théorie du service. C'est simplement le premier effet véritable, se manifestant sur le plan physique, du fait que l'âme commence à s'exprimer dans la manifestation extérieure (15-123).

 12. Nous avons aujourd'hui cette poursuite du service et un effort philanthropique considérable. Tout cela, cependant, se trouve profondément coloré par la personnalité et est souvent la cause de beaucoup de maux, car les gens cherchent à imposer leurs idées de service et leurs techniques personnelles aux autres aspirants. Ils ont pu devenir sensibles à l'impression, mais bien souvent ils interprètent faussement la vérité et sont influencés par les fins poursuivies par la personnalité. Ils doivent apprendre à mettre l'accent sur le contact avec l'âme et sur une active intimité avec la vie de l'ego, et non pas sur l'aspect forme du service... Si tout le soin nécessaire est donné à l'aspect essentiel du service, le contact avec l'âme, alors le service rendu coulera avec spontanéité dans la bonne direction et portera de nombreux fruits. De ce fait, le service désintéressé et le flot profond de la vie spirituelle, qui se sont manifestés dernièrement dans le travail mondial, représentent des indications pleines d'espoirs (15-123/5).

 13. Il y a des gens qui ont tellement de théories relativement au service et à ses expressions qu'ils ne parviennent pas à servir et ne parviennent pas non plus à saisir et à comprendre cette période de souffrance qui précède toujours le service élargi. Leurs théories bloquent la voie à l'expression véritable et ferment la porte à la compréhension réelle. L'élément mental est trop actif (15-125).

 14. Quel effet le service a-t-il sur le mental, les émotions et le corps éthérique ?

 Il faut se souvenir que c'est par leurs effets que le savant de l'avenir commencera à déduire l'existence efficace d'une cause intérieure, d'une réalité intérieure ou du soi ou de l'âme. Nous avons vu que le service n'est pas simplement l'activité de certaines personnes ou de certains groupes qui font pour d'autres personnes ou d'autres groupes quelque chose avec de bonnes intentions. Le service lui-même est définitivement le résultat d'un extraordinaire événement intérieur, et lorsque ce résultat se produit, on voit qu'il a produit aussi un certain nombre de causes créatrices secondaires.

 C'est, en premier lieu, un changement dans la conscience inférieure, une tendance à se détourner des choses du soi personnel et à se tourner vers les plus vastes problèmes de groupe, une réorientation qui est réelle, qui s'exprime, et une possibilité de changer les conditions de vie (au moyen de l'activité créatrice), qui est l'évidence de quelque chose de dynamiquement nouveau. Le premier effet de la force de l'âme qui arrive, et constitue le facteur majeur conduisant au service démontré est d'intégrer la personnalité et de rassembler chacun des trois aspects inférieurs de l'homme en un seul tout destiné à servir. C'est là un stade difficile et élémentaire, vu du point de vue de l'étudiant se trouvant dans la Salle de la Sagesse. L'homme devient conscient de son pouvoir et de sa capacité, et s'étant dédié au service, il commence à servir avec acharnement ; il crée ceci, puis cela, puis un autre canal en vue de l'expression de la force qui le pousse ; il arrache et il détruit aussi rapidement qu'il crée. Il devient temporairement un sérieux problème pour les autres serviteurs auxquels il est associé, car il ne voit pas d'autre vision que la sienne. L'aura de critique qui l'entoure et la poussée vigoureuse de la force qui s'affirme en lui provoquent des faux pas chez "les petits", et les disciples plus anciens et plus expérimentés doivent constamment procéder (à cause de lui) à des travaux de réparation. Il devient la victime temporaire de sa propre aspiration à servir et de la force qui s'écoule à travers lui. Dans certains cas, ce stade fera s'enflammer les braises latentes de l'ambition. Cette ambition est, en dernière analyse, uniquement le besoin d'une amélioration de la personnalité, en son lieu et place appropriés et constitue un divin avantage ; mais elle doit être extirpée lorsque la personnalité devient l'instrument de l'âme. Dans d'autres cas, le serviteur entrera dans une vision plus vaste et plus aimante et, détournant son regard de ses propres achèvements, se mettra à travailler silencieusement à l'unisson des groupes des autres véritables serviteurs. Il immergera les tendances, les idées et les ambitions de la personnalité dans le plus vaste bien du tout, et le soi sera perdu de vue. Il n'y a peut-être pas de meilleure suggestion qui puisse être faite à l'homme ou à la femme qui cherche à fonctionner comme un véritable serviteur que de leur demander de répéter journellement, en plaçant, tout leur cœur et tout leur mental derrière les mots.

 "Je prends l'engagement solennel :

 De m'acquitter de mon devoir avec une fermeté résolue, avec ardente aspiration ; de regarder vers le haut et d'aider ici-bas ; de ne point rêver ni prendre de repos ; de peiner ; de servir ; de moissonner ; de prier ; de prendre ma croix ; de suivre la voie.

 De me faire un marchepied de mon travail ; de dominer mon moi anéanti ; de tuer le désir et de lutter sans m'inquiéter de la récompense ; de passer outre à la paix ; de renoncer au repos et, courbé par la souffrance, de m'oublier moi-même pour trouver mon Soi et entrer ainsi dans la paix."

 Tandis que se poursuit le travail consistant à apprendre à servir et que le contact intérieur devient plus sûr, la chose qui se produira ensuite sera un approfondissement de la vie de méditation et une illumination plus fréquente du mental par la lumière de l'âme. De cette façon, le Plan est révélé (15-130/2).

 15. Que la simplicité soit votre guide, et un amour invariant votre objectif majeur. Tous les disciples sont limités et leurs pensées ne peuvent couvrir l'ensemble de la planète. Choisissez donc un secteur de service nettement délimité et travaillez – mentalement et physiquement – dans ces limites. Imposez-vous une tâche dans le domaine de l'entourage et des restrictions karmiques où la destinée vous a placés, et menez-la à bien.

C'est tout ce que l'on vous demande.

 Qu'accomplissez-vous valablement à l'heure actuelle ? Maintenez votre service dans le domaine de contacts où vous vous trouvez, et ne vous répandez pas sur toute la planète. Existe-t-il une tâche plus grande ou plus importante que d'accomplir votre mission et de la mener à bien là même où vous vous trouvez en compagnie de camarades choisis ? (17-292) ou (5-667).

 16. Que l'humanité constitue votre champ de service, et puisse-t-on dire de vous que vous connaissez les faits spirituels et participez dynamiquement à ces événements spirituels. Qu'on ne puisse pas dire de vous que, connaissant ces choses, vous n'avez rien fait et n'y avez pas consacré vos efforts. Ne laissez pas échapper le temps lorsque vous travaillez (18-613).

 17. Votre tâche consiste à contribuer au travail prévu par la Hiérarchie, à trouver les moyens d'exécuter ce service avec sagesse, à découvrir la manière dont les besoins du monde (non ceux de votre groupe) peuvent être satisfaits, à financer votre part du travail de la Fraternité que votre âme vous a désigné, à jouer votre rôle dans le développement des attitudes humaines nécessaires, si l'on doit espérer une vraie paix dans le monde (13-291).

 18. Ne travaillez pas avec effort ou en vous surmenant. Que vos rapports quotidiens soient empreints d'aise et de facilité... En conservant votre énergie et en augmentant votre travail intérieur, vous obtiendrez un plus grand effet magnétique mais moins d'activité sur le plan physique...

 Travaillez davantage dans la lumière ; voyez tous les gens comme s'ils se trouvaient avec vous dans cette lumière. Tout ce qu'un disciple ou un aspirant doit faire à l'égard de ses semblables est de stimuler la lumière qui est en eux, les laissant libres de marcher dans leur propre lumière et sur leur propre chemin le long du Sentier (5-485).

 19. Certaines personnes, mon frère, sont constituées d'une manière qui leur permet de devenir publiquement des serviteurs et des centres de lumière aux yeux de leur prochain. Leur influence et leur pouvoir sont grands. D'autre, avec un pouvoir égal, opèrent d'un centre calme où il se sont relativement retirés, et ils manient, si je puis me répéter, une force égale (5-503/4).

 20. Vous me demanderez quel sera votre service. Cela, mon frère, sera déterminé par votre méditation. Il ne m'appartient pas de vous indiquer les activités de votre personnalité. C'est votre propre âme qui doit le faire (5-658).

 21. Le travail se fait en agissant et non en parlant (5-676).

 22. Soyez équilibré, mon frère, et souvenez-vous que le travail pour nous comprend bien des choses, même des heures de détente, et que très certainement il nécessite l'emploi du discernement pour juger de ce qui est essentiel et de ce qui ne l'est pas (5-698).

 23. Vous ne vous en tenez pas nettement à votre ligne de service.

Vous errez dans un beaucoup trop grand nombre de domaines où vous n'avez pas à servir et où on n'a pas besoin de vous (5-701).

 24. Dans notre travail, il n'existe pas de grande ou de petite tâche ; il n'y a qu'une soumission au travail qui se présente, quel qu'il puisse être (5-702).

 25. Il n'est pas possible que vous accomplissiez tout ce qui vous apparaît comme nécessaire ; donc, faites ce qui apportera le plus de bien au plus grand nombre d'âmes qui cherchent (6-428).

 26. Le problème de tous les disciples aujourd'hui est d'arriver à réussir dans leur tâche de citoyen compétent et dans leurs occupations et, en même temps, d'y ajouter, quel qu'en soit le prix, une vie pratique de service (6-543).

 Voir aussi : (6-56).

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