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REFLECHISSEZ-Y

 

Compilation faite par un étudiant sur une partie du texte original d'après les écrits de Alice A. Bailey et du Maître Tibétain Djwhal Khul ;

 Cette compilation de 184 thèmes est extraite des livres d'Alice Bailey dont le Lucis Trust détient les droits d'auteur.

Mis sur support informatique sous la responsabilité de l'association Lucis Trust.

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CHAPITRE 142

LE PRANA

 

1. Prana solaire.

 C'est ce fluide vital et magnétique qui émane du soleil, et qui est transmis au corps éthérique de l'homme par l'intermédiaire de certains dévas, d'un ordre très élevé, et de couleur dorée. Il passe à travers leurs corps, et en ressort sous forme de puissantes radiations, qui sont dirigées vers certains plexus de la partie supérieure du corps éthérique... Ces entités praniques de couleur dorée sont dans l'air, au-dessus de nous, et sont particulièrement actives dans certaines parties du monde, telle la Californie, ainsi que dans les régions tropicales où l'air est pur et sec, et où les rayons du soleil sont considérés comme spécialement bénéfiques. Les relations entre l'homme et ces dévas sont très étroites, mais encore très dangereuses pour l'homme. Ces dévas sont très puissants, et dans leur propre ligne évolutive ils sont plus évolués que les hommes. L'homme non protégé est à leur merci, et ce manque de protection ainsi que l'absence de compréhension des lois de résistance magnétique et de répulsion solaire, entraînent par exemple, la menace d'insolation (3-77).

 2. Fondamentalement, les fonctions du corps éthérique sont au nombre de trois :

 1. C'est le récepteur du prana.

 2. L'assimilateur du prana.

 3. Le transmetteur du prana (3-83).

 3. Les émanations praniques du soleil sont absorbées par le corps éthérique, via certains centres situés principalement dans la partie supérieure du corps, d'où ils sont dirigés vers le bas jusqu'au centre appelé Centre éthérique de la rate...

 Le principal centre de réception du prana, actuellement, est le centre situé entre les omoplates (3-84/5).

 4. Plus la forme sera raffinée et raréfiée, mieux elle recevra le prana, et moins elle offrira de résistance à la montée de Kundalini, quand le temps en sera venu (3-87/8).

 5. La race souffre de certaines incapacités, que l'on peut décrire comme suit :

 1. Incapacité de se brancher sur les courants praniques, à cause du genre de vie malsain de tant de personnes...

 Le traitement tombe sous le sens – l'instauration de meilleures conditions de vie, l'usage de vêtements mieux adaptés, l'adoption d'un mode de vie plus libre et plus salubre. Lorsque les rayons praniques ont libre accès aux épaules et au diaphragme, l'état subnormal du centre de la rate se rectifie automatiquement.

 2. Une aptitude à trop puiser aux courants praniques... Le corps éthérique reçoit le prana ou les rayons du soleil trop rapidement, ils les fait passer trop vite et les fait sortir du système avec trop de force, et cela laisse la victime en proie à l'inertie et à la dévitalisation (3-90/1).

 6. Le guérisseur doit se rappeler qu'il ne travaille pas seulement avec l'énergie mentale.

 a) Il crée pour lui-même une pensée de pouvoir curatif.

 b) Une fois créé, le point focal d'attention concentrée devient l'agent directeur pour la force curative ou prana.

 c) La nature du prana n'est ni mentale ni astrale. Le prana est pure substance planétaire ou essence vivante, et c'est cette substance qui compose le corps éthérique de la planète.

 d) Le guérisseur ou son groupe s'approprient autant de cette substance que possible et la dirigent vers le centre intéressé par le pouvoir de leur unité de pensée. Il ne faut pas oublier que le travail de guérison est circulatoire. Il ne s'agit pas d'envoyer l'énergie pranique vers un centre et de lui permettre de s'y accumuler. On lui fait traverser le centre, tout d'abord vers l'organe impliqué ou la région où siège le mal, puis on l'expulse entièrement du corps. On peut comparer le procédé à un système de rinçage avec effet purifiant et stimulant (17-225).

 7. Le prana peut être défini comme l'essence de vie de chaque plan dans la région septuple que nous appelons le plan physique cosmique.

C'est la VIE du Logos planétaire, encerclée dans les limites, animant, vivifiant et reliant les sept plans – en réalité les sept sous-plans du plan physique cosmique – et tout ce qui se trouve en eux et sur eux...

 Il est entièrement faux d'appeler "tangible" seulement ce que nous pouvons voir, toucher et contacter par l'intermédiaire de nos cinq sens.

Tout ce que contiennent les plans physique, astral et les niveaux du mental inférieur, est considéré comme appartenant au monde de la forme (11-160).

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CHAPITRE 141

LES POUVOIRS PSYCHIQUES

 

1. Je voudrais marquer ici un arrêt et signaler deux choses qu'il faut garder à l'esprit :

 Premièrement, que de nombreuses personnes vivent aujourd'hui dans l'état de conscience atlantéen ; pour eux, l'expression des pouvoirs psychiques inférieurs est normale, mais toutefois indésirable. Pour l'homme qui est du type mental ou qui maîtrise graduellement la nature psychique, ces pouvoirs sont anormaux (devrais-je dire subnormaux ?) et des plus indésirables. Dans cette étude, je ne traite pas de l'homme ayant la conscience atlantéenne mais de l'aspirant moderne. Pour lui, développer la conscience raciale passée, et retourner à un type inférieur de développement (qui devrait être abandonné loin derrière soi) est dangereux et constitue un retard. C'est une forme d'expression atavique.

 Deuxièmement, que lorsqu'un homme est fermement polarisé sur le plan mental, lorsqu'il a atteint une certaine mesure de contact avec l'âme, lorsque son entière orientation se trouve dirigée vers le monde des réalités spirituelles et que sa vie est une vie de discipline et de service, alors, parfois, et lorsque cela est nécessaire, il peut, à volonté, faire appel et utiliser les pouvoirs psychiques inférieurs au service du Plan et de façon à accomplir certain travail spécial sur le plan astral. Mais c'est là un cas où la plus grande conscience inclut normalement la moindre conscience.

Toutefois, cela est rarement fait, même par les adeptes, car les pouvoirs de l'âme : perception spirituelle, sensibilité télépathique et habileté psychométrique, sont généralement à la hauteur des exigences et des besoins à satisfaire. J'intercale ces remarques, étant donné que certains hommes éclairés utilisent ces pouvoirs, mais c'est toujours dans le but de quelque service spécifique rendu à la Hiérarchie et à l'humanité et non pas dans un but ayant quelque relation avec l'individu.

 Lorsqu'un homme a erré dans les sentiers écartés du plan astral et a quitté l'endroit sûr de l'équilibre mental et de l'attitude intellectuelle (à nouveau, je parle symboliquement), lorsqu'il a succombé au mirage et à l'illusion (généralement trompé malgré lui et bien intentionné) et lorsqu'il a développé en lui, par une stimulation et des expériences erronées, d'anciennes habitudes de contact, telles que la clairvoyance et la clairaudience, que peut-il faire, ou bien que peut-on faire pour qu'il établisse des conditions normales ?

 Beaucoup de ces gens se retrouvent entre les mains des psychologues et des psychiatres ; on en trouve beaucoup dans nos maisons de santé et nos asiles, placés là parce qu'ils "voyaient des choses", entendaient des voix, ou rêvaient, et parce qu'ils se sont rendus eux-mêmes incapables de mener une vie normale. Ils semblent constituer un danger, à la fois pour eux-mêmes et pour les autres. Ils constituent un problème et une difficulté.

Les anciennes pratiques doivent être abandonnées, mais en raison de leur ancienneté elles sont très puissantes, et quant à les abandonner, c'est plus vite dit que fait. Les exercices par lesquels les pouvoirs psychiques inférieurs ont été développés doivent cesser (15-439/40).

 2. L'une des principales leçons à apprendre sur le Sentier de l'Etat du Disciple est d'apprendre à distinguer ce qui est réel de ce qui est illusion.

 Qu'est-ce que le médium verra et entendra donc lorsqu'il est en transe ou lorsqu'il donne une démonstration de clairvoyance et de clairaudience ?

Il y a plusieurs possibilités dont je peux faire la liste suivante :

 1. Une révélation de la "vie de désir" de la personne ou du groupe à qui le médium s'adresse. Cette vie de désir prend forme proportionnellement au degré de puissance du désir non exprimé ou de la capacité mentale de la personne ou des personnes en question.

 2. Une reconnaissance par le médium des formes-pensées ou de la forme-pensée se trouvant dans l'aura de la personne faisant partie de l'auditoire ou du cercle. Ces formes-pensées ont été construites au cours d'une certaine période et sont généralement celles de quelqu'un profondément aimé ou tout aussi profondément détesté.

Elles sont souvent d'une apparence si réelle que la personne peut les reconnaître lorsque le médium les décrit et celui-ci peut, en même temps, par un procédé de télépathie (par la voie du centre du plexus solaire) devenir conscient des choses que le client désire entendre, ce qui sera conforme aux manières et aux façons de parler et de penser de l'ami disparu ou vivant. Cela explique la médiocre qualité des déclarations et des communiqués habituels qui sont faits au cours d'une séance. Les personnes qui assistent à des séances ne sont généralement pas du niveau d'intelligence le plus élevé, à moins qu'elles ne soient là simplement pour observer.

 3. Quelques rares cas où une âme sur le chemin du retour en incarnation, ou immédiatement après la mort, est poussée (dans un but louable et satisfaisant) à établir un contact avec un ami ou un parent par la voie d'un médium. De tels cas sont connus et en général présupposent une intelligence au-dessus de la moyenne de la part de celui qui consulte, de celui qui fait la communication et du médium. Ce sont, toutefois, des cas exceptionnels.

 4. La révélation faite à l'opérateur clairvoyant et clairaudient d'une grande part du phénomène du plan astral, parallèle à celui du plan physique et qui est conditionné par la qualité et l'envergure du cercle de gens constituant le public. Le médium interprète cette révélation aux personnes et généralement elle provoque une reconnaissance.

 Je ne jette ici aucun doute sur la sincérité de l'acte accompli ni sur les médiums qui sont nés avec des facultés de clairvoyance et de clairaudience. Je signale seulement que le phénomène qu'ils contactent est de nature astrale et que quiconque regardant une réunion du point de vue des pouvoirs psychiques supérieurs noterait autour de chaque membre de ce cercle un groupe de formes astrales (créées par elles-mêmes) de ceux qui ont quitté la vie physique, de ceux qui sont constamment dans ses pensées bien qu'encore vivants, et aussi un processus kaléidoscopique et changeant de formes apparaissant et disparaissant (certaines tout à fait nébuleuses et d'autres tout à fait nettes, suivant le pouvoir de la pensée) qui concerne la vie de désir de ce membre et qui sont liées aux affaires de sa maison, de son travail ou bien sont construites autour de sa santé.

 Le sensitif se met au diapason, relie ces manifestations aux formes-pensées qui les accompagnent et on a ainsi la production de la performance habituellement constatée dans la pièce où la séance a lieu ou parmi le public moyen. Le médium rapporte vraiment et exactement ce qu'il voit et entend ; il est, par conséquent sincère et fidèle, mais parce qu'il ne reçoit aucune formation réelle dans l'art de l'interprétation et dans la technique consistant à distinguer l'illusoire du réel, il se trouve, forcément, incapable de faire plus que de décrire les phénomènes perçus et les paroles entendues.

 Cependant, lorsque le mystique déploie ces mêmes pouvoirs, comme c'est parfois le cas, les phénomènes perçus et les paroles entendues peuvent être d'un ordre très élevé. Pourtant, ils sont toujours astraux, car ils se rapportent à des événements et des phénomènes se trouvant sur les niveaux supérieurs du plan astral. Il entre en contact avec la vie de désir, spirituelle ou religieuse de la race, et les contacts effectués par lui dépendront de la tendance fondamentale de son aspiration individuelle du moment. S'il est un chrétien convaincu et sincère, il verra l'une des magnifiques et vitales formes-pensées du Christ que l'on peut trouver là, et dans la merveille de cette révélation, son amour, son imagination et tout ce qu'il y a de meilleur en lui sera suscité, provoquant adoration et mystère.

De là viennent certains des ouvrages inspirés et des visions illuminées du mystique. Si c'est un Hindou, il peut avoir une vision du Seigneur de l'Amour, Shri Krishna ; si c'est un Bouddhiste, il peut voir le Seigneur de la Lumière, le Bouddha, dans toute sa splendeur. Si c'est un étudiant des sciences occultes, ou un Théosophe ou un Rosicrucien, il peut avoir une vision de l'un des Maîtres ou de toute la Hiérarchie des adeptes ; il peut entendre prononcer des paroles et peut ainsi se sentir assuré sans aucune discussion possible, que les Grands Êtres l'ont choisi en vue d'un privilège spécial et d'un service unique. Et pourtant, sa conscience n'a jamais quitté le plan astral et ses contacts ont consisté seulement en une expression admirable et inspirée des phénomènes de ce plan, qui s'est manifestée grâce à son aspiration, à sa vue et à son ouïe internes.

 Tout ceci est provoqué par l'activité exagérée du centre du plexus solaire, stimulé par l'énergie se déversant des hauteurs que l'homme a atteintes dans sa méditation et son aspiration. Les résultats sont, en leur nature, très émotionnels, et les réactions, ainsi que les services rendus subséquemment, se situent sur les niveaux émotionnels. On a vu bien des faits de ce genre parmi les éducateurs se trouvant actuellement dans de nombreux pays du monde. De tels éducateurs ont été et sont de véritables aspirants. Leur conscience s'est éveillée sur les niveaux supérieurs du plan astral. Ils ont vu là les formes-pensées que l'humanité a créées de la Hiérarchie spirituelle, ou la réflexion de celles-ci sur les niveaux de cette Hiérarchie (groupe de formes-pensées encore plus puissant), et ils ont entendu des répétitions de ce qui a été dit et pensé par les aspirants du monde de tous les temps, tout cela extrêmement splendide, bon et vrai. Ils se sont alors mis à enseigner et à proclamer ce qu'ils avaient entendu, vu et appris, et fréquemment ils ont fait beaucoup de bien, sur les niveaux astraux. Ils confondent tout de même la réflexion avec la réalité, la reproduction avec l'original et ce qui est construit par l'homme avec ce qui est créé par la divinité.

 N'oubliez pas que le plan astral est celui où l'homme doit apprendre à distinguer la vérité de l'erreur, et le réel de l'irréel. Ainsi, ceux qui sont trompés apprennent-ils simplement une leçon dont ils avaient besoin. Le plan astral, en tant que fait, est graduellement reconnu, et c'est une bonne chose. Le fait de l'existence de la Hiérarchie spirituelle et de celle des Maîtres est porté à la connaissance des masses, même si cela est fait par ceux qui confondent la réflexion et la forme-pensée avec la réalité.

 On pourrait avec raison poser la question suivante : Comment le mystique peut-il éviter cette erreur et cette confusion ? Comment peut-il distinguer le réel de l'illusoire ? Ceci constitue pour chaque mystique un problème individuel et il n'existe pas de règle absolue et scientifique lui permettant de diriger ses réactions. Les seules règles que je peux vous donner sont si simples que ceux qui, actuellement, sont occupés à enseigner et qui proclament qu'ils ont été les objets de contacts astraux n'aimeront sans doute pas les suivre. L'attitude d'esprit qui gardera le mystique contre les illusions et les erreurs astrales est :

 1. La culture d'un esprit de véritable humilité. Il existe une arrogance spirituelle qui se cache derrière un manteau de modestie et qui est très commune à l'heure actuelle. Elle porte les gens à se considérer comme les élus de la Hiérarchie afin de sauver le monde ; elle les conduit à se regarder comme les porte-parole des Maîtres ou du Christ ; elle tend à les rendre séparatifs dans leur attitude à l'égard des autres chefs de file et enseignants, refusant de reconnaître les nombreux aspects de l'œuvre unique et les nombreuses méthodes que le Mental Divin a préparé pour atteindre les masses.

 2. Le refus d'accepter tout contact ou message présentant des implications personnelles, ou qui place à part celui qui les reçoit, tendant ainsi au développement d'un complexe messianique.

 Cette phrase me plaît. Elle est simple et concise et illustre d'une façon saisissante l'état d'esprit de nombreux éducateurs actuels de l'humanité et décrit le caractère d'assurance marquant leur conscience. Un contact véritable avec la Hiérarchie et la véritable accolade donnée au serviteur comportent la certitude de l'existence de nombreux éducateurs de nombreux serviteurs actifs dans le Service unique, celle de nombreux messagers transportant le message unique, celle de nombreux éducateurs des nombreux aspects de la Vérité unique, et celle de nombreux et différents chemins qui retournent au Cœur de Dieu. Lorsque cette révélation qui embrasse tout accompagne l'appel du service, alors l'esprit d'inclusivité est développé ; l'homme peut être sûr qu'il a été véritablement appelé à coopérer et il est convaincu de la réalité de sa vision.

 3. Ne pas être soumis à l'appel des émotions. Le véritable disciple et le véritable mystique sont toujours polarisés mentalement. Leur vision est libre des réactions trompeuses du centre du plexus solaire. Leur vision éveille le centre cardiaque et évoque la réponse de l'énergie de leur personnalité (focalisée dans le centre ajna) et produit finalement une "centralisation dans le lieu de lumière". Cela indique l'activité croissante du centre de la tête. Ils peuvent, plus tard, avoir recours aux émotions maîtrisées dans leurs rapports avec les masses, mais eux-mêmes cherchent à demeurer libres de toute domination émotionnelle (15-522/7).

 3. Le psychisme négatif et inintelligent réduisent leur représentant au niveau d'un automate ; ils sont dangereux et à déconseiller car ils privent l'homme de son libre arbitre et de sa positivité et vont à l'encontre de son rôle d'être humain libre et intelligent. L'homme, dans ce cas-là, ne joue pas le rôle de canal au service de son âme et n'est guère plus qu'un animal instinctif, en admettant qu'il ne soit pas littéralement une coque vide qu'une entité obsédante occupe et utilise (13-9).

 4. Par ailleurs, il existe des médiums d'un ordre beaucoup plus élevé, dont la vie est mise au service d'âmes avancées se trouvant de l'autre côté du voile, et qui font don d'eux-mêmes afin que les hommes en retirent un enseignement. Ainsi, les âmes sont aidées des deux côtés du voile et il leur est donné l'occasion d'entendre ou de servir. Pourtant, ces derniers gagneraient à recevoir un entraînement plus intelligent et à comprendre plus exactement la technique de leur travail et l'organisation de leur corps.

Ils feraient alors de meilleurs canaux et de plus sûrs intermédiaires (13-10).

 5. Le disciple, préoccupé des plans hiérarchiques pour l'avenir, a l'esprit très ouvert en ce qui concerne le développement des vrais pouvoirs psychiques. Il déplore et réprime tous les états et formes de pensée négatifs, lorsqu'il les rencontre dans son entourage, mais il encourage le développement de toutes les formes de perception sensibles supérieures, qui élargissent la conscience humaine et enrichissent son contenu (13-526).

 Voir aussi : le "Spiritisme" et (5-74/6) (5-843/5).

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CHAPITRE 140

LE POUVOIR DE LA PENSEE

 

1. C'est seulement quand l'Esprit, par le pouvoir de la pensée, contrôle les véhicules matériels, que la vie subjective assume sa place légitime, que le Dieu intérieur brille et rayonne, jusqu'à ce que l'on ne voie plus la forme et que "Le sentier du juste brille d'un éclat toujours plus grand jusqu'à ce que le jour soit avec nous" (3-118).

 2. Ces objectifs nécessitent, parmi ces travailleurs qui ont le pouvoir de penser, une claire compréhension du pouvoir de la pensée, de la direction des courants de pensée, de la science de construction de la pensée, de la manipulation selon la loi et l'ordre de la matière mentale et du processus de manifestation de la pensée par deux facteurs, le son et la vitalisation... Aucun travailleur au service de l'humanité ne peut prêter une réelle assistance avant qu'il ne dirige avec précision (consciemment et en pleine connaissance de son travail) l'énergie de sa pensée vers un canal particulier de service pour la race (3-955).

 3. La seconde question demande si un individu ou un groupe peuvent apporter la guérison par le pouvoir de la pensée.

 On peut certainement affirmer d'une manière générale qu'un individu et un groupe peuvent guérir et que la pensée peut jouer un rôle puissant dans le processus de guérison ; mais cela lui est impossible sans aide. La pensée peut être l'agent directeur de forces et d'énergies capables de briser et de chasser la maladie, mais il faut que le processus soit aidé par le pouvoir de visualiser, par l'aptitude à travailler avec des forces spéciales estimées recommandables, par la compréhension des rayons et de leurs types d'énergie, et aussi par la capacité de manier de la substance lumineuse, comme on l'appelle. A tous ces pouvoirs, il faut ajouter un cœur aimant et l'aptitude à nouer des rapports avec le sujet à guérir.

 En fait, une fois ces conditions remplies, le travail de guérison peut se trouver paralysé ou gêné par un emploi excessif de la faculté de penser, ou un usage trop puissant des procédés mentaux. Il faut que la pensée conditionne le mobile initial, en amenant l'intelligence de l'homme à se pencher sur le problème de la guérison et à comprendre la nature du patient à guérir. Mais après que la pensée aura contribué à focaliser l'attention du guérisseur ou du groupe guérisseur, il faudrait qu'elle devienne un agent directeur résolu mais subconscient, et rien de plus.

 Lorsque la guérison est possible, elle est obtenue par l'emploi d'énergie correctement dirigée, et par une visualisation détaillée. L'amour joue aussi un grand rôle, de même que l'organe de pensée au premier stade.

Je devrais peut-être dire qu'un cœur aimant est l'une des plus puissantes parmi toutes les énergies employées...

 La pensée ne guérit ni ne cause la maladie. Il faut que la pensée soit employée dans le processus de guérison, mais elle n'en est ni l'unique ni le plus important facteur. C'est sur ce point que bien des groupes et guérisseurs se mettent à dérailler. La pensée peut diriger l'énergie, et à son tour, l'énergie peut produire une hyperstimulation du cerveau et des cellules somatiques, et causer ainsi des troubles nerveux et parfois des maladies du cerveau. Mais l'organe de pensée lui-même et le fait de penser ne peuvent par eux-mêmes causer des maladies ou des troubles dans le corps physique (17-77/8).

 Voir aussi : (6-276).

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CHAPITRE 139

LES PLANETES

 

1. Au cours de notre étude des diverses constellations, il vous apparaîtra que la fonction essentielle des planètes est d'être les agents de distribution des énergies émanant du zodiaque telles qu'elles convergent dans notre système solaire et sont attirées vers notre planète. L'étudiant doit comprendre d'une manière plus approfondie qu'il ne le fait que la base des sciences astrologiques réside dans l'émanation, la transmission et la réception d'énergies et leur transmutation sous forme de forces, par l'entité réceptrice. Les énergies des divers signes sont attirées par les différentes planètes selon leur degré de développement et selon ce qui est appelé ésotériquement "les rapports anciens" entre les entités utilisant ces planètes et les constellations comme forme d'expression. Un tel rapport existe entre les êtres ; il est fondé sur la loi de l'Affinité. C'est cette loi de l'Affinité qui produit la poussée ou pression magnétique et la réponse dynamique entre constellations et planètes à l'intérieur du système solaire, entre une certaine planète particulière et les formes de vie sur une autre planète ainsi que les "énergies imminentes" comme on les appelle, qui proviennent de quelque source majeure. La capacité de recevoir des énergies planétaires et d'en profiter – ces dernières émanant elles-mêmes de quelque constellation – dépend du degré d'évolution qui détermine la réceptivité et la responsivité du mécanisme récepteur. Ce fait constitue une loi inaltérable ; c'est la raison de la non-reconnaissance du pouvoir de certaines planètes qui jusqu'ici n'ont pas été découvertes et qui, par conséquent, n'avaient que peu à faire avec le cours de l'évolution jusqu'à l'heure actuelle ; ce fait doit être attribué à l'absence de responsivité des instruments de réception.

 Les planètes, les énergies et les forces ont existé en tout temps, mais elles sont restées non "effectives" et par conséquent non découvertes, étant donné la non-existence des instruments nécessaires pour y répondre. Ces planètes et ces énergies n'ont par conséquent aucun effet sur la vie et sur l'histoire d'un individu et ne deviennent puissantes et "magnétiques" que lorsque l'homme a atteint un certain degré de développement, qu'il devient sensible aux influences supérieures et qu'il se prépare à fouler le Sentier (16-241/2).

 2. Comment se fait-il qu'une toute petite planète non sacrée soit considérée de telle importance, que ces Grandes Vies aient comme tâche le développement du mental au sein de l'humanité ? Or tel n'est pas le cas.

C'est l'humanité qui, sous la poussée des énergies centripètes et centrifuges, est au premier chef intéressée par le problème du développement mental. En dernière analyse, le problème de la réponse aux contacts avec le milieu environnant et de son interprétation est un problème qui se retrouve sur chaque planète et particulièrement sur les planètes non sacrées (16-438).

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CHAPITRE 138

LE PLAN

 

1. Quel est ce plan ? Quand j'en parle, je n'entends pas faire allusion à un plan aussi général que celui de l'évolution, ni au plan pour l'humanité, souvent désigné par l'expression peu appropriée de développement de l'âme. Ces deux aspects du schéma pour notre planète sont acceptés et compris pour indiquer des modalités, des moyens pour arriver à un but déterminé. Le plan dont il s'agit ici et auquel les Maîtres travaillent régulièrement peut être défini comme la production d'une synthèse subjective dans l'humanité et de rapports télépathiques qui annuleront l'élément temps, qui mettront à la disposition de tout homme les réalisations et les connaissances du passé, lui révéleront la vraie importance de son mental et de son cerveau, le rendant omniprésent et lui ouvrant la porte de l'omniscience. Ce développement du plan produira chez l'homme une compréhension intelligente et coopérative du divin dessein pour lequel Celui en qui nous avons la vie, le mouvement et l'être a jugé bon de se soumettre à l'incarnation. Ne pensez pas que je puisse vous parler du plan tel qu'il est en réalité. Il n'est possible à aucun homme qui ne soit initié au moins du troisième degré de l'entrevoir et moins encore de le comprendre. Le développement du mécanisme par lequel un disciple peut être en rapport avec Ceux qui sont responsables de l'exécution du plan et la capacité de connaître, et non seulement pressentir, l'infime aspect du tout qui est le premier pas à franchir et auquel il est possible de collaborer, peuvent être accomplis par tous les disciples et devraient être le but de tout aspirant. A l'exception des disciples en probation dont les efforts ne sont pas suffisamment stables, tous peuvent s'efforcer d'atteindre la continuité de conscience et l'éveil de la lumière intérieure qui, quand elle est perçue et utilisée intelligemment, servira à révéler d'autres aspects du plan, spécialement celui auquel le sage illuminé peut répondre et qu'il peut servir utilement (4-303).

 2. Le Plan, tel qu'il est perçu par les disciples du monde, dans leur effort de travailler et de coopérer avec lui, n'est que la perception de cette portion du Plan qui concerne la conscience humaine. Nous n'avons pas été encore capable de saisir même une faible lueur de l'immensité du Plan synthétique pour des évolutions autres que l'évolution humaine, à la fois supra-humaine et sub-humaine ; et nous ne pouvons pas non plus saisir la structure de l'idéal de Dieu tel qu'il sert de base à la totalité des processus manifestés, même sur notre petite planète. Tout ce que nous connaissons réellement est que le Plan existe, qu'il est excellent, que nous nous trouvons enveloppés par lui et que nous sommes soumis (15-34).

 3. Pour des raisons évidentes, une vision du Plan, même nébuleuse comme elle l'est nécessairement, confère un sens des proportions et aussi un sentiment de stabilité. Elle conduit à un réajustement des plus nécessaires des valeurs, indiquant qu'il existe un dessein et un objectif derrière tous les pénibles événements de la vie journalière. Elle élargit, agrandit, étend la conscience tandis que nous étudions le vaste volume de la vie planétaire, embrassant comme il le fait les détails et la structure achevée, ce point qui est l'homme, et la vie tout entière de la planète, y compris leurs rapports avec le plus grand Tout. Cela est d'une importance beaucoup plus vaste que le minuscule détail qu'est la capacité de l'être humain à comprendre sa place particulière et présente au sein de ce plus vaste tableau. Il est facile et naturel que l'homme insiste sur les aspects du travail hiérarchique qui le concernent. Les Maîtres de la Sagesse Qui sont assez avancés pour pouvoir travailler dans les zones plus vastes du plan spirituel sont souvent amusés par l'importance que les disciples et les aspirants du monde Leur attribuent et par la façon dont on Les surestime.

Ne pouvons-nous comprendre qu'il existe des membres de la Hiérarchie Dont la compréhension de la vérité et Dont la connaissance du Plan divin sont aussi avancées relativement aux Maîtres que nous connaissons, que Ceux-ci sont avancés relativement aux sauvages et aux hommes non encore développés ? Nous ferions bien de réfléchir à ce fait.

 Toutefois, ce n'est pas une tâche sans profit pour les disciples et les aspirants que de saisir les grandes lignes de la structure, du dessein et de la destinée qui seront les résultats de la consommation et de l'épanouissement du Plan sur terre. Cela n'évoque pas nécessairement un sens de vanité, d'effort sans fin ou de lutte presque permanente. Une fois admis le fait du caractère limité de l'homme et de sa vie, de la formidable périphérie du cosmos et de la nature minuscule de notre planète, le fait de l'immensité de l'univers et la compréhension qu'il n'est que l'un des innombrables (littéralement innombrables) univers plus vastes ou plus petits, il existe cependant présents en l'homme et sur notre planète un facteur et une qualité qui peuvent permettre que tous ces faits soient vus et compris comme étant des parties d'un tout, et qui permettent à l'homme (échappant comme il le peut à sa soi-conscience humaine) d'étendre son sens de connaissance et d'identité de façon que les aspects forme de la vie n'offrent aucune barrière à son esprit embrassant tout. Il est également utile de rédiger ces phrases et de traiter de ces idées, pour ceux qui viennent actuellement en incarnation, qui peuvent comprendre et qui comprendront lorsque ceux qui les lisent à présent seront morts. Moi-même et vous aussi, nous passerons à un autre travail, mais il y aura sur la terre ceux qui peuvent avoir avec clarté la vision du Plan, et dont la vision sera beaucoup plus inclusive et compréhensive que la nôtre. La vision appartient à la nature de la divinité. L'expansion est un pouvoir vital à une prérogative de la Déité. En conséquence, luttons pour saisir ce que nous pouvons à notre stade particulier de développement et laissons l'éternité révéler ses secrets cachés (15-208/9).

 4. C'est cette capacité universelle de travailler et de planifier qui est la garantie du fait qu'il existe en l'homme la capacité de répondre en fin de compte et en formation de groupe, au plan de Dieu, basé sur la vision de Dieu. Ces instincts et ces expressions fondamentaux et divins, se développant de la conscience et de la connaissance de Dieu, trouvent leur réflexion embryonnaire dans notre humanité moderne. Indiquer ma compréhension du Plan de Dieu ne fait pas partie de mes intentions. Cette compréhension est naturellement limitée par mon aptitude. Je ne le perçois que vaguement, et seulement occasionnellement et faiblement les grandes lignes du prodigieux objectif de Dieu qui se présentent à mon esprit. Ce Plan ne peut être perçu, saisi dans une vision et connu en toute réalité que par la Hiérarchie et encore seulement en formation de groupe et par ces Maîtres Qui sont capables de fonctionner en pleine conscience monadique.

Eux seuls commencent à saisir ce qu'il est (15-229).

 5. La première chose qu'il faut comprendre est qu'il existe un Plan pour l'humanité et que ce Plan a toujours existé. Il a été exécuté grâce aux développements de l'évolution des âges passés et aussi grâce à l'élan spécial qui lui a été donné de temps à autre par les grands intuitifs et les éducateurs des races. Aujourd'hui, il existe un nombre suffisant d'hommes et de femmes dans le monde, développés d'une façon adéquate pour le contacter et travailler en liaison avec lui. La question devient de plus en plus un problème de reconnaissance de groupe que de révélation intuitive.

Secondement, il faut noter qu'il existe sur notre planète un groupe d'hommes et de femmes, appartenant à chaque nation, qui sont nettement sur le Sentier de l'état de disciple et qui, en raison de leur condition, servent tous précisément la race humaine. Ils sont subjectivement et étroitement unis en un seul corps que, faute d'un meilleur nom, nous avons appelé le Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde. Le groupe est en fait divisé en deux parties :

 1. Un noyau intérieur, composé des serviteurs actifs qui savent qu'ils sont des disciples, qui est consciemment en contact avec le Plan et qui travaille énergiquement à son développement.

 2. Ceux qui ont répondu à la vision qui leur a été présentée par ce noyau intérieur et qui se sont nettement alignés du côté du Plan.

Ce sont, par conséquent, des hommes et des femmes de bonne volonté.

 Lié à ces deux groupes, il y a un public rapidement croissant qui commence à réagir de plus en plus aux nouvelles idées. Il a manifesté son intérêt et il est désireux de voir le Plan se matérialiser sur terre sous des formes appropriées. Les besoins divers de tous ces groupes doivent être satisfaits et c'est là précisément le problème de tous ceux qui travaillent en collaboration consciente avec la Hiérarchie.

 Pour nous tous qui travaillons et luttons sur les champs de bataille de la vie, il n'est pas facile de voir l'image offerte par le monde telle qu'elle est en réalité. Il est difficile d'apprécier l'urgence du temps présent et d'évaluer correctement les occasions offertes en vue d'amener les changements qui sont terriblement nécessaires. Il est difficile également de mesurer l'étendue et le pouvoir des forces qui s'opposent à ce travail. Il serait vain de mentionner ainsi ces forces s'il n'y avait pas de chances de succès et si la victoire n'était pas possible. Succès et victoire sont tous deux possibles s'il existe une unité d'idéal et de méthode parmi nous...

 Le nouveau Plan des Grands Êtres est donc, en dernière analyse, simplement une extension du Plan tel qu'il a toujours existé. Aucun changement dans l'idée de base n'est impliqué. Le succès de l'effort présent dépend de la disponibilité des forces qui oeuvrent pour le bien et le progrès et de la capacité des disciples du monde d'agir à l'unisson et ainsi d'influencer l'opinion publique de manière qu'il y ait un changement à l'échelle mondiale dans les attitudes des hommes, mais les membres du Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde doivent s'abstenir de dissiper leurs efforts en des activités secondaires. Pour celles-ci, du temps sera disponible une fois que le but principal aura été atteint. Les objectifs immédiats du Plan peuvent être exposés comme suit :

 1. Elever le niveau de la conscience humaine, de façon à ce que les hommes et les femmes pensants et intelligents soient consciemment en contact avec le monde des idées et le domaine de la perception intuitive. Cela signifie qu'ils seront réorientés vers la réalité.

 La plupart des hommes et des femmes seront alors conduits, en fin de compte, à déplacer leur attention du monde des émotions dans lequel ils ont vécu jusqu'à présent. Ils commenceront à vivre davantage dans leur nature mentale, et à penser avec clarté et sagesse. Un des résultats directs d'une conscience croissante des deux groupes mentionnés plus haut sera le bénéfice que les masses en retireront, dans leur ensemble. Elles verront leurs conditions d'existence si améliorées et si sagement ordonnées que le présent état de crainte, de lutte et de compétition intenses pour l'existence sera remplacé par une véritable condition de stabilité et de sécurité. Une vie moins occupée sera en conséquence possible et ce fait permettra aux hommes de développer leurs pouvoirs, mentaux et spirituels, d'une façon normale.

 Ceci n'est pas le tableau d'une utopie immédiate. Modifier la situation présente, même dans une faible mesure, représente une tâche herculéenne et exigera du Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde qu'il tende ses forces au maximum.

 2. Le second objectif de Ceux qui exécutent le Plan est la clarification de la situation internationale. Il est nécessaire que chaque nation comprenne deux choses : d'abord, l'importance qui s'attache à ce qu'elle s'occupe de ses propres affaires et des propres problèmes internes, qui sont ceux posés par l'embellissement de la vie nationale, par l'instauration de l'ordre, de la stabilité et, avant tout, de la liberté. Chaque nation doit, sur le plan interne, s'ajuster à la paix. Cela doit s'effectuer non par la force des armes d'un groupement puissant, mais par la sage considération des besoins du peuple entier, sans qu'aucune partie de la vie nationale n'en soit exceptée.

 Secondement, l'importance primordiale pour chaque nation de comprendre ses responsabilités à l'égard des autres nations et les rapports réciproques de toutes les parties de la vie dans notre monde. Cette compréhension fera jouer des effets réciproques dans le domaine économique, car c'est là le domaine le plus important de cette époque. Pratiquement, tous les problèmes et toutes les difficultés du monde sont basés sur la situation économique. C'est donc plus important pour la solution du problème mondial actuel que ne le sont les rivalités politiques et les ambitions nationales égoïstes et individuelles. Assurer la fourniture de nourriture, de vêtements et de logements suffisants à la masse qui ne pense pas amènera en tous lieux un changement de la situation psychologique dans le monde, situation qui deviendra constructive et saine et qui introduira l'ère profondément désirée de paix et d'abondance. Que les problèmes que cela implique soient ardus, personne ne le nie ; c'est l'égoïsme et la cupidité de l'homme qui sont responsables de cette situation.

En réalité, le problème est relativement simple, si on ne le complique pas par trop de déductions statistiques, par l'opposition de l'égoïsme national et des intérêts financiers. L'expression "intérêts financiers" n'est pas employée ici pour désigner quelque classe sociale en particulier, car le transfert d'argent de certaines mains en d'autres mains ne constitue nullement une solution.

Quiconque possède l'argent à un moment donné détient le pouvoir et cela est vrai, qu'il s'agisse de la classe capitaliste actuelle, d'un prolétariat enrichi ou d'un gouvernement cupide.

 3. Le troisième est la croissance de l'idée de groupe, avec un accent mis généralement et consécutivement sur le bien du groupe, la compréhension de groupe, les relations réciproques de groupe et la bonne volonté de groupe. Tels sont les quatre idéaux du groupe subjectif, travaillant sur le plan physique, que nous appelons le Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde...

 Ces buts seront atteints, non par la propagande appuyée par la force, mais par l'exemple appuyé par le sacrifice et l'amour. Un autre objectif important du Plan, qui se matérialisera plus tard lorsque les conditions mondiales seront améliorées, est l'émergence en activité du groupe d'âmes dont le Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde constitue la représentation externe. Cette apparition peut être appelée (en termes chrétiens) la seconde venue du Christ avec Ses Disciples, ou bien on peut l'appeler la manifestation de la Hiérarchie planétaire ou encore l'apparition des Maîtres de la Sagesse Qui restaureront sur terre les anciens mystères et institueront à nouveau l'ordre de l'Initiation.

 Voilà une idée large et générale des objectifs du Plan et le but de ses Gardiens. Chacune de ses phases constitue un champ de service actif et tous les hommes de bonne volonté en tous lieux et les membres du Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde ont leur place dans l'un ou l'autre de ses départements. Les membres de ce groupe constituent en réalité un groupe intermédiaire entre les Gardiens du Plan exprimant le mental et le dessein de Dieu, et le public intelligent. Ils constituent le "cerveau moteur" de la planète car en fin de compte ils sont en lutte avec le problème de l'agitation et de la détresse dans les domaines économiques, politiques et religieux. C'est par eux que le Plan doit s'exécuter ; s'ils travaillent avec le désintéressement et la sagesse désirés, et s'ils font preuve en action d'une habileté suffisante, ils atteindront finalement à un vaste pouvoir. Toutefois, ce sera un pouvoir basé

sur une bonne volonté intelligente, sur une juste compréhension de la fraternité et sur une détermination d'instaurer le bien pour l'ensemble de l'humanité et non pour le bien de certaines sections de la vie nationale ou pour celui de certaines nations aux dépens d'autres sections et d'autres nations.

 D'où l'accent que je mets constamment sur la nécessité de penser en termes de bonne volonté vis-à-vis de l'ensemble. L'effort même de penser ainsi fait partie de la technique exigée pour déployer la conscience humaine présente ; et par ces mots j'ai énoncé le principe de base sur lequel repose la nouvelle technique de développement et d'intégration du monde. Le développement de la conscience de soi et de l'individu uniquement séparatif a été la technique juste et désirée dans le passé. Le développement de la conscience de groupe, par l'activité du Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde, est destiné à constituer la technique juste et désirée dans l'avenir (15-598/605).

 6. La chose dont l'humanité a véritablement besoin, aujourd'hui, c'est de comprendre qu'il y a un Plan qui se réalise nettement par l'intermédiaire de tous les événements mondiaux, et que tout ce qui est survenu dans le passé historique de l'homme, ce qui est arrivé dernièrement, est assurément en accord avec ce plan. De plus, et nécessairement, si un tel Plan existe, il présuppose Ceux qui sont responsables de sa naissance et l'ont poursuivi avec succès. Du point de vue de l'humanité moyenne, qui pense en termes de bonheur terrestre, le Plan devrait être une raison de joie, et un espoir de vie matérielle plus facile. Pour la Hiérarchie spirituelle, le Plan implique des mesures ou des circonstances qui pourront élever et étendre la conscience de l'humanité, donc permettre aux hommes de découvrir les valeurs spirituelles, par eux-mêmes, et de faire les changements nécessaires de leur libre arbitre, engendrant ainsi l'amélioration souhaitée de l'environnement, conforme au développement de la reconnaissance spirituelle (13-600).

 Voir aussi (6-371/3) (6-631/2).

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CHAPITRE 137

LA PEUR

 

1. La peur est le produit de l'ignorance. La force de la peur, au début, n'est pas le fruit d'une pensée erronée. Elle est fondamentalement instinctive et se trouve non seulement dans le règne humain, mais aussi dans le règne animal où il n'y a pas de vraie faculté de pensée. Par la mémoire des souffrances et des douleurs du passé, par l'appréhension des souffrances futures et par la forme-pensée que nous avons construite de nos peurs et de nos phobies. Elle est fortement intensifiée chez l'humain.

Puisque "l'énergie suit la pensée", la forme-pensée augmente de force en proportion de l'importance que nous lui donnons, et elle finit par nous dominer (4-178/9).

 2. Chaque être humain connaît la peur. L'intensité des vibrations de la peur va de celle des peurs instinctives du sauvage, fondées sur son ignorance des lois et des forces de la nature, sur sa terreur de l'obscurité et de l'inconnu jusqu'à la peur, que nous connaissons tous, de la perte des amis ou des êtres chers, de la santé, de l'argent, de la popularité, et à la peur qu'a l'aspirant, celle d'échouer, celle qui prend racine dans le doute, celle de la négation ou de l'annihilation, celle de la mort (commune à toute l'humanité), celle de la grande illusion du plan astral, de la fantasmagorie de la vie même, celle de la solitude sur le Sentier, celle de la peur elle-même. On pourrait allonger cette liste indéfiniment ; mais il suffit de relever l'existence de peurs de toutes sortes. La peur domine beaucoup de situations et jette souvent son ombre sur les moments heureux de la vie. La peur réduit l'homme à un atome de vie sensible, timide et épouvanté devant l'énormité des problèmes de l'existence, conscient de son insuffisance, comme homme, à faire face à toutes les situations incapable de transcender ses angoisses et ses doutes pour entrer en possession de son héritage de liberté et de vie. Souvent, il est si dominé par la peur qu'il craint pour sa raison. Le tableau de la peur n'est pas trop sombre, car la peur est l'énergie astrale dominante à notre époque et l'humanité sensible y succombe facilement (4-223).

 3. La peur de la mort est fondée sur :

 a) La terreur du processus de séparation finale dans l'acte même de mourir.

 b) L'horreur de l'inconnu et de l'indéfinissable.

 c) Le doute de l'immortalité.

 d) La tristesse de laisser derrière soi les êtres chers ou d'être laissé derrière eux.

 e) Les anciennes réactions à des morts violentes dans le passé, profondément ancrées dans le subconscient.

 f) L'attachement à la vie de la forme avec laquelle la conscience s'était d'abord identifiée.

 g) De faux enseignements sur le paradis et l'enfer, deux perspectives également déplaisantes pour certains types de personnes (4-224/5).

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CHAPITRE 136

LA PERSONNALITE

 

1. La personnalité est une triple combinaison de forces, impressionnant et contrôlant absolument le quatrième aspect de la personnalité, le corps physique dense. Les trois types d'énergie de la personnalité sont : le corps éthérique, véhicule de l'énergie vitale ; le corps astral, véhicule de l'énergie de sensation ou de la force sensible ; et le corps mental, véhicule de l'énergie intelligente de volonté destiné à devenir l'aspect créateur dominant...

 Ces forces constituent l'homme inférieur (15-16).

 2. Le progrès de l'humanité va d'une intégration effectuée à une autre ; l'intégrité fondamentale de l'homme, cependant, se trouve dans le domaine de la conscience. Ceci est une déclaration importante. Parlant d'une façon générale, on pourrait faire remarquer que :

 1. Au temps de la Lémurie, l'humanité a atteint l'intégration du corps vital ou éthérique au corps physique.

 2. Aux temps de l'Atlantide, l'humanité ajouta une autre partie à cette synthèse déjà accomplie, la nature astrale, et l'homme psychique entra nettement en existence. Il était vivant et en même temps sensible à son milieu dans un sens plus large et plus spécialisé.

 3. Aujourd'hui, dans notre race aryenne, l'humanité est occupée à la tâche d'ajouter un autre aspect, celui du mental. Aux faits de la vie et de la sensibilité déjà accomplis, il ajoute rapidement la raison, la perception mentale et d'autres qualités de la vie de la pensée.

 4. L'humanité déjà avancée sur le Sentier de la Probation fond ces trois aspects divins en un seul, que nous appelons la personnalité.

Des centaines de milliers de personnes se trouvent en ce moment sur ce Sentier ; elles agissent, sentent et pensent simultanément, faisant de ces fonctions une seule activité. Cette synthèse de la personnalité se produit sur le Sentier de l'état de disciple, sous la direction de l'entité résidente, l'homme spirituel.

 Cette intégration constitue un alignement et, une fois qu'un homme l'a atteinte, il passe finalement par un processus de réorientation. Ce dernier lui révèle, tandis qu'il change lentement de direction, un Tout encore plus vaste d'humanité. Plus tard, sur le Sentier de l'Initiation, commencera à apparaître à sa vue le Tout dont l'humanité elle-même n'est qu'une expression. Celui-ci est le monde subjectif de la réalité dans lequel nous commençons précisément à entrer lorsque nous devenons membres du Royaume de Dieu.

 5. Sur le Sentier de Probation, bien que seulement au cours des derniers stades, il commence à servir l'humanité consciemment par l'intermédiaire de sa personnalité intégrée, et ainsi la conscience du plus grand et du plus vaste ensemble supplante graduellement sa conscience individuelle et séparative. Il se connaît lui-même comme étant seulement une partie.

 6. Sur le Sentier de l'Etat de disciple, le processus d'intégration dans le Royaume de Dieu, Royaume des Ames, se poursuit jusqu'à ce que la troisième initiation soit passée. Toutes les différentes intégrations se manifestent par certaines formes d'activité bien définies. D'abord, il y a le service de la personnalité, égoïste et séparative, où l'homme sacrifie bien des choses dans l'intérêt de son propre désir. Puis vient le stade de service de l'humanité et finalement le service du Plan (15-327/8).

 3. Cette phrase particulière "la mort de la personnalité" implique deux aspects :

 a) Elle peut signifier la mort du corps physique, qui est inévitablement suivie du stade de la mort du véhicule émotionnel et celui de la désintégration subséquente de la forme temporaire et toujours changeante que cette quote-part d'énergie mentale a assumée pendant l'incarnation.

 b) La "mort de la personnalité" subjective et mystique. Cette phrase indique le transfert du foyer de distribution de l'énergie, de la personnalité (centre de force défini) à l'âme (autre centre défini de force) (16-28).

 4. La vie de la personnalité passe par les stades suivants :

 1. Elle se construit lentement et progressivement au cours d'une longue période de temps. Durant de nombreux cycles d'incarnation, l'homme n'est pas une personnalité. Il n'est qu'un fragment de la masse.

 2. Au cours de ce stade, l'âme ne s'identifie pratiquement pas avec la personnalité. Pendant une longue, une très longue période, l'aspect de l'âme enfouie dans les gaines est dominé par la vie propre de ces gaines. L'âme ne fait sentir sa présence que par la "voix de la conscience". Toutefois le temps s'écoule, et la vie active et intelligente de la personne est progressivement rehaussée et coordonnée par l'énergie issue des "pétales de la connaissance du lotus égoïste" ou de l'intelligente nature perceptive de l'âme sur son propre plan, pour aboutir finalement à l'intégration des trois gaines inférieures en un seul ensemble fonctionnel. L'homme est alors une personnalité.

 3. La vie de personnalité de l'individu désormais coordonnée persiste pendant un grand nombre d'incarnations et se divise en trois phases :

 a) La phase d'une vie personnelle agressivement dominante, essentiellement conditionnée par son type de rayon, égoïste de nature, et fort individualiste.

 b) Une phase de transition où un conflit fait rage entre la personnalité et l'âme. L'âme cherche à se libérer de la vie en forme, et pourtant, en dernière analyse, la personnalité dépend du principe de vie conféré par l'âme. En d'autres termes, le conflit s'ouvre entre le rayon de l'âme et celui de la personnalité, et la guerre est déclarée entre ces deux aspects focalisés de l'énergie. Ce conflit prend fin lors de la troisième initiation.

 c) La phase finale est le contrôle par l'âme, amenant la mort et la destruction de la personnalité. Cette mort commence lorsque la personnalité, le Gardien du Seuil, se tient devant l'Ange de la Présence. La lumière de l'Ange solaire éclipse alors la lumière de la matière.

 Cette phase finale de "contrôle" est conditionnée par l'identification de la personnalité avec l'âme, inverse de l'identification précédente de l'âme avec la personnalité. C'est également le sens de l'expression "intégration des deux". Les deux ne font plus qu'un (17-397/8).

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CHAPITRE 135

LE PELERIN

 

1. On peut diviser la vie du Pèlerin en 3 périodes principales :

 1. La période où il est sous l'influence du Rayon de la Personnalité.

 2. La période où il passe sous le Rayon de l'Ego.

 3. La période pendant laquelle le Rayon Monadique dirige.

 La première période est de loin la plus longue, et couvre une vaste succession des siècles pendant lesquels l'aspect activité du soi triple se développe. Les vies succèdent aux vies, pendant lesquelles l'aspect manasique ou mental se fait jour lentement ; l'être humain passe de plus en plus sous le contrôle de son intellect, opérant par le cerveau physique. Les siècles passent et l'homme acquiert de plus en plus une activité intelligente ; sa vie est progressivement préparée à la venue du second aspect.

 La deuxième période pendant laquelle le rayon de l'Ego domine, est relativement moins longue ; elle couvre la période pendant laquelle les quatrième et cinquième triangles sont vivifiés, et comprend les vies pendant lesquelles l'homme jette ses forces du côté de l'évolution, discipline sa vie, entre sur le sentier de Probation et le suit jusqu'à la troisième Initiation.

 La troisième période est de loin la plus courte et elle couvre la période pendant laquelle le sixième triangle domine. C'est le moment où la perfection et la libération sont atteintes, et bien que ce soit la période la plus courte vue d'en bas, c'est une période de relative permanence, vue du plan de la Monade (3-146/8).

 2. "Continue ton chemin, Ô Pèlerin, avec une ferme persévérance. Là, nulle chandelle ni lampe à huile. Le rayonnement croît jusqu'à ce que le sentier se termine dans une gloire lumineuse ; le pèlerin dans la nuit devient l'enfant du soleil et entre par la porte de son orbe radieuse" (4-92).

 3. Le pèlerin à l'écoute Ecoute, Ô Pèlerin, les grands Seigneurs Dévas psalmodier le Verbe.

Apaise toutes les vibrations de la terre, apaise les efforts et l'agitation du mental inférieur et, l'oreille dressée, écoute les sons qui s'élèvent jusqu'au trône du Logos. Seuls ceux qui ont le cœur pur peuvent entendre, seuls les doux peuvent répondre.

 Les sons tempétueux de toute la lutte terrestre, la vibration aiguë de la sphère aqueuse, le fracas marquant le lieu de pensée assourdit le son et fait obstacle au son. Celui qui, en lui-même, est silencieux, tranquille et calme, celui qui voit tout au moyen de la lumière divine et ne se laisse pas entraîner par la lumière reflétée dans les sphères triples, celui-là va bientôt entendre. Dans l'éther environnant, une note résonnera à son oreille, qui ne ressemblera pas aux sons du monde terrestre.

 Ecoute, Ô Pèlerin ; car lorsque ce son résonnera sur le sens intérieur, en une vibration colorée, sache qu'un point marquant une grande transition aura été atteint.

 Surveille, Ô Pèlerin, la venue de cette heure-là. En un effort purifié, monte et approche-toi du Son. Sache que lorsque sa note se glisse dans l'aube embrumée, ou frappe doucement l'oreille dans la lumière veloutée du soleil, l'ouïe intérieure devient bientôt d'une sensibilité plus vaste, et fait place à la vision et à la parfaite compréhension.

 Sache que lorsque la musique des sphères te parvient note par note, dans la brume de l'aurore ou le soleil de midi, dans la fraîcheur du soir ou au plus profond de la nuit, c'est dans ses accents rythmiques que gît la révélation (18-615/6).

 4. Les six règles du sentier (Les Règles de la Route)

 1. La route est foulée dans la pleine lumière du jour projetée sur le Sentier par ceux qui connaissent et conduisent. Rien alors ne peut être caché et, à chaque tournant, l'homme doit faire face à lui-même.

 2. Sur la Route, ce qui est caché est révélé. Chacun voit et connaît la vilenie des autres. Et pourtant, malgré cette révélation, personne ne revient en arrière ni ne s'écarte des autres, ni ne faiblit sur la Route. La Route se poursuit dans le jour.

 3. Sur la Route, on ne chemine pas seul. Il n'y a ni précipitation, ni hâte. Et cependant, il n'y a pas de temps à perdre. Le sachant, le Pèlerin presse le pas ; il se trouve entouré de ses compagnons. Les uns accélèrent l'allure et il les suit. D'autres restent en arrière, il impose le rythme. Il ne voyage pas seul.

 4. Le Pèlerin doit éviter trois choses : porter une cagoule, un voile qui dissimule sa face aux regards des autres ; porter un pot d'eau contenant seulement ce qui lui est nécessaire ; porter, sur l'épaule un bâton non recourbé sur lequel on ne peut s'appuyer.

 5. Chaque Pèlerin sur la Route doit emporter ce dont il a besoin. Un vase contenant des braises, afin de réchauffer ses compagnons ; une lampe, afin qu'elle jette ses rayons sur son cœur et qu'elle montre à ses compagnons la nature de sa vie cachée ; une bourse contenant de l'or qu'il ne gaspille pas sur la Route, mais qu'il partage avec les autres ; un vase scellé dans lequel il transporte toutes ses aspirations pour les déposer aux pieds de Celui qui attend et l'accueillera à la porte.

 6. Le Pèlerin, cheminant sur la Route, doit garder l'oreille attentive, la main généreuse, la langue silencieuse, le cœur compatissant, la voix d'or, le pied rapide et l'œil ouvert qui voit la lumière. Il sait qu'il ne voyage pas seul (10-36).

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CHAPITRE 134

LA PAROLE

 

1. L'un des plus grands instruments favorables à un développement effectif se trouve entre les mains de tous, petits et grands, et cet instrument est la parole. Celui qui surveille ses paroles et qui ne parle que dans un but altruiste, en vue de transmettre l'énergie d'Amour par le moyen de la langue, saura rapidement triompher des premières difficultés qui se présentent à ceux qui se préparent à l'initiation. La parole est la manifestation la plus occulte qui soit ; elle est le moyen de créer et le véhicule de la force. Dans l'abstention de la parole se trouve, ésotériquement parlant, la conservation de la force ; dans l'utilisation des mots, judicieusement choisis et prononcés, se trouve la distribution de la force d'amour du système solaire, cette force qui préserve, fortifie et stimule. Il n'y a que celui qui a une certaine connaissance de ces deux aspects de la parole, qui puisse être jugé digne de se tenir devant l'Initiateur et d'emporter de cette présence certains mots et secrets qui lui sont livrés sous l'engagement du silence.

 Le disciple doit apprendre à garder le silence devant ce qui est mal. Il doit apprendre à garder le silence devant les souffrances du monde, ne perdant pas de temps en vaines plaintes et démonstrations de chagrin, mais soulevant le fardeau du monde, travaillant sans gaspiller son énergie en paroles. Cependant, en même temps, il doit parler lorsqu'un encouragement est nécessaire, se servant de la parole à des fins constructives ; exprimant la force d'amour du monde qui peut couler à travers lui, là où elle peut le mieux servir à alléger un fardeau, se souvenant que, à mesure des progrès de la race, l'amour entre les sexes et son expression seront transposés sur un plan supérieur.

 Ensuite, au moyen du mot prononcé, et non au moyen de son expression sur le plan physique comme maintenant, viendra la réalisation de ce véritable amour qui unit ceux qui sont dans le service et dans l'aspiration. Alors l'amour entre les membres de la famille humaine se manifestera sous la forme d'une juste utilisation de la parole dans le but de créer sur tous les plans ; et l'énergie qui pour la majorité trouve maintenant son expression dans les centres inférieurs ou centres de génération, sera transférée au centre de la gorge. Ceci est encore un idéal bien lointain, mais dès maintenant, certains peuvent imaginer cet idéal et chercher à lui donner forme, même inadéquatement, par l'union dans le service, la coopération aimante et l'unité dans l'aspiration, la pensée et l'effort (1-74/5).

 2. Le disciple qui cherche à franchir le portail de l'Initiation n'y parviendra pas avant d'avoir appris le pouvoir de la parole et le pouvoir du silence.

 Avant que l'homme ne comprenne la signification de la parole, et avant qu'il n'utilise le silence des hauts lieux pour l'accomplissement des effets désirés sur l'un ou l'autre plan, il ne peut être admis dans ces royaumes où chaque son et chaque parole produisent des résultats puissants dans la matière de l'une ou l'autre espèce (1-174).

 3. La signification occulte de la parole...

 Plus grands sont les progrès effectués sur le sentier conduisant aux Mystères, plus grande devra être la prudence de l'aspirant. Ceci est nécessaire pour trois raisons :

 Premièrement, étant donné son stade dans l'évolution, il est en mesure de donner à ses paroles une force qui l'étonnerait, s'il pouvait voir sur le plan mental. Il construit avec plus d'exactitude que l'homme moyen ; la forme-pensée qui en résulte est fortement vitalisée et la fonction, qu'au moyen du "Son" ou de la parole il envoie accomplir, a une précision plus grande.

 Deuxièmement, tout mot parlé et la forme-pensée construite en conséquence (à moins qu'on ne se trouve sur le sentier supérieur et que les impulsions n'aient aucune base dans la personnalité) sont aptes à dresser une barrière de matière mentale entre l'homme et son but. Cette matière ou mur de séparation doit être dissipée avant que d'autres progrès puissent être faits ; ce processus est karmique et inévitable.

 Troisièmement, la parole est très largement un mode de communication sur les niveaux physiques ; sur les niveaux plus subtils où se trouve le travailleur et dans ses communications avec ses compagnons de travail et ses collaborateurs choisis, elle jouera un rôle toujours moindre. La perception intuitive et l'échange télépathique seront la caractéristique de l'échange entre aspirants et disciples.

 Si l'homme réussit à comprendre la signification de la parole, s'il apprend à parler, quand parler, ce que l'on gagne par la parole et ce qui arrive quand il parle, il n'est pas loin d'atteindre son but (3-824/5).

 4. Tout bon orateur accomplit un travail des plus occultes. Un bon conférencier par exemple fait un travail analogue, sur une petite échelle, à celui qu'effectue le Logos solaire. Qu'a-t-Il fait ? Il a pensé, construit, vitalisé. Un conférencier donc choisit le matériau à partir duquel il va construire sa conférence et qu'il va vitaliser. Parmi toute la matière de pensée du monde, il rassemble la substance qu'il cherche individuellement à utiliser. Puis il limite le travail du deuxième Logos, en en construisant sagement une forme. Quand la forme est construite, il termine en jouant le rôle de la première Personne de la Trinité, y mettant son Esprit, sa vitalité et sa force, de sorte qu'elle devient une manifestation vibrante et vivante (3-826).

 5. Dans la manifestation du plan physique, nous sommes connus par paroles, nous sommes connus par notre réserve, par les choses que nous disons et celles que nous ne disons pas et nous sommes jugés sur la qualité de notre conversation. Ce que nous pensons des gens est en rapport avec ce qu'ils disent, car leurs paroles révèlent le genre de matière pensée dans laquelle ils travaillent et la qualité d'énergie ou de vie qu'ils mettent derrière les mots (3-826/7).

 6. Par la parole, une pensée est évoquée et devient présente ; elle est extraite de l'abstraction et d'une condition nébuleuse et matérialisée sur le plan physique, produisant (si nous pouvions seulement le voir) quelque chose de très précis sur les niveaux éthériques.

 La parole est l'une des clés qui ouvre les portes de communication entre les hommes et les êtres plus subtils.

 Mais seul celui qui a appris à garder le silence et en est arrivé à savoir quand parler, peut traverser ce voile et effectuer certains contacts ésotériques. La Magie consiste, nous dit la Doctrine Secrète, à s'adresser aux Dieux dans Leur propre langage ; donc la parole de l'homme ordinaire ne peut pas Les atteindre.

 Donc, ceux qui cherchent à apprendre le langage occulte, ceux qui aspirent à connaître les mots qui atteindront les oreilles de ceux qui se trouvent de l'autre côté, et ceux qui cherchent à utiliser les formules et phrases qui leur donneront du pouvoir sur les Constructeurs, doivent désapprendre leur usage précédent des mots et s'abstenir des méthodes ordinaires de parole. Alors, le nouveau langage sera leur et les nouvelles expressions, mots, mantras et formules leur seront confiés (3-826/8).

 7. Le but du langage est "d'habiller" la pensée pour la communication à autrui. En parlant, nous évoquons une pensée et la rendons présente, amenant ainsi ce qui est caché en nous à une expression audible. La parole révèle ; la parole juste crée des formes bénéfiques tout comme la parole mauvaise produit des formes maléfiques (4-107).

 8. En dernière analyse, le grand problème du gouvernement du monde réside dans la sage utilisation des idées. C'est ici que le pouvoir de la parole se fait sentir, tandis que dans le domaine de la religion ou de l'éducation c'est le pouvoir du mot écrit, de la page imprimée qui prédomine. En politique, les masses sont entraînées par leurs orateurs, et plus que jamais actuellement, par l'emploi de la radio. Sans arrêt l'oreille du public est harcelée par l'exposé des grandes idées, les théories relatives aux dictatures, au communisme, au nazisme, au fascisme, au marxisme, au nationalisme et aux idéaux démocratiques. Les méthodes de direction de tel ou tel groupe de penseurs sont présentées au public sans lui donner le temps de réfléchir ou de penser clairement. Les antipathies raciales sont répandues, les préférences personnelles, les illusions peuvent s'exprimer, pour la déception de ceux qui ne pensent pas. L'homme qui possède une langue dorée, l'homme qui a le don de jouer avec des mots, et qui peut dépeindre avec emphase les revendications des peuples, celui qui jongle avec les statistiques, le fanatique, qui parle des maux sociaux et l'homme qui aime attiser les haines raciales, tous peuvent trouver des partisans. Et de tels hommes ont toute facilité pour détruire l'équilibre de la communauté et pour conduire un troupeau de partisans qui ne réfléchissent pas, au succès d'un pouvoir momentané qui termine dans la honte, ou dans l'oubli (14-189).

 9. Que chacun d'entre vous acquière la maîtrise de la parole, ce qui a souvent été votre but, mais un but rarement atteint. Rappelez-vous que le facteur le plus puissant pour maîtriser la parole est un cœur aimant. Les propos en l'air ou pleins d'appréhension, les bavardages haineux, les insinuations cruelles, le soupçon, l'attribution d'intentions mauvaises ou méchantes à des personnes ou à des peuples, les divergences d'attitude qui ont séparé les différentes nations, sévissent actuellement et ont amené le monde à sa détresse présente. Il est si facile de se laisser entraîner aux habitudes de parole et de pensée que nous voyons autour de nous et de se découvrir en train de participer aux attaques et à l'esprit de haine.

Surveillez-vous rigoureusement sur ce point et ne dites rien qui pourrait enflammer la haine et le soupçon contre une race, une personne, un groupe, un chef de groupe ou de nation. Il faudra vous surveiller avec soin afin que, même dans la défense de ce que vous approuvez sur le plan personnel ou national, vous ne vous surpreniez pas à être pleins de haine et à transgresser la loi d'amour, seule loi qui puisse sauver le monde. La clé de la réussite dans cette voie, n'est-ce pas le silence d'un cœur aimant (13-72/3).

 10. Un autre facteur encore qui m'a décidé est d'éprouver votre capacité à garder le silence jusqu'à ce que cela ne soit plus nécessaire. Le silence est l'une des conditions requises essentielles pour l'initiation, quelque chose que chaque disciple doit forcément apprendre (5-107).

 11. Apprenez ainsi à savoir quand parler et quand garder le silence ; rappelez-vous que l'élimination de la possessivité et de la référence à soi-même réduira la parole à l'essentiel spirituel (6-523/4).

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CHAPITRE 133

LES OCCULTISTES ET LES MYSTIQUES

 

1. Le sentier de la connaissance est celui de l'occultiste et du sage, et le sentier de l'amour est celui du mystique et du saint. La voie de la tête, ou celle du cœur, ne dépend pas du rayon, car il faut connaître l'une et l'autre.

Le mystique doit devenir occultiste ; l'occultiste blanc a été un saint mystique. La vraie connaissance est amour intelligent, car c'est la fusion de l'intellect et de la dévotion. L'unité est expérimentée dans le cœur, son application intelligente à la vie doit se faire par la connaissance (4-91).

 2. On peut considérer l'aspirant au discipulat comme celui qui a beaucoup appliqué la voie du cœur dans les incarnations passées et pour qui, dans cette incarnation, la voie mentale prend une plus grande importance (4-91).

 3. Le mystique n'est pas nécessairement un occultiste, mais l'occultiste contient le mystique. Le mysticisme n'est qu'un pas sur le Sentier de l'occultisme.

 En trouvant le royaume de Dieu en lui-même et par l'étude des lois de son être, le mystique devient alors versé dans les lois qui gouvernent l'Univers dont il est une partie. L'occultiste reconnaît le royaume de Dieu dans la nature ou le système, il se regarde comme une petite partie de ce grand Tout, et par conséquent, gouverné par les mêmes lois.

 ... Pour dire les choses plus simplement : après l'initiation, le mystique est fondu dans l'occultiste car il est devenu un étudiant des lois occultes ; il doit travailler avec la matière, avec ses manipulations et ses usages ; il doit maîtriser et contrôler toutes les formes inférieures de la manifestation, et apprendre les lois sous lesquelles travaillent les dévas constructeurs. Avant l'initiation, le sentier mystique peut être appelé le Sentier de Probation.

Avant que l'occultiste puisse sagement manipuler la matière du système solaire, il doit être devenu maître des lois qui gouvernent le microcosme, et bien qu'il soit naturellement sur le sentier occulte, il doit encore trouver le Dieu à l'intérieur de son être avant qu'il puisse s'aventurer avec certitude, sur le sentier de la loi occulte.

 Le mystique cherche à travailler de l'émotionnel à l'intuitionnel et de là, à la Monade ou Esprit. L'occultiste travaille du physique au mental, et de là, à l'Atma ou Esprit. L'un emploie la ligne de l'amour ; l'autre celle de la volonté. Le mystique échouera dans le dessein de son être, celui de l'amour dans l'action, à moins qu'il ne coordonne le tout par l'emploi de la volonté intelligente. C'est pourquoi il doit devenir l'occultiste.

 De même l'occultiste échoue et devient seulement un représentant égoïste du pouvoir travaillant par l'intelligence, à moins qu'il ne trouve un but pour cette volonté et cette connaissance, par la stimulation d'un amour qui lui donnera un mobile suffisant pour tout ce qu'il recherche (2-155/7).

 4. Le Mystique :

 Il se concentre davantage sur les choses abstraites et sur les attributs que sur les aspects, et davantage sur le côté vie, que sur les choses concrètes. Il aspire, il brûle, il harmonise, il aime et il travaille à travers la dévotion. Il médite en s'efforçant d'éliminer complètement le mental concret et aspire à s'élancer du plan des émotions à celui de l'intuition.

 Il a les défauts de son type ; rêveur, visionnaire, non pratique, émotionnel, et manquant de cette qualité mentale que nous appelons la discrimination. Il est intuitif, enclin au martyre et au sacrifice personnel (2-157).

 5. Le mystique élimine ou entreprend de surpasser le mental dans son processus de la découverte du Soi. Par son intérêt intelligent pour les formes qui voilent le Soi, et par l'emploi du principe du mental sur ses deux niveaux, l'occultiste arrive au même point. Il reconnaît les enveloppes qui voilent. Il s'applique à l'étude des lois qui régissent le système solaire manifesté. Il se concentre sur l'objectif, et dans ses premières années dédaigne de temps en temps la valeur du subjectif. Il parvient finalement à la vie centrale par l'élimination d'une enveloppe après l'autre, par la connaissance consciente et le contrôle. Il médite sur la forme jusqu'à ce que la forme soit perdue de vue et le créateur de la forme devient alors tout en tout (2-158/9).

 6. Les notes-clés de la vie occulte ont été (et avec raison) les notes de la connaissance, de l'approche mentale du problème de la divinité, de la reconnaissance de l'immanence divine et du fait que "tel qu'Il est, ainsi sommes-nous". Il n'y a, toutefois, aucun sens de dualité. Le but est la réalisation d'une telle identification approuvée et appréciée que l'homme devient ce qu'il est, un Dieu et finalement Dieu en manifestation. Ceci n'est pas la même chose que l'union mystique.

 Et cependant, tout le thème est mystique et foncièrement subjectif. Le temps viendra où le mystique appréciera et suivra la voie de la tête et non plus seulement la voie du cœur. Il apprendra à comprendre qu'il doit perdre son sens du Bien-Aimé dans la connaissance que lui et le bien-aimé sont un et que la vision doit disparaître et disparaîtra au fur et à mesure qu'il la transcendera (notez cette phrase) dans les plus vastes processus d'identification au moyen de l'initiation.

 L'occultiste, à son tour, doit apprendre à faire entrer l'expérience mystique en une conscience pleinement compréhensive, en tant qu'exercice de récapitulation, avant de la transcender et de passer à une synthèse et à une inclusion dont l'approche mystique n'est que le commencement et dont le mystique reste inconscient.

 Le mystique est trop enclin à avoir le sentiment que l'occultiste surestime le chemin de la connaissance et il répète à satiété que le mental est le destructeur du réel et que l'intellect ne lui apporte rien. L'occultiste est également enclin à mépriser la voie mystique et à considérer la méthode mystique comme "se trouvant loin derrière lui". Mais tous les deux doivent apprendre à fouler le chemin de la sagesse. Le mystique doit devenir l'occultiste et le deviendra, et cela, qu'il aime le processus ou non.

Il ne peut, à longue échéance, y échapper, mais l'occultiste n'est pas un véritable occultiste tant qu'il n'a pas redécouvert l'expérience mystique et qu'il ne l'a pas traduite en termes de synthèse. Notez la structure des mots que j'utilise dans ce dernier paragraphe car elle sert à éclairer le problème.

J'utilise donc le mot "mystique" dans cette partie du traité pour décrire l'homme intelligent, hautement mental et ses processus sur le Sentier de l'Etat de Disciple (15-499/500).

 7. Ce sont des étudiants de l'occultisme que l'on recherche actuellement, et non des mystiques ; l'appel lancé s'adresse à des hommes et à des femmes pensant avec clarté, et non à des fanatiques ou à des personnes qui ne voient que l'idéal, et sont incapables de travailler dans des situations données avec les choses telles qu'elles sont, et qui ne pourraient donc appliquer les compromis nécessaires et inévitables (13-586).

 8. La première initiation pourrait être considérée comme le but et la récompense de l'expérience mystique ; fondamentalement, ce n'est pas une expérience occulte dans le vrai sens du terme, car elle est rarement comprise exactement ou préparée consciemment, comme c'est le cas pour les initiations suivantes ; c'est pourquoi les deux premières initiations ne sont pas considérées comme des initiations majeures.

 La première initiation est l'aboutissement de la Voie mystique ; celle-ci ayant joué son rôle, l'aspirant y renonce et suit alors la "Voie illuminée" de l'occultisme, qui conduit aux zones illuminées des états de conscience.

 On s'aperçoit ainsi que les deux voies sont essentielles ; la voie mystique est celle de la majorité actuellement, et un nombre important et croissant de mystiques va se dégager des masses modernes ; parallèlement, la voie occulte attire de plus en plus le monde de l'intelligentsia. Son expérience n'est pas fondamentalement religieuse, au sens où l'entend l'homme d'Église traditionnelle. La voie de la science est aussi profondément nécessaire à l'humanité que la voie de la religion, car on trouve "Dieu" également sur ces deux voies. La voie scientifique conduit l'aspirant dans le monde des énergies et des forces qui est le véritable monde de l'effort occulte, révélant le Mental universel et le fonctionnement de cette grande Intelligence qui créa l'univers manifesté. L' "homme nouveau", né à la première initiation, doit suivre et suivra la voie de l'occultisme ou de la science, qui le fait sortir inévitablement du monde du mysticisme pour entrer dans la perception sûre et scientifique de Dieu, en tant que vie ou énergie (18-536).

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CHAPITRE 132

L'OCCULTE CECITE

 

1. La cécité est le prélude de l'initiation, quel qu'en soit le degré. C'est seulement à la dernière et à la plus haute initiation que la "tendance à la cécité" prend fin complètement. Dans les premiers stades de l'évolution, la cécité est naturelle, innée, inévitable et impénétrable. Pendant des siècles, l’homme marche dans le noir. Puis vient un stade où cette cécité naturelle devient une protection, mais entre aussi dans une phase où elle peut être surmontée. Techniquement, la cécité dont j'ai parlé est quelque chose de différent. A partir du moment où l'être humain, pour la première fois, a un faible aperçu de "quelque chose d'autre" et se voit juxtaposé à ce qui est confusément pressenti, la cécité dont j'ai parlé est imposée par l'âme à l'aspirant qui se hâte, afin que les leçons de l'expérience consciente, du discipulat, et, plus tard, de l'initiation puissent être correctement assimilées et exprimées ; par ce moyen, le chercheur pressé est empêché de faire des progrès trop rapides et superficiels. C'est la profondeur et un solide "enracinement" que recherche l'Instructeur intérieur et plus tard le Maître, et la "cécité occulte", sa nécessité, son sage maniement et son élimination finale font partie du curriculum imposé au candidat (18-159).

 2. La cécité occulte est suscitée spirituellement et masque la gloire, ainsi que la réussite et la récompense promises. Le disciple est rejeté sur lui-même. Tout ce qu'il peut voir est son problème, le minuscule champ de son expérience, et ses moyens, qui lui semblent faibles et limités.

 La beauté de l'immédiat la gloire des possibilités présentes offertes et la nécessité de se concentrer sur la tâche et le service du moment, sont les récompenses du mouvement en avant, plongeant dans l'obscurité apparemment impénétrable (18-159/60).

 3. Ainsi les voiles remplissent leur fonction ; la cécité nourrit et protège, pourvu qu'elle soit innée, naturelle, imposée par l'âme et engendrée spirituellement. Si elle est volontairement provoquée par nous-mêmes, si elle fournit un alibi pour une connaissance accaparée, si on la feint pour éviter la responsabilité, alors le péché entre en jeu, et les difficultés s'ensuivent. Puissiez-vous en être tous protégés (18-161).

 4. Le disciple en progression ne se déplace pas dans de nouveaux champs ou zones de conscience, ainsi qu'une marche régulière en avant d'un plan à un autre (comme semblerait l'indiquer les symboles visuels de la littérature théosophique). Ce qui doit être saisi, c'est que tout ce qui EST, est toujours présent. Ce qui nous concerne est notre éveil constant à ce qui EST éternellement et à ce qui est toujours présent dans l'environnement, mais dont le sujet est imperceptible de par notre myopie...

 Le Royaume de Dieu est aujourd'hui présent sur terre et l'a toujours été, mais quelques-uns seulement, relativement parlant, sont conscients de ses signes et de ses manifestations (11-62).

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CHAPITRE 131

L'OBEISSANCE

 

1. Il n'y a pas l'obligation d'obéir. Nous cherchons à préparer des serviteurs intelligents de l'humanité, qui se développent par l'effort sur eux-mêmes, la liberté dans l'action et le discernement quant à la méthode à adopter, et non par l'obéissance passive et négative, la soumission et l'exécution aveugle d'ordres venant de l'extérieur. Ne l'oubliez pas. Si un ordre devait jamais venir du groupe d'instructeurs dont je suis un humble membre, qu'il soit de suivre les décisions de votre âme (4-78).

 2. Pour la formation de l'aspirant éduqué en Occident, il n'est jamais exigé une obéissance aveugle et absolue. Seules sont données des suggestions sur la méthode de la technique qui se sont avérées efficaces pendant des milliers d'années pour un grand nombre de disciples. Certaines règles qui se réfèrent à la respiration, et au mode de vie pratique sur le plan physique, seront communiquées pour former le nouveau type de disciple de la nouvelle ère. Les gourous et les rishis qui veillent veulent une liberté plus grande pour les disciples. Il en découlera, peut-être, un ralentissement du développement au début, mais il est à espérer qu'il y aura un plus rapide progrès pendant les stades plus avancés sur le Sentier de l'Initiation.

 Il est donc recommandé aux étudiants de poursuivre, pendant leur période d'entraînement, avec courage et joie, conscients de faire partie d'un groupe de disciples, conscients de ne pas être seuls, mais de participer à la force du groupe ainsi qu'à sa connaissance, à mesure que se développe en chacun la capacité d'y atteindre ; ils savent aussi que l'amour, la sagesse et la compréhension des Frères Aînés qui veillent soutiennent tout fils de Dieu aspirant, même si apparemment il est abandonné à soi-même pour lutter pour la conquête de la lumière par la force de sa propre âme omnipotente (4-115).

 3. Il n'existe rien qui ressemble à l'obéissance occulte telle qu'on l'enseigne généralement dans la plupart des écoles occultes. En Orient, dans les temps anciens, le Maître exigeait de Son disciple l'obéissance absolue qui, en fait, plaçait sur les épaules du Maître la responsabilité de la destinée ou du karma du disciple. De telles conditions ne sont plus valables.

 Dans le Nouvel Age qui est proche, le Maître a la responsabilité d'offrir l'opportunité et d'énoncer correctement la vérité, et rien de plus (5-25).

 4. L'obéissance qui est requise est l'obéissance du Plan. Ce n'est pas l'obéissance au Maître.

 L'obéissance demandée est celle de la personnalité à l'âme quand la connaissance de l'âme, la lumière de l'âme et la maîtrise de l'âme deviennent de plus en plus puissantes dans les réactions du mental et du cerveau du disciple (5-784/5).

 Voir aussi : (252-522)

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CHAPITRE 130

LA NOUVELLE RELIGION MONDIALE

 

1. Cette Hiérarchie spirituelle s'est graduellement rapprochée de l'humanité, à mesure que les hommes devenaient plus conscients de la divinité et plus capables d'entrer en contact avec elle.

 Une nouvelle approche de la divinité et une grande révélation spirituelle sont maintenant possibles. Une nouvelle révélation plane au-dessus de l'humanité, et Celui Qui doit l'apporter et l'instaurer Se rapproche de nous de plus en plus. Ce que cette grande approche apportera à l'humanité, nous l'ignorons encore. Elle produira certainement des résultats aussi précis que le firent toutes les révélations antérieures et les missions de Ceux qui, dans le passé, vinrent en réponse à l'invocation de l'humanité. La guerre mondiale a purifié l'humanité. De nouveaux cieux et une nouvelle terre sont en formation. Qu'entendent exactement les théologiens orthodoxes par ces mots "de nouveaux cieux" ? Ces paroles ne pourraient-elles signifier une conception entièrement nouvelle du monde des réalités spirituelles ? Ne se pourrait-il pas que Celui qui vient nous apporte une nouvelle révélation de la nature même de Dieu ? Savons-nous déjà de Dieu tout ce qu'on peut en savoir ? Si tel est le cas, Dieu est vraiment très limité. Ne se pourrait-il pas que notre conception actuelle de Dieu, en tant qu'Intelligence universelle, Amour et Volonté, puisse être enrichie par quelque idée ou qualité nouvelle, pour lesquelles nous n'avons encore aucun nom, et dont nous n'avons pas la moindre compréhension ? (8-121/2).

 2. La nouvelle religion sera basée sur le fait de l'existence de Dieu et des rapports qui existent entre l'homme et le divin ; sur le fait de l'immortalité et de la continuité de la révélation, et sur le fait que constamment se manifestent des Messagers venant du Centre divin. A ces faits doivent s'ajouter celui de la connaissance sûre et instinctive qu'a l'homme du Sentier qui mène à Dieu ; de sa capacité à le suivre lorsque le processus évolutif lui aura fait entrevoir une nouvelle conception de la divinité, et lorsqu'il aura accepté le fait de Dieu Transcendant et Immanent en toute forme vivante.

 Le thème principal de la nouvelle religion mondiale sera la reconnaissance des nombreuses approches divines et de la continuité de la révélation manifestée par chacune d'elles (8-123).

 3. La création d'une certaine uniformité dans les rituels religieux du monde permettra aux hommes de s'entraider plus efficacement dans leur travail et augmentera la puissance des courants de pensée dirigés vers les Êtres spirituels en attente. A présent, les chrétiens ont leurs grandes fêtes, les bouddhistes en célèbrent d'autres et les hindous d'autres encore. Quand le monde futur sera organisé, tous les hommes spirituels célèbreront les mêmes jours saints. Ceci créera une réserve de ressources spirituelles, un effort unanime et une invocation dont la puissance spirituelle sera considérable.

 La puissance de tout ceci sera évidente (8-126).

 4. Les hommes d'église doivent se rappeler que l'Esprit humain est plus grand que toutes les églises et que leurs enseignements. Avec le temps, cet esprit triomphera d'eux et pénétrera victorieusement dans le Royaume de Dieu, les laissant loin en arrière, à moins qu'ils ne consentent humblement à faire partie de la masse des hommes. Rien au monde ne peut arrêter le progrès de l'âme humaine au cours de son long pèlerinage des ténèbres à la lumière, de l'irréel au réel, de la mort à l'immortalité et de l'ignorance à la sagesse (8-129).

 5. Le jour se lève, où toutes les religions seront regardées comme émanant d'une seule grande source spirituelle ; toutes seront considérées comme offrant ensemble la racine unique, d'où l'universelle religion mondiale germera inévitablement. Il n'y aura plus alors ni chrétiens, ni païens, ni Juifs, ni Gentils, mais seulement un grand corps de croyants, recrutés parmi toutes les religions courantes. Ils accepteront les mêmes vérités, non point comme concepts théologiques, mais comme essentielles à la vie spirituelle. Ils se serreront ensemble sur la même plate-forme de fraternité et de relations humaines. Ils reconnaîtront la Filiation divine et chercheront en chœur à collaborer au Plan divin, tel qu'il est révélé par les chefs spirituels de la race et comme il leur indiquera de procéder sur la Voie d'Approche vers Dieu. Pareille religion mondiale n'est pas un vain rêve, mais se dessine nettement aujourd'hui (7-156/7).

 6. L'humanité reconnaît le besoin d'une voie d'approche plus vivante vers Dieu, et plus intelligemment présentée. Les hommes sont las des différences et des disputes de doctrine et de dogme. L'étude comparée des religions a démontré que les vérités fondamentales de chaque foi sont identiques. Du fait de cette universalité, elles évoquent l'acceptation et la réponse des hommes de partout. Le seul facteur qui, en réalité, milite contre l'unité spirituelle de tous les hommes est l'organisation existante du clergé et son attitude militante à l'égard des religions ou des croyances autres que la sienne.

 Malgré tout cela, la structure de la Nouvelle Religion mondiale s'édifie au moyen de groupes déviationnistes au sein des Églises, de nombreux groupes mondiaux qui présentent le concept du Dieu immanent, même s'ils y sont poussés par des motifs égoïstes et placent un accent malheureux sur les pouvoirs de la divinité intérieure pour garantir une santé parfaite, beaucoup d'argent, le succès certain dans les affaires et une popularité sans accroc !

 La Nouvelle Religion mondiale a aussi été amenée à s'exprimer par l'activité des groupes ésotéristes dans le monde entier, à cause de l'accent particulier qu'ils placent sur le fait de la Hiérarchie spirituelle, sur le rôle actif du Christ et sur les techniques de méditation permettant d'atteindre la prise de conscience de l'âme, ou conscience christique. La prière a été déployée jusqu'à la méditation. Le désir a été sublimé en aspiration mentale. Il est supplanté par le sens de l'unité et par la récognition du Dieu immanent. Ceci conduit finalement à l'unification avec le Dieu transcendant (7-173).

 7. La note dominante de la Nouvelle Religion mondiale est la Voie d'Approche divine. "Rapprochez-vous de Lui et Il s'approchera de vous", telle est l'injonction qui émane en termes clairs et nouveaux de la Hiérarchie, aujourd'hui. Le thème principal de la Nouvelle Religion mondiale sera l'unification des grandes Voies d'Approche divines. La tâche incombant aux Églises est de préparer l'humanité, par des mouvements spirituels organisés, à la cinquième Voie d'Approche imminente. La méthode employée sera l'usage scientifique et intelligent de l'Invocation et de l'Évocation et la constatation de sa puissance énorme.

L'objectif de la Voie d'Approche à venir, du travail préparatoire et de l'invocation, est la révélation, une révélation qui a toujours été accordée par cycles et qui est prête aujourd'hui à être acceptée par les hommes (7-174/5).

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CHAPITRE 129

LE NOUVEAU GROUPE DES SERVITEURS DU MONDE

 

1. Nous avons souvent eu l'occasion de parler du groupe, en voie d'intégration, de travailleurs spirituels qui commence à fonctionner sur la terre. Ces travailleurs sont unis spirituellement et non par une organisation extérieure. La Hiérarchie planétaire existe de temps immémorial ; à travers les siècles, les hommes qui se sont préparés au travail et qui en ont mesuré les exigences, ont trouvé leur place dans les rangs de ceux qui veillent sur l'évolution de l'humanité et en guident le destin...

 Aujourd'hui, le monde se trouve devant une autre crise importante. Je ne me réfère pas aux conditions mondiales actuelles, mais à l'état de la conscience humaine. Le mental a acquis le pouvoir de fonctionner, les personnalités sont coordonnées, les trois aspects de l'homme ont fusionné.

Une autre précipitation de la Hiérarchie des adeptes est possible. Sur le plan physique, sans organisation exotérique, sans cérémonies ni formes extérieures, un groupe d'hommes est en voie d'intégration, silencieusement, régulièrement et avec force. Ces hommes substitueront toutes les Églises, tous les groupes, toutes les organisations et constitueront l'oligarchie d'âmes élues qui gouverneront le monde.

 Les membres de ce groupe proviennent de toutes les nations. Ils ne sont pas choisis par la Hiérarchie qui observe, ni par un Maître, mais par le pouvoir de leur réaction à l'occasion spirituelle offerte, à la note qui résonne. Ils viennent de tous les groupes, de toutes les Églises, de tous les partis et représentent bien les différentes idées, les divers idéals. Ils ne sont pas mus par leur ambition ni par leur orgueil, mais par l'aspiration au service exempt d'égoïsme. Ils arrivent à une situation élevée dans tous les départements de la connaissance humaine, non par la renommée ou les honneurs que pourraient leur procurer leurs idées, leurs découvertes ou leurs inventions, mais parce que leur vision est si vaste, leur interprétation de la vérité si large qu'ils voient Dieu en tout événement, son empreinte sur toutes les formes, sa note dans chaque communication, la réalité subjective dans toutes les formes. Ils appartiennent à toutes les races, parlent toutes les langues, embrassent toutes les religions, toutes les sciences, toutes les philosophies. Leurs caractéristiques sont la synthèse, la largeur de vue, le développement intellectuel et mental. Ils ne sont liés à aucun credo sauf à celui en la Fraternité basée sur la Vie Une. Ils ne reconnaissent aucune autorité, excepté celle de leur propre âme, aucun maître sauf le groupe qu'ils essaient de servir et l'humanité qu'ils aiment profondément. Ils n'élèvent pas de barrières autour d'eux, mais ils sont mus par une grande tolérance, un sain raisonnement et le juste sens des proportions. Ils ont les yeux ouverts sur le monde des hommes et reconnaissent ceux qu'ils peuvent aider et pour lesquels ils peuvent faire ce que font les Grands Êtres sur une échelle plus vaste, c'est-à-dire élever, enseigner, aider. Ils reconnaissent leurs pairs quand ils se rencontrent et les épaulent dans l'œuvre de salut de l'humanité. Qu'importe si leur terminologie est différente, si leur interprétation des symboles et des Écritures varie, s'ils parlent peu ou beaucoup. Ils reconnaissent les membres de leur groupe dans tous les domaines, politique, scientifique, religieux et économique, et leur tendent spontanément une main fraternelle. Ils reconnaissent aussi ceux qui sont plus hauts qu'eux sur l'échelle de l'évolution et les saluent en tant que Maîtres, prêts à apprendre ce qu'ils désirent communiquer (4-299/301).

 2. Il fut jugé sage de réunir, en choisissant dans ces nombreux groupes, des hommes appartenant (comme c'est le cas de la Hiérarchie) à toutes les races, tous les types et toutes les tendances. Ce groupe a une mission précise :

 Il s'agit tout d'abord d'une tentative d'extériorisation de la Hiérarchie sur le plan physique, une réplique en petit de ce corps essentiellement subjectif. Ses membres sont tous dans des corps physiques, mais ils doivent travailler seulement subjectivement et user de l'appareil sensible intérieur et de l'intuition. Il doit se composer d'hommes et de femmes de tous les âges et de toutes les nations, orientés vers la spiritualité, dédiés au service conscient, polarisés sur le plan mental, éveillés, inclusifs et compréhensifs.

 Une des conditions essentielles imposées aux membres du groupe est qu'ils doivent être prêts à travailler, sans récompense, à des niveaux subjectifs. Ils doivent travailler dans les coulisses, comme les Grands Êtres, libérés de toute ambition, de tout orgueil de race et d'amour du succès, et être sensiblement conscients à leurs semblables, leurs pensées et leur milieu.

 C'est un groupe sans organisation exotérique, ni siège central, ni nom ; il ne fait pas de publicité. C'est une équipe de travailleurs et de serviteurs du Verbe, obéissants à leur propre âme et aux nécessités du groupe. Tous les vrais serviteurs de l'humanité appartiennent à ce groupe, que leur ligne de service soit la culture, la politique, la science, la religion, la philosophie, la psychologie ou la finance. Ils font partie du groupe intérieur des travailleurs et des mystiques du monde entier qu'ils en soient conscients ou non. Ils seront reconnus par leurs propres compagnons quand ils se rencontreront.

 Ce groupe accorde au mot "spirituel" une signification très profonde : gros effort vers l'amélioration, l'élévation et la compréhension des êtres humains, avec tolérance, communion internationale, largeur de vues et toutes les idées qui accompagnent le développement ésotérique.

 C'est donc un groupe qui n'a ni bible ni terminologie propre, ni credo, ni formules dogmatiques de la vérité. L'impulsion et le mobile sont, chez tous les membres, l'amour de Dieu qui s'exprime comme amour du prochain. Ils connaissent le vrai sens de la fraternité et leur vie est consacrée au service rendu sans aucun égoïsme. Ils se sont connus que des Frères Aînés de la race humaine et leurs noms ne sont enregistrés nulle part. Pour faire partie de ce groupe, il y a trois conditions :

 1. La présence d'un certain degré d'union entre l'âme et son mécanisme et l'alignement, généralement assez rare chez la majorité des hommes, de l'âme, du mental et du cerveau.

 2. Le cerveau doit être télépathiquement sensible dans deux directions : il doit être conscient du monde des âmes et du monde des hommes.

 3. La capacité de penser abstraitement et de faire la synthèse, ce qui permettra à l'homme de surmonter toutes les barrières de race et de religion. La présence de cette exigence assure la foi dans la continuité de la vie et donc dans la vie après la mort (4-310/1).

 3. Le développement du groupe et de ses idées sera lent, mais sûr. Le groupe existe déjà, il ne doit être ni formé ni organisé. Nul d'entre vous ne doit donc éprouver un sentiment de responsabilité, ou se croire obligé à avoir une activité qui tendrait à attirer les disciples qui ont choisi d'agir subjectivement.

 Ces méthodes ne peuvent pas être approuvées par les Frères Aînés de l'humanité ; ils ne travaillent pas de cette manière. Que chacun de vous sache s'il est en faveur de la nouvelle attitude envers son travail et s'il suit la méthode subjective. Décidez une fois pour toutes si vous préférez travailler selon l'ancienne méthode, exotérique et ambitieuse, mettant sur pied une organisation avec tout le mécanisme qui accompagne ce genre de travail. Souvenez-vous que de tels groupes sont encore très utiles, même nécessaires. Nous ne sommes pas encore entrés dans la nouvelle ère ; les plus faibles ne doivent pas être exposés aux nouvelles forces, ni être mis hors des groupes qui sont pour eux un refuge.

 Si la nouvelle méthode de travail vous plaît, veillez à subordonner la personnalité à l'âme en donnant la plus grande importance à la vie méditative, au développement de la sensibilité au domaine subjectif, et au travail fait de l'intérieur vers l'extérieur. Evitez l'introspection purement mystique et son opposé, c'est-à-dire un esprit exagérément organisé, et souvenez-vous qu'une vie de méditation vraiment occulte donnera inévitablement des événements extérieurs ; dans ce cas, les résultats objectifs sont produits par la croissance intérieure et non par l'activité extérieure (4-318/9).

 4. De petits groupes se développent ici et là dont les membres répondront à la nouvelle note et dont la croissance dans le groupe mondiale sera observée par un ou plusieurs disciples. Toutefois ces derniers n'organisent pas les groupes. Ils se développeront à mesure qu'un homme, en un endroit quelconque de la terre, s'éveillera à la vision nouvelle ou s'incarnera afin de prendre sa place dans le travail et aider à l'avènement de la nouvelle ère. Ces groupes ne manifesteront ni sentiment de séparation, ni ambition personnelle ou de groupe ; ils reconnaîtront leur unité avec tout ce qui existe et ils offriront au monde un exemple de vie pure, de pouvoirs constructeurs, d'activité créatrice soumise au dessein général, à l'idéal de beauté et de fraternité. Peut-être, dans les premiers stades de l'intégration, les mots amitié et coopération décrivent-ils le mieux cette attitude. Ces groupes ne s'intéressent ni aux dogmes ni aux doctrines et n'ont pas de tabous. Leur caractéristique principale est l'absence, dans l'individu et dans le groupe, d'esprit critique. Non qu'ils soient incapables de déceler l'erreur ou de mesurer la valeur d'une idée ; la fausseté, l'impureté, la faiblesse seront tenues pour telles, mais n'évoqueront que le désir affectueux d'aider (4-319/20).

 5. Vous me demanderez : qu'est-ce qui empêche quelqu'un de devenir membre de ce groupe ? Je vous réponds qu'il y a quatre empêchements :

 1. Une personnalité non coordonnée, ce qui implique un mental peu développé et un intellect faible.

 2. Le sentiment de séparativité, de différence ; se sentir différent de ses semblables.

 3. Avoir un credo ; si bonne qu'en soit la formulation, il produit inévitablement séparativité et différenciation.

 4. L'orgueil et l'ambition.

 Vous demanderez encore : quelles sont les exigences ? Il y en a trois :

 1. Apprendre à pratiquer l'innocuité.

 2. Ne rien désirer pour le soi séparé.

 3. Voir le signe du divin en tout.

 Ce sont trois règles simples, mais difficiles à observer. Derrière ce groupe de mystiques qui comprend aussi des penseurs dans tous les domaines de la pensée (je répète, des penseurs) et de la connaissance, se tient la Hiérarchie des Maîtres ; entre ces deux groupes, il y a un certain nombre d'Instructeurs dont je suis, qui agissent comme intermédiaires et transmetteurs d'énergie. Je répète que les membres de ce groupe en voie de formation se recrutent dans tous les groupes d'hommes qui réfléchissent et sont intelligents. On peut s'étonner que, jusqu'à maintenant, il n'y ait que peu d'occultistes. D'une part, parce que les occultistes sont rares par rapport aux masses humaines et, d'autre part, parce qu'ils ont la tendance à être sectaires, exclusifs et sûrs d'eux. Les gens doués de sentiments humanitaires et désintéressés, des chefs politiques, des économistes, des savants, des hommes d'Église, des adhérents aux diverses religions, des mystiques et quelques occultistes s'y trouvent. Le véritable occultiste est rare.

 Le groupe est et sera toujours subjectif. Les membres sont en rapport télépathiquement ou se reconnaissent par la qualité de leur travail dans le monde et par la note de compréhension qu'ils font résonner. Il est inspiré d'En-Haut par les âmes mêmes de ses membres et par les Grands Êtres. Il reçoit vie et énergie pour son activité selon le besoin de l'humanité. Il est composé d'âmes vivantes et conscientes agissant par des personnalités coordonnées. Son symbole est un triangle doré, enfermant une croix grecque avec un diamant à son sommet. Ce symbole n'est jamais reproduit dans la forme ; il resplendit au-dessus de la tête des membres du groupe et nul ne peut le voir, pas même un clairvoyant, s'il n'est membre du groupe et si cette reconnaissance est nécessaire pour le travail de groupe. La devise du groupe est "La Gloire de l'Un" (4-322/3).

 6. Une nouvelle tentative de libérer les "prisonniers de la planète" se fait actuellement. La Hiérarchie, par l'intermédiaire du groupe des serviteurs du monde, cherche à se manifester et à rendre les mystères à l'humanité à qui ils appartiennent en réalité. Pour que cette tentative réussisse, il faut que tous ceux d'entre vous qui ont perçu la vision ou une partie du plan préétabli se consacrent au service de l'humanité, s'engagent à aider jusqu'à la limite de leurs possibilités (cherchez à interpréter ces mots) les serviteurs du monde, à sacrifier leur temps et leur argent pour seconder l'effort des Grands Êtres. Ne vous donnez pas de repos, surtout dans votre travail de méditation ; maintenez e lien intérieur ; cherchez la vérité en tout temps. Le besoin et l'occasion propice sont grands ; que tous ceux qui peuvent aider le fassent. Tous peuvent être utilisés si la vraie nature du sacrifice est comprise et si chacun développe son habileté et s'efforce de travailler avec détachement (4-389).

 7. Une des caractéristiques distinctives des groupes des serviteurs et des connaissants du monde est que leur organisation extérieure, qui assurera leur intégration, sera si vague et ténue que, pour un observateur extérieur, elle sera pratiquement inexistante. Le groupe sera maintenu ensemble par une structure intérieure de pensée et d'étroits rapports réciproques télépathiques. Les Grands Êtres, Que nous cherchons tous à servir, sont ainsi reliés, et ils peuvent, dès que le moindre besoin s'en fait sentir et avec un minimum de dépense de force, entrer en rapport les uns avec les autres. Ils sont tous accordés à une vibration particulière, et ces groupes doivent l'être également (15-177).

 8. En 1942, viendra un autre influx planétaire dont nous devrions profiter et en vue duquel il faut que nous nous préparions comme il convient. Cette "semaine d'impact de groupe" qui se produit tous les sept ans s'étendra du 21 au 28 décembre, et si elle devait se produire au moment de la pleine lune, cette opportunité sera extrêmement significative. Il faut surveiller cette possibilité. Cette semaine doit être considérée comme étant par excellence "la semaine de festivité" du Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde, et après 1942 il conviendra de tirer profit de cette période et de s'y préparer spécialement. Votre attention à tous est attirée sur ces faits (15-188).

 9. Ce vaste groupement spirituel de serviteurs est, sur le plan physique, seulement relié d'une façon ténue. Sur le plan astral le lien est plus fort et se trouve basé sur l'amour de l'humanité ; c'est sur le plan mental que le lien principal se trouve, sous l'angle des trois mondes pris comme un tout. Il sera donc évident que certains développements doivent se produire dans l'individu avant qu'il puisse devenir consciemment un membre actif du Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde (15-189).

 10. Derrière ce panorama de l'humanité, se trouve Ceux dont le privilège et le droit sont de veiller à l'évolution humaine et de guider les destinées des hommes. Cela, Ils l'exécutent, non pas par une domination qu'ils imposent et qui empiète sur la libre volonté de l'esprit humain, mais en implantant des idées dans l'esprit des penseurs du monde, en évoquant la conscience humaine, de manière que ces idées soient reconnues leur et deviennent avec le temps les facteurs qui dirigent la vie humaine. Ils forment les membres du Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde à la tâche de transformer les idées en idéaux. Ceux-ci avec le temps deviennent les objectifs souhaités des penseurs, et sont par eux enseignés à la vaste classe moyenne ; ainsi, ils sont façonnés en formes de gouvernement et de religion, constituant la base du nouvel ordre social auquel les masses sont patiemment incorporées.

 Il faut ici se souvenir que les hommes et les femmes de bonne volonté appartiendront à tous les groupes signalés ci-dessus, que c'est en cela que repose leur force et que c'est là qu'est leur utilité à l'égard du Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde.

 La force du Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde repose sur trois facteurs :

 1. Ces serviteurs occupent une position médiane entre les masses des hommes et le gouvernement intérieur subjectif du monde.

 2. Ils recrutent leurs membres (si l'on peut utiliser un terme aussi inadéquat) parmi toutes les classes, l'aristocratie, les gens intelligents, la bourgeoisie supérieure et inférieure, et la couche supérieure du prolétariat. Ils sont donc vraiment représentatifs.

 3. Ils sont étroitement reliés, en contact et en rapports constants entre eux, au moyen de l'unité des buts, de la précision des méthodes et de l'uniformité de leurs techniques et de leur bonne volonté (15-587/8).

 11. Les Membres du Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde soutiennent les idéaux suivants.

 1. Ils croient en un gouvernement intérieur mondial et en un plan évolutif qui émerge. Ils peuvent en voir les signes au cours des âges. Qu'ils expriment la signification de ce gouvernement intérieur mondial et de la Hiérarchie planétaire en des formes qui diffèrent, c'est inévitable. Qu'ils le voient de l'angle particulier de leurs propres traditions et formation, c'est également inévitable mais sans importance. Ce qui est important est qu'ils soient en rapport avec le centre d'énergie qui s'efforce de guider les affaires humaines ; ils connaissent certains détails du plan immédiat et pour leur application ils tendent toutes leurs énergies.

 2. Ils cultivent fermement un esprit international de bonne volonté et à cela ils consacrent tous leurs efforts. Ils évitent toutes les causes de dissension, les considérant comme secondaires étant donné le point évolutif atteint par la race et ils sont convaincus qu'un inévitable changement pour le mieux se prépare. Ils mettent l'accent sur les points qu'ont en commun les affaires humaines et cherchent à interpréter pour le public la tendance des mondiaux présents tandis que ceux-ci commencent leur œuvre qui consiste à lancer le monde sur de nouveaux chemins et à produire de nouveaux et de meilleurs idéaux dans l'esprit des gens.

 3. Ils cherchent aussi à enseigner le fait que les nombreuses expériences nationales, religieuses et sociales ne sont que des modes d'expansion, des façons de croître et des leçons nécessaires. Ils cherchent à signaler que les effets de celles-ci seront doubles. D'abord, elles démontreront l'utilité des directions données à la pensée et des méthodes qui en découlent. Celles-ci en fin de compte amèneront la libération de l'humanité de ses limitations et de sa détresse présentes. Ces expériences ne représentent pas de vains efforts. Elles ont une place et un dessein bien déterminés. Deuxièmement, elles démontreront la reconnaissance des méthodes et techniques sur les plans politiques et religieux qui ne sont pas désirables, car elles répandent le virus de la haine, elles engendrent des distinctions de classe et de race et nuisent par conséquent à l'entente mondiale, à la bonne volonté internationale et à l'unité spirituelle (15-606/7).

 12. Puisse le nouveau groupe des serviteurs du monde réaliser sa mission et reconnaître ce que l'humanité attend de lui ! Qu'est-elle en droit d'attendre ? Permettez-moi d'énumérer ces facteurs, puis de vous demander de les adopter en toute simplicité et d'entreprendre l'action nécessaire.

 1. Recevoir et transmettre l'illumination venue du royaume des âmes.

 2. Recevoir l'inspiration de la Hiérarchie et, en conséquence, se mettre à inspirer.

 3. Présenter la vision du Plan aux yeux des hommes, car "là où il n'y a pas de vision les hommes périssent".

 4. Agir en tant que groupe intermédiaire entre la Hiérarchie et l'humanité, recevant lumière et puissance, puis les utilisant tous deux sous l'inspiration de l'amour, pour construire le monde nouveau de demain.

 5. Travailler en Poissons, illuminé par le Taureau, partiellement réceptif à l'impulsion du Verseau venant de la Hiérarchie.

 Ce ne sont pas seulement des objectifs individuels, mais le but du groupe tout entier. Tous ceux qui répondent à la force donneuse de vie du Verseau et à la force donneuse de lumière du Taureau, peuvent travailler et travailleront dans le nouveau groupe des serviteurs du monde, même s'ils n'ont aucune connaissance occulte, et n'ont jamais entendu parler de leurs compagnons de travail sous cette appellation. Ne l'oubliez pas (18-187/8).

 13. La formation lente et précise du Nouveau Groupe des serviteurs du monde indique la crise. Ce groupe veille à l'introduction du nouvel âge ; il est présent aux douleurs d'enfantement de la civilisation nouvelle, à la manifestation d'une nouvelle race, d'une nouvelle culture et d'un point de vue mondial nouveau. Ce travail est nécessairement lent ; ceux qui sont plongés dans les problèmes et la souffrance trouvent difficile d'envisager l'avenir avec assurance, ou d'interpréter le présent avec clarté (12-38).

 14. Partout où deux ou trois personnes sont rassemblées au nom du Maître de la Hiérarchie, l'énergie afflue ; que partout où la bonne volonté est le but et suscite un effort, sous quelque forme que ce soit, l'énergie et la volonté-de-bien se feront sentir, et que le nouveau groupe des serviteurs du monde est un groupe beaucoup plus important que ce que vous connaissez.

Aujourd'hui, ses membres sont plusieurs millions (13-498).

 Voir aussi : (6-194/9).

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