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LES NOUVEAUX GROUPES DES SERVITEURS DU MONDE

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REFLECHISSEZ-Y

 

Compilation faite par un étudiant sur une partie du texte original d'après les écrits de Alice A. Bailey et du Maître Tibétain Djwhal Khul ;

 Cette compilation de 184 thèmes est extraite des livres d'Alice Bailey dont le Lucis Trust détient les droits d'auteur.

Mis sur support informatique sous la responsabilité de l'association Lucis Trust.

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CHAPITRE 100

L'INNOCUITE

 

1. Les conditions magnétiques nuisibles, résultat de la fâcheuse manipulation de la force par l'homme, sont causes du mal dans le monde qui nous entoure, y compris les trois règnes subhumains. Comment pouvons-nous, en tant qu'individus, modifier cet état de choses ? En développant l'innocuité. Etudiez-vous donc de ce point de vue ; surveillez votre conduite quotidienne, vos paroles et vos pensées afin de les rendre inoffensives. N'admettez pour vous et pour les autres que des pensées constructives et positives et donc sans effet nuisible. Etudiez votre influence sur les autres de manière que nulle réaction émotive ne puisse nuire à votre semblable. N'oubliez pas qu'une aspiration spirituelle violente et un enthousiasme déplacé ou mal dirigé peuvent faire du mal à autrui ; examinez non seulement vos propres tendances mauvaises, mais aussi l'usage que vous faites de vos vertus.

 Si l'innocuité est la note dominante de votre vie, elle produira davantage de justes conditions harmonieuses dans votre personnalité que tous les autres genres de disciplines. La purification produite par l'effort d'atteindre à la parfaite innocuité éliminera en grand partie les états de conscience erronés...

 A ce point, permettez-moi, en tant que disciple plus ancien et probablement plus riche d'expérience dans le travail de la grande Vigne du Seigneur, de vous exhorter à pratiquer l'innocuité avec zèle et compréhension, car, appliquée réellement, elle détruit toutes les limitations. Tout ce qui est nocif de l'égoïsme et de l'attitude égocentrique ; c'est la démonstration de forces concentrées en vice de l'affirmation de soi, la prospérité et la satisfaction de soi. L'innocuité est l'expression de la vie de celui qui réalise l'unité de l'être, qui vit consciemment comme âme dont la nature est amour, dont la méthode inclut tout et pour qui toutes les formes sont pareilles parce que toutes voilent et cachent la lumière et ne sont que l'extériorisation du seul Être infini. Cette réalisation se manifestera en une véritable compréhension du besoin de son frère, dépouillée de sentimentalisme et d'opportunisme. Elle conduira au silence qui ne se réfère pas au soi séparé. Elle produira la réponse immédiate au besoin réel, réponse qui caractérise les Grands Êtres car, dépassant l'apparence, ils découvrent la cause intérieure des conditions manifestées dans la vie extérieure et, de ce point de sagesse, ils peuvent aider et conseiller. L'innocuité apporte la prudence dans le jugement, la réticence dans les paroles, la faculté de freiner toute action impulsive et la suppression de la tendance à la critique. Ainsi libre passage est livré aux forces de l'amour véritable et aux énergies spirituelles qui conduisent la personnalité à l'action juste.

 Que l'innocuité soit donc la note fondamentale de votre vie ! (4-76/7).

 2. Cette caractéristique est l'innocuité (au sens positif) et signifie atteindre au degré qui conduit au Portail de l'Initiation. Au premier moment, cette exigence semble de peu d'importance et ravaler le sujet de l'initiation. Celui qui pratique l'innocuité de façon positive, celle qui s'exprime en pensée juste – basée sur l'amour intelligent – en parole juste – basée sur la maîtrise de soi – et par l'action juste (fondée sur la compréhension de la Loi) s'apercevra qu'une telle expérience mobilise toutes les ressources de son être et demande beaucoup de temps pour la réaliser. Il ne s'agit pas de l'innocuité qui naît de la faiblesse ou d'une disposition sentimentale à aimer de celui qui veut éviter des désagréments qui troubleraient l'harmonie de sa vie. Ce n'est pas l'innocuité de la personne peu évoluée, incapable de nuire parce que trop mal équipée pour le faire.

 C'est l'innocuité qui naît de la vraie compréhension et de la maîtrise de l'âme sur la personnalité qui conduisent inévitablement à l'expression spirituelle dans la vie quotidienne. Elle émane de la capacité d'entrer dans la conscience de son semblable, de le connaître ; alors, tout est oublié, tout est pardonné dans le désir de servir (4-237/8).

 3. Laissez les "Forces de Lumière" s'écouler, les rangs des serviteurs du monde se rempliront rapidement. Laissez "l'Esprit de Paix", utiliser la nature inférieure en tant qu'instrument, et il y aura la paix et l'harmonie dans le champ de service personnel. Laissez "l'Esprit de Bonne Volonté" dominer notre mental et il n'y aura plus de place pour l'esprit de critique et pour la diffusion de discussions destructives. C'est pour cette raison et afin de développer un groupe de serviteurs qui puissent travailler suivant des lignes réelles et spirituelles, qu'il doit y avoir une insistance croissante sur la nécessité de l'Innocuité. L'innocuité prépare la voie pour l'arrivée du flot de vie ; l'innocuité fait disparaître les obstructions s'opposant au libre épanchement de l'amour ; l'innocuité est la clé de la libération de la nature inférieure échappant à l'emprise du mirage du monde et au pouvoir de l'existence phénoménale (15-126/7).

 4. Je vous ai inculqué à tous avec tant de force la nécessité de ne pas nuire. C'est par excellence et en langage ésotérique la méthode scientifique pour nettoyer la maison et purifier les centres. En la pratiquant, on débouche les tuyaux obstrués et l'on permet l'arrivée des énergies supérieures (17-31).

 5. Que dirai-je de l'innocuité, du fait de ne pas nuire ? Il m'est difficile d'exposer ou de démontrer l'efficacité de l'innocuité dans son aspect, sa spirale ou phase supérieure, telle que la Hiérarchie la met en œuvre sous la direction de Celui qui est Parfait, le Christ. L'innocuité dont il a été question précédemment se rapporte aux imperfections contre lesquelles l'humanité se débat, et l'on sait bien qu'elle est difficile à appliquer en toutes circonstances. L'innocuité concernant le lecteur n'est pas une activité négative, ou douce et aimable comme tant de personnes le croient.

C'est un état d'esprit qui n'exclut aucunement l'éventualité d'agir avec fermeté ou même avec rigueur. Elle concerne les mobiles et implique la décision de prendre la bonne volonté comme mobile de tous les actes. Ce mobile peut conduire à des paroles et des actes positifs et parfois peu amènes, mais tant que l'approche mentale est conditionnée par l'innocuité et la bonne volonté, il ne peut en résulter que du bien.

 Sur une spire plus élevée de la spirale, la Hiérarchie emploie également l'innocuité, mais... (abstruse) (17-522/3).

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CHAPITRE 99

LA QUATRIEME INITIATION

(la Crucifixion)

 

1. Avant que la quatrième initiation puisse être reçue, le travail de formation est intensifié ; l'accélération et l'accumulation de la connaissance doivent être incroyablement rapides. L'initié a fréquemment accès à la "bibliothèque" de livres occultes, et après cette initiation, il peut non seulement prendre contact avec le Maître auquel il est lié et avec lequel il a travaillé consciemment depuis longtemps, mais aussi avec les Chohans, le Bodhisattva et le Manou, qu'il peut aider dans une certaine mesure.

 Il doit aussi comprendre intellectuellement les lois des trois plans inférieurs, et s'en servir aussi dans sa collaboration avec l'ordre de l'évolution. Il étudie les plans cosmiques et doit connaître les diagrammes ; il devient expert dans les techniques occultes et développe la vision de la quatrième dimension s'il ne la possède pas déjà. Il apprend à diriger les activités des dévas constructeurs et en même temps il travaille continuellement au développement de sa nature spirituelle...

 La vie de l'homme qui reçoit la quatrième initiation, appelée la Crucifixion, est habituellement une vie de grand sacrifice et de souffrances. C'est la vie de l'homme qui fait la Grande Renonciation et même exotériquement, elle apparaît intense, difficile et douloureuse. Il a tout déposé sur l'autel du sacrifice, même sa personnalité devenue parfaite, se trouve dépourvu de tout. Il a renoncé à tout, aux amis, à l'argent, à la réputation, à la renommée dans le monde, à la famille et même à la vie elle-même (1-86/7).

 2. Après la quatrième initiation,

 ... L'initié est admis à une communion plus étroite avec la Loge, et son contact avec les dévas est plus complet. Il a rapidement épuisé les ressources de la Salle de la Sagesse, et déchiffre les plans et les diagrammes les plus compliqués. Il commence à connaître à fond la portée de la couleur et du son ; il sait appliquer la loi dans les trois mondes et peut prendre contact avec la Monade avec plus de facilité que la majorité des hommes n'arrivent à le faire avec l'Ego. Il est chargé également d'une lourde tâche, instruisant de nombreux élèves, contribuant au travail de plusieurs grands projets, et est en train de rassembler autour de lui ceux qui l'assisteront dans les temps futurs. Cette description se rapporte seulement à ceux qui demeurent sur notre globe pour aider l'humanité (1-87/8).

 3. Quand un homme prend la quatrième initiation, il fonctionne dans le véhicule du quatrième plan, le bouddhique et il a échappé définitivement au cercle infranchissable de la personnalité.

 Ce grand acte de renonciation marque le moment où le disciple n'a plus rien en lui qui le relie aux trois mondes de l'évolution humaine. Dans l'avenir, son contact avec ces mondes sera purement volontaire et à des fins de service (18-559).

 4. Depuis le moment où il a mis le pied sur le Sentier, il s'est efforcé de construire l'antahkarana. Même cela a signifié pour lui un acte de foi et, dans les premiers stades, il poursuit le travail de construction bien qu'il sache à peine ce qu'il fait. Il suit aveuglément les règles anciennes et s'efforce d'accepter comme effectif ce qui ne lui a pas été prouvé, mais que des milliers de gens, au cours des siècles, ont attesté être un fait. Tout ce processus est une sorte de point culminant du triomphe de ce sens inné de la divinité qui a poussé l'homme en avant depuis les expériences et les aventures physiques les plus primitives, jusqu'à cette grande aventure qu'est la construction d'un sentier le conduisant du monde matériel dense au monde spirituel. Il a jusqu'ici reconnu ces énergies spirituelles supérieures par leurs effets ; maintenant, il faut qu'il apprenne à les manier, tout d'abord en les laissant se déverser en lui et s'écouler à travers lui, via l'antahkarana, puis en les dirigeant vers l'objectif immédiat du plan divin.

 Jusque-là, il a travaillé principalement avec le fil de conscience ; celui-ci est ancré dans la tête, et c'est par cette conscience que sa personnalité et son âme sont liées, jusqu'à ce qu'il devienne une personnalité pénétrée par l'âme ; il a alors atteint l'unité avec son soi supérieur. Par la construction de l'antahkarana, un autre fil est ajouté à la personnalité imprégnée par l'âme et lie le vrai individu spirituel à la Triade spirituelle, le plaçant sous la direction de cette dernière. A la quatrième initiation, le corps et l'âme, le corps causal disparaît, et le fil de conscience est rompu de manière occulte ; ni le corps de l'âme, ni le fil ne sont plus nécessaires ; ils deviennent seulement les symboles d'une dualité inexistante. L'âme n'est plus le dépositaire de l'aspect conscience comme auparavant. Tout ce que l'âme a emmagasiné de connaissance, de science, de sagesse et d'expérience (récoltées dans un cycle de vie d'innombrables incarnations) est maintenant la seule possession de l'homme spirituel. Il les transfère dans la correspondance supérieure de l'appareil perceptif sensoriel, la nature instinctive des trois plans des trois mondes.

 Néanmoins, il a encore la conscience de tous les événements passés et sait maintenant pourquoi il est ce qu'il est ; il rejette une grande partie de l'information concernant le passé et qui a joué son rôle, le laissant avec le résidu de la sagesse vécue. Sa vie prend une nouvelle coloration, sans la moindre relation avec les trois mondes de son expérience passée. Lui, la totalité du passé, il se trouve devant de nouvelles aventures spirituelles et doit maintenant fouler le Sentier qui l'écarte de l'évolution humaine normale, et le conduit à la Voie de l'Évolution Supérieure. Face à cette nouvelle expérience, les moyens qu'il possède sont tout à fait adéquats (18-570/1).

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CHAPITRE 98

LA TROISIEME INITIATION

(la Transfiguration)

 

1. Après la seconde initiation, l'enseignement passe à un plan plus élevé. L'initié apprend à dominer le véhicule mental ; il développe la capacité de manipuler la matière mentale, et apprend les lois relatives à la construction de pensées créatrices. Il fonctionne librement sur les quatre sous-plans inférieurs du plan mental, et avant de recevoir la troisième initiation il doit, consciemment ou inconsciemment, être complètement maître des quatre sous-plans inférieurs dans chacun des plans des trois mondes...

 A la troisième initiation, appelée parfois la Transfiguration, la personnalité entière est inondée de lumière d'en haut. Ce n'est qu'après cette initiation que la Monade guide vraiment l'Ego, déversant toujours davantage sa vie divine dans le canal préparé et purifié (1-84/5).

 2. De nouveau, une vision de ce qui se passera est accordée ; l'initié est à tout moment en état de reconnaître les autres membres de la Grande Loge Blanche...

 Le but de tout développement est l'éveil de l'intuition spirituelle ; lorsque ceci a été fait, lorsque le corps physique est pur, le corps astral stable et ferme et qu'il est maître du corps mental, l'initié peut alors se servir en toute sécurité des facultés psychiques et les utiliser avec sagesse dans le but de venir en aide à l'humanité. Non seulement il peut utiliser ces facultés mais il est maintenant capable de créer et de vivifier des formes-pensées claires et précises, vibrant d'un esprit de service et non sous l'empire de l'intelligence concrète inférieure, ou du désir. Ces formes-pensées ne seront pas (comme c'est le cas pour celles qui sont créées par la masse des hommes) incohérentes, sans suite ni corrélation ; au contraire, elles atteindront un assez haut degré de synthèse. Le travail à accomplir sera dur et incessant avant d'y parvenir, mais lorsque la nature de désir aura été stabilisée et purifiée, on parviendra plus facilement à se rendre maître du corps mental. C'est pourquoi, dans un certain sens, le sentier de l'homme fervent est plus facile que celui de l'intellectuel, parce qu'il a appris la valeur du désir purifié et progresse suivant les étapes indispensables (1-85).

 Cette troisième initiation est la première initiation du point de vue de la Hiérarchie ; c'est une initiation où l'homme spirituel fait preuve d'une maîtrise complète de sa personnalité. Le corps physique a été maîtrisé par des disciplines physiques ; la nature émotionnelle a été réorganisée et rendue réceptive à l'impression spirituelle venant du plan de la raison pure (le plan bouddhique) par les méthodes de transformation du mental ou cinquième principe. Sous ce rapport, le mental a agi en tant qu'organisateur de la réaction astrale et en tant que dissipateur du mirage. Le disciple est maintenant polarisé sur le plan mental, dans sa conscience de tous les jours, et la relation triangulaire des trois aspects du mental sur ce plan est maintenant prédominante (18-481/2).

 A la troisième initiation, l'ascendant du mental illuminé par l'âme est finalement établi ; l'âme elle-même occupe la position dominante, et non la forme phénoménale. Toutes les limites de la nature de la forme sont alors transcendées (18-542).

 En ce qui concerne la manière de prendre les trois premières grandes initiations, je voudrais signaler ici un point. C'est qu'elles doivent toujours être prises dans le corps physique et sur le plan physique, l'initié faisant ainsi la preuve de sa conscience à la fois par le mental et par le cerveau.

On insiste rarement sur ce point ; parfois on le nie (5-124).

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CHAPITRE 97

LA DEUXIEME INITIATION

(le Baptême)

 

1. Une fois que la deuxième initiation est reçue, les progrès deviennent rapides ; la troisième et la quatrième ont lieu souvent dans la même vie, ou dans la suivante.

 La seconde initiation engendre une "crise" dans la maîtrise du corps astral. De même que, à la première initiation, c'est la maîtrise du corps physique dense qui devait être démontrée, il en est de même ici pour la maîtrise du corps astral. Le but de ses efforts a été de sacrifier et de tuer le désir. Le désir lui-même a été dominé par l'Ego et seul ce qui est dans l'intérêt de tous, et qui est en harmonie avec la volonté de l'Ego et du Maître sera ardemment désiré. L'élément astral est contenu, le corps des émotions devient pur et limpide, et la nature inférieure meurt rapidement.

L'Ego saisit alors de nouveau les deux véhicules inférieurs et les soumet à sa volonté. L'aspiration et le désir de servir, l'amour et les progrès deviennent si forts, qu'on observe habituellement un rapide développement. Ceci est dû au fait que cette initiation et la troisième se suivent fréquemment (mais pas toujours) dans la même vie. A cette période actuelle de l'histoire du monde, un tel stimulant a été donné à l'évolution, que les âmes qui aspirent ardemment, sentant l'immense et criant besoin de l'humanité, sacrifient tout afin d'y faire face.

 De nouveau, il ne faut pas faire l'erreur de penser que toutes les étapes se succèdent selon un ordre invariable. Beaucoup de choses se font simultanément, car le travail, pour arriver à une domination complète, est lent et ardu, mais dans l'intermédiaire entre les trois premières initiations, il faut avoir atteint un point déterminé dans l'évolution des trois véhicules inférieurs et s'y maintenir, avant qu'une expansion ultérieure du canal puisse se faire sans danger. Plusieurs d'entre nous travaillent maintenant sur les trois corps, tandis que nous parcourons le Sentier de Probation (1-83/4).

 2. La deuxième initiation indique la crise de la maîtrise sur le corps astral (4-264).

 3. Pour prendre la deuxième initiation, il lui faut faire preuve de maîtrise sur l'émotion ; il comprend aussi qu'il doit connaître un peu les énergies spirituelles qui vont dissiper le mirage, ainsi que la technique par laquelle l'illumination venant du mental – en tant qu'agent transmetteur de la lumière de l'âme – peut dissiper ces mirages et "clarifier ainsi l'atmosphère", dans un sens technique.

 Je pourrais insister sur le fait que, jusqu'ici, aucun initié ne fait preuve d'une maîtrise complète pendant la période intermédiaire entre n'importe quelle initiation et la suivante qui lui est supérieure ; la période intermédiaire est considérée comme "un cycle de perfectionnement". Ce qui reste à la traîne, qui est subordonné à la réalisation supérieure, est lentement dominé par les énergies qui doivent être libérées dans la conscience de l'initié, lors de l'initiation à laquelle il est préparé. Cette période intérimaire est toujours d'une très grande difficulté...

 Le processus initiatique, entre la première et la deuxième initiation, est pour beaucoup de gens le moment le plus dur d'angoisse, de difficulté, de prise de conscience des problèmes et d'efforts constants pour "se clarifier" (selon le terme occulte) ; le disciple y est soumis à tout moment. Cette expression, indiquant que l'objectif de l'initié est de "se clarifier", est peut-être l'une des plus frappantes et des plus chargées d'illumination, parmi toutes les définitions possibles de la tâche à entreprendre. La tempête soulevée par sa nature émotionnelle, les sombres brumes et les nuages dans lesquels il marche continuellement et qu'il a créés pendant le cycle de ses vies incarnées, doivent tous être dissipés afin qu'il puisse dire que pour lui le plan astral n'existe plus, et que tout ce qui reste de cet aspect ancien et puissant de son être est l'aspiration, une réceptivité sensible à toutes les formes de vie divine, et une forme par laquelle l'aspect le plus bas de l'amour divin, la bonne volonté, peut passer sans entraves (18-465/6).

 Il faut se souvenir que la masse des hommes peut prendre la première initiation et va la prendre, mais qu'un très grand groupe d'aspirants (bien plus grand qu'on ne l'imagine) va faire l'expérience de la deuxième initiation, celle du Baptême purifiant (18-467).

 4. Les membres du nouveau groupe des serviteurs du monde devraient chercher avec soin tous ceux qui donnent des signes d'être passés par l'expérience de la "naissance" et devraient les aider à atteindre une plus grande maturité. Ils devraient considérer que tous ceux qui aiment sincèrement leurs semblables, qui s'intéressent à l'enseignement ésotérique, et qui cherchent à se discipliner pour parvenir à plus de beauté dans la vie, sont initiés et ont pris la première initiation. Quand ils découvrent des personnes qui recherchent la polarisation mentale et témoignent du désir de penser et de savoir, associé aux marques distinctives de ceux qui ont pris la première initiation, ils peuvent estimer, en toute probabilité et sécurité, qu'elles ont pris la deuxième initiation ou sont sur le point de la prendre. Leur savoir sera alors clair. C'est grâce à cette étroite observation de la part des serviteurs du monde que les rangs du nouveau groupe sont remplis. Aujourd'hui, l'occasion offerte et la stimulation sont si grandes, que tous les serviteurs doivent être en alerte, cultiver en eux-mêmes l'aptitude à enregistrer les caractéristiques qu'il faut rechercher et fournir l'aide et les conseils qui souderont en un seul groupe de coopération les disciples et les initiés devant préparer la voie pour le Christ (18-537).

 5. Cette deuxième initiation – telle qu'elle est subie maintenant – est, dans une certaine mesure, l'une des plus difficiles. Elle implique la purification par le feu, pris symboliquement. "L'application occulte du feu à l'eau" produit certains résultats très graves et dévastateurs. L'eau, sous l'action du feu, "se transforme en vapeur, et l'initié est immergé dans les brouillards et les miasmes, dans les mirages et les brumes" ainsi produits.

L'initié doit se dégager de ce brouillard et de ces mirages ; l'humanité se dégagera aussi finalement de l'actuel brouillard des affaires humaines (18-543).

 6. Quel est le but fondamental de l'initié qui a pris la deuxième initiation ?...

 Que voyons-nous donc devant l'initié qui est entré dans l'eau purificatrice, ou plutôt dans le feu ? A quoi s'est-il engagé ? A la fin du processus initiatique, il devrait reconnaître que certaines énergies et certains aspects divins jouent un rôle dans sa pensée et dans ses desseins, énergies qui jusque-là (même si elles existaient) étaient latentes et non dominantes.

 Devant lui, se trouve la troisième Initiation, la Transfiguration. Il est face à une grande transition allant d'un pôle d'aspiration émotionnelle à un pôle de pensée. Il a, du moins théoriquement, rejeté la domination du corps astral et de la nature astrale ; mais il reste beaucoup à faire. D'anciens désirs, d'anciennes réactions astrales et habitudes d'émotion sont encore puissants, mais il a acquis vis-à-vis d'eux une attitude nouvelle, ainsi qu'une perspective nouvelle concernant le corps astral. L'eau, le feu, la vapeur, le mirage, l'erreur, l'interprétation fausse et la continuité émotionnelle signifient encore pour lui quelque chose de spécifique et d'indésirable. Il est maintenant négatif à leur attraction et positif à la focalisation supérieure qui le sollicite. Ce que, maintenant, il aime et désire ardemment, ce pour quoi il fait des plans, se situe dans une dimension autre et plus élevée. Par sa résolution de passer par la deuxième initiation, il a porté le premier coup à son égoïsme inné et a prouvé sa détermination de penser en termes plus vastes et plus inclusifs. Le groupe commence à être plus important pour lui que lui-même.

 ... A la deuxième initiation, il lui est accordé la vision d'une polarisation supérieure, et sa place dans le plus grand tout commença à se révéler lentement. Une créativité et une polarisation nouvelles deviennent ses buts immédiats, et pour lui la vie ne pourra plus jamais être la même.

Les anciennes attitudes et les désirs physiques peuvent encore, par moments, prendre le dessus ; l'égoïsme peut continuer à jouer un rôle puissant dans sa vie, mais – sous-jacent à ces facteurs et les dominant – il existera un profond mécontentement face aux choses telles qu'elles sont en un sens angoissant d'échec. C'est à ce stade que le disciple commence à apprendre l'utilité de l'échec et à savoir certaines distinctions fondamentales entre ce qui est naturel et objectif et ce qui est surnaturel et subjectif (18-544/5).

 7. Les trois notes-clé de cette deuxième initiation... Sont :

Consécration, Mirage, Dévotion...

 La consécration, ayant pour conséquence le mirage dissipé par la dévotion (18-548/9).

 8. La plus longue période qui sépare les initiations se situe entre la première et la deuxième initiation. C'est une vérité qu'il faut regarder en face, mais il faut aussi se souvenir que ce n'est nullement la période la plus dure. La période la plus dure pour l'aspirant très sensible se situe entre la deuxième et la troisième initiation.

 C'est une période de souffrance intense, où il faut supporter les conséquences de l'application des facteurs de mirage et d'illusion, où l'on est profondément impliqué dans des situations qui, pendant longtemps, ne sont pas clarifiées, où l'aspirant assiégé doit avancer régulièrement, du mieux qu'il peut, sous l'influence d'une direction juste, et d'une détermination spirituelle. En général, il lui faut accomplir cela dans le noir, travaillant sous l'influence du mental logique qui comprend, mais rarement sous l'influence de l'inspiration. Néanmoins, un bon travail se poursuit. Les émotions sont maîtrisées, le facteur du mental prend nécessairement une importance de plus en plus juste. La lumière – vacillante, encore incertaine et imprévisible – émane de l'âme et pénètre de temps en temps via le mental ; elle aggrave fréquemment les complications, mais engendre finalement la maîtrise nécessaire qui conduira à la libération.

 Réfléchissez à ceci. La libération est la note-clé de l'individu qui veut prendre la deuxième initiation et sa suite – la préparation à la troisième initiation. La libération est la note-clé du disciple mondial aujourd'hui ; c'est la liberté de vivre, la liberté de penser, la liberté de savoir et de faire des plans, que réclame l'humanité à l'heure actuelle (18-550).

 9. Beaucoup, beaucoup d'existences peuvent s'écouler entre la première initiation et la seconde, et de longs, très longs intervalles de croissance silencieuse et quasi invisible (5-124).

 10. La seconde initiation est profondément difficile à prendre. Pour les personnes qui sont sur le premier ou le deuxième rayon d'aspect, c'est probablement la plus difficile de toutes (6-499/500).

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CHAPITRE 96

LA PREMIÈRE INITIATION

(la naissance)

 

1. A la première initiation l'empire de l'Ego sur le corps physique doit avoir atteint un haut degré de réalisation.

 "Les péchés de la chair", ainsi que l'exprime la terminologie chrétienne, doivent être dominés ; la gloutonnerie, l'ivrognerie, la débauche doivent être éliminées. Les exigences de l'élémental physique ne seront plus satisfaites ; l'empire sur soi doit être complet et l'attrait des choses doit avoir disparu. Une attitude générale de soumission à l'Ego doit être obtenue et l'empressement à obéir doit être très fort ; le canal entre le haut et le bas élargi, et la soumission de la chair, quasi automatique (1-81).

 2. Après cette initiation, l'initié est surtout instruit des faits du plan astral ; il doit stabiliser son véhicule du désir et apprendre à travailler sur le plan astral avec la même facilité que sur le plan physique ; il est mis en contact avec les dévas du monde astral ; il apprend à se rendre maître des esprits élémentaires du monde astral ; il doit fonctionner avec facilité sur les sous-plans inférieurs, et la valeur et la qualité de son travail sur le plan physique s'en trouvent accrues. Lors de cette initiation, il passe de la Salle de l'Instruction à celle de la Sagesse. A cette période, l'accent est mis par conséquent sur le développement astral, bien que son équipement mental augmente progressivement...

 Une période de plusieurs incarnations peut être nécessaire avant que la maîtrise du corps astral soit atteinte et que l'initié soit prêt pour l'étape suivante (1-83).

 3. La première initiation est à la portée de beaucoup de personnes, mais l'unité de direction vers le but, la ferme croyance en la réalité qui est au-delà, la volonté de tout sacrifier plutôt que de revenir en arrière, toutes ces qualités empêchent la plupart d'y parvenir. Si ce livre ne servait qu'à stimuler un lecteur, et à l'encourager à un effort renouvelé et confiant, il n'aurait pas été écrit en vain (1-105).

 4. La première initiation indique un commencement. Quand une certaine mesure de vie juste, de pensée juste et de conduite juste est atteinte, la forme que le Christ viendra occuper est prête pour être vivifiée et habitée. C'est la vie christique qui rend la forme vivante (4-263).

 5. Une très petite mesure de contrôle égoïque a besoin de se manifester lorsque la première initiation est prise. Cette initiation indique simplement que le germe de la vie de l'âme a vitalisé et a provoqué l'existence et le fonctionnement du corps intérieur spirituel, la gaine de l'homme spirituel intérieur.

 Celle-ci finalement permettra à l'homme, à la troisième initiation, de se manifester en tant "qu'homme complètement développé en Christ"...

 Entre la première et la seconde initiation... beaucoup de temps peut s'écouler et beaucoup de changements doivent être opérés pendant les nombreux stades de l'état de disciple (15-20/1).

 6. Le centre laryngé est relié à la première initiation et développe une grande activité quand ce point d'expérience est atteint, ce qui est le cas dans le monde actuel pour la grande majorité des aspirants et des disciples en période d'épreuve. N'oubliez pas que sous l'angle technique de la Hiérarchie la première véritable initiation est la troisième (17-120).

 7. Des milliers de personnes dans le monde ont aujourd'hui pris la première initiation et sont orientées vers la vie spirituelle et le service de leurs semblables. Leur vie, néanmoins, laisse fréquemment beaucoup à désirer et, de toute évidence, l'âme ne gouverne pas constamment, une grande lutte est encore en cours pour parvenir à la purification sur les trois niveaux. La vie de ces initiés est sujette à erreur et leur expérience est grande : une grande tentative est faite dans notre cycle particulier pour arriver à la fusion avec l'âme. Quand ce but est atteint, la troisième initiation (la première du point de vue hiérarchique) peut alors être prise (18-310).

 8. Un exemple de pénétration lente de l'information, du plan de l'initiation jusqu'au cerveau physique, peut être observé dans le fait que très peu 'aspirants et de disciples enregistrent le fait qu'ils ont déjà pris la première initiation, la naissance du Christ dans le cœur. Il est évident qu'ils l'ont prise, vu qu'ils foulent délibérément le Sentier, qu'ils aiment le Christ quel que soit le nom qu'ils lui donnent, et s'efforcent de servir et d'aider leurs semblables ; ils sont cependant encore surpris quand on leur dit que la première initiation se situe pour eux dans le passé (18-352/3).

 9. On peut admettre que tous les véritables aspirants et disciples sérieux, travaillant sans jamais dévier au progrès spirituel, avec un motif pur, et qui sont orientés inébranlablement vers l'âme, ont pris la première initiation (18-391).

 10. L'énergie et la radiation du Seigneur du septième Rayon deviennent régulièrement de plus en plus puissantes dans trois mondes.

 Cette arrivée d'un rayon produit toujours une période intensifiée d'activité initiatique, et il en est ainsi aujourd'hui. L'effet majeur, en ce qui concerne l'humanité, est de faire en sorte que des milliers d'aspirants et de postulants se présentent à la première initiation. Les hommes, sur une grande échelle et en grand nombre, peuvent aujourd'hui vivre l'expérience de l'Initiation de la Naissance. Des milliers d'êtres humains peuvent faire, en eux-mêmes, l'expérience de la naissance du Christ et comprendre que la vie du Christ, la nature du Christ et la conscience du Christ leur appartiennent...

 Il n'est pas nécessaire que cette expérience s'exprime en termes occultes ; dans la majorité des cas, elle ne s'exprimera pas ainsi. L'initié, en tant qu'individu, qui prend cette initiation s'aperçoit de grands changements dans son attitude envers lui-même, envers son prochain, vis-à-vis des circonstances et de son interprétation des événements de la vie.

Ce sont spécifiquement les réactions qui accompagnent la première initiation ; une nouvelle orientation face à la vie et un nouveau monde de pensée sont enregistrés par l'initié...

 Chaque initiation indique un stade dans la croissance et le développement du facteur nouveau de la conscience et de l'expression humaine, et ainsi jusqu'à la troisième initiation, où apparaît "dans sa pleine maturité l'homme en Christ" (18-159/60).

 11. Initiés de la première initiation... commencent à être gouvernés par la conscience christique, qui est conscience de la responsabilité et du service. Ces initiés existent par milliers aujourd'hui ; il y en aura des millions en 2025. Cette réorientation et ce développement résulteront de l'activité du septième rayon et de l'impact de sa radiation sur l'humanité (18-461).

 12. La première initiation marque le début d'un mode de vie totalement nouveau ; il marque le commencement d'une nouvelle manière de penser et de percevoir consciemment. Pendant des siècles, la vie de la personnalité dans les trois mondes a nourri le germe de cette nouvelle vie et fait grandir la minuscule étincelle de lumière qui se trouve au sein de l'obscurité relative de la nature inférieure. Ce processus est actuellement en train d'être clos, bien qu'à ce stade il ne soit pas complètement interrompu, car "l'homme nouveau" doit apprendre à marcher, à parler et à créer ; la conscience néanmoins est aujourd'hui en train de se focaliser ailleurs. Ceci conduit à beaucoup de douleur et de souffrance jusqu'à ce qu'un choix net soit fait, qu'une consécration nouvelle au service soit consentie et que l'initié soit prêt à prendre l'Initiation du Baptême (18-536).

 13. Tous les vrais aspirants ont déjà pris la première initiation. Cela est prouvé par leur lutte intense pour croître dans la vie spirituelle, pour suivre d'une manière déterminée la voie qui les oriente vers les choses de l'esprit, et pour vivre dans la lumière de l'esprit (5-816).

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CHAPITRE 95

L'INITIATION : CANDIDATS A

 

1. Il faut faire une grande distinction entre les termes "candidat au Sentier" et "candidat à l'Initiation". Celui qui aspire à l'état de disciple et lutte pour y parvenir n'est en aucune façon engagé à la même attitude ni à la même discipline que le candidat à l'initiation, et il peut, selon ses désirs, prendre un temps plus ou moins long pour parcourir le Sentier de Probation. L'homme qui recherche l'initiation se trouve dans une position différente, et s'étant une fois engagé, il doit soumettre toute sa vie à une règle définie, adopter un régime strict, qui n'est que facultatif pour le disciple (1-169).

 2. Le disciple ne doit pas se préoccuper de savoir s'il recevra ou non l'initiation. Les motifs égoïstes ne doivent pas entrer en jeu. Seules ces demandes, qui atteignent le Maître grâce à une énergie engendrée par des mobiles altruistes, sont transmises par Lui à l'Ange qui tient les registres de la Hiérarchie. Seuls les disciples, qui recherchent l'initiation à cause du plus grand pouvoir d'aider et de bénir qu'elle confère, trouveront réponse à leur requête...

 Ceux qui désirent ardemment servir, qui sont oppressés par la souffrance du monde... frapperont... et on leur ouvrira (1-170).

 3. Beaucoup de gens sont considérés comme des initiés, mais ils ne font que s'efforcer d'être des initiés. Ce sont des gens bien intentionnés dont la compréhension mentale dépasse le pouvoir de leur personnalité à expérimenter. Ce sont des gens qui sont en contact avec des forces qu'ils ne sont pas encore capables de manier et de contrôler. Ils ont effectué une grande partie du travail nécessaire de contact intérieur, mais ils n'ont pas encore maîtrisé et assujetti leur nature inférieure. Ils sont donc incapables d'exprimer ce qu'ils comprennent intérieurement et ce qu'ils perçoivent plus ou moins.

 Ces disciples parlent trop, trop vite et d'une façon trop égocentriste, et offrent au monde un idéal vers lequel ils s'acheminent en vérité, mais qu'ils ne sont pas encore capables de matérialiser, en raison de l'imperfection de leur équipement (15-20).

 4. Ce à quoi l'initié moyen est le plus exposé est l'indolence ou le manque de rapidité (18-126).

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CHAPITRE 94

L'INITIATION

 

1. Un homme qui a reçu la première initiation est celui qui a fait son entrée dans le règne spirituel ayant définitivement passé du règne humain au règne suprahumain.

 Il est entré dans la vie de l'esprit, et pour la première fois il a droit d'être appelé "un homme spirituel" au sens technique du terme. Il entre dans la cinquième et dernière phase de notre quintuple évolution (1-22).

 2. Chaque initiation marque le passage de l'élève dans une classe plus avancée de la Salle de la Sagesse, indique le rayonnement plus intense du feu intérieur et le déplacement d'un point de polarisation à un autre ; implique enfin la réalisation d'une unité croissante avec tout ce qui vit, et de l'unité essentielle du moi avec tous les autres "moi". Il en résulte un horizon qui s'élargit continuellement jusqu'à inclure la sphère entière de la création ; c'est une capacité croissante de voir et d'entendre sur tous les plans ; c'est une conscience plus vaste des plans de Dieu pour le monde, une capacité accrue de s'y conformer et de travailler à leur accomplissement. C'est l'effort que fait l'intelligence abstraite pour passer un examen. C'est la classe d'honneur dans l'école des Maîtres, qui est accessible à toutes les âmes auxquelles leur Karma le leur permet et qui fournissent les efforts nécessaires pour atteindre au but.

 L'initiation conduit à la montagne d'où la vision est possible, une vision sur l'éternel Présent, dans lequel le passé, le présent et le futur existent simultanément (1-24).

 3. L'initiation engage l'homme sur la voie qui le conduira finalement aux pieds du Seigneur du Monde, son Père dans les Cieux, le Triple Logos...

 Elle guide l'homme à travers la Salle de la Sagesse et lui remet graduellement entre les mains la clé de tout savoir systématique et cosmique. Elle révèle le mystère caché au cœur du système solaire. Elle conduit d'un état de conscience à un autre. A chaque étape l'horizon s'élargit, la perspective s'étend et la compréhension s'approfondit jusqu'à ce que l'expansion atteigne un point où le "moi" embrasse tous les "moi", incluant tout ce qui est "mobile et immobile" ainsi qu'il est dit dans une ancienne Ecriture (1-25).

 4. Cette cérémonie d'initiation marque un point de réalisation, mais ne confère pas cette réalisation, comme on l'a si souvent cru à tort. Elle indique simplement que les Instructeurs qui veillent sur la race ont reconnu qu'un certain degré d'évolution a été atteint par l'élève, et elle confère deux choses :

 1. Une expansion de conscience qui inclut la personnalité dans la sagesse atteinte par l'Ego, et, lors des initiations supérieures, dans la conscience de la Monade.

 2. Une brève période d'illumination pendant laquelle l'initié voit la prochaine étape du Sentier qui doit être franchie, et pendant laquelle il participe consciemment au grand plan de l'évolution (1-26).

 5. L'initiation est une question strictement personnelle, et dont l'application est universelle. Elle est basée sur le degré de développement intérieur de l'initié. Celui-ci saura de lui-même lorsque l'événement surviendra et n'aura besoin de personne pour le prévenir...

 Il est tout à fait possible qu'il y ait des hommes qui fonctionnent sur le plan physique et soient en même temps employés activement dans le service du monde, sans qu'ils aient souvenir d'avoir passé par le processus initiatique, bien qu'ils aient pu cependant recevoir 1a première ou la seconde initiation dans une vie précédente ou antérieure.

 .. Il se peut qu'un homme soit mieux à même de liquider un certain karma et d'accomplir un certain travail pour la Loge, s'il est libre d'activités occultes et d'introspections mystiques pendant une de ses vies terrestres (1-97/8).

 6. Il lui faut aussi équiper son corps mental de façon à ce que celui-ci puisse interpréter et transmettre, et ne constitue plus un obstacle comme c'est le cas actuellement. Il doit également développer l'activité de groupe, apprendre à travailler de façon coordonnée avec d'autres individus. Telles sont les choses principales qu'un homme doit accomplir le long du sentier de l'initiation ; mais lorsqu'il aura entrepris ce travail il trouvera le chemin, il verra clairement sa route et il pourra rejoindre les rangs des "Connaissants" (1-157).

 7. L'initiation est en quelque sorte une grande expérience que tente notre Logos planétaire pendant cette ronde. Dans les rondes antérieures, tout ce processus suivait la loi naturelle.

 ... Tout ce processus est facultatif et l'homme peut – s'il le désire – observer le processus normal et mettre des éons à réaliser ce que d'autres choisissent de faire en une période plus brève par un processus de forcing, choisi par eux (3-699).

 8. La subjugation partielle du mirage et la libération de l'esclavage de l'illusion indiquent à la Hiérarchie que l'homme est prêt pour les processus d'initiation (10-88).

 9. La marque de l'initié est son manque d'intérêt pour lui-même, son propre développement et son propre destin ; tous les aspirants qui deviennent des disciples acceptés ont à maîtriser cette technique de désintéressement (14-18).

 10. L'Initiation peut être définie de deux façons. Tout d'abord, c'est l'entrée dans un monde de dimension nouvelle et plus vaste par l'expansion de la conscience de l'homme. De cette façon, il peut inclure et renfermer ce qu'il exclut maintenant, et ce dont, normalement, il se sépare dans sa pensée et ses actes. Deuxièmement, c'est l'entrée en l'homme de ces énergies qui caractérisent l'âme, et l'âme seule ; les forces d'amour intelligent et de volonté spirituelle. Ce sont des énergies dynamiques et elles animent tous ceux qui sont des âmes libérées (15-19).

 11. Le concept qui doit remplacer celui qui existe actuellement est celui de l'initiation de groupe, et non celui de l'initiation de l'aspirant en tant qu'individu. Dans le passé et afin de faire pénétrer l'idée d'initiation dans le mental des hommes, la Hiérarchie choisit la méthode (maintenant désuète) consistant à faire miroiter la perspective de l'initiation, aux yeux du disciple zélé. Dès le début, elle mit l'accent sur la particularité de l'initiation, sur son aspect de récompense, sur ses rites et cérémonies et sur sa place dans l'échelle de l'évolution. Comme le fait de l'initiation a été saisi par beaucoup de gens et que certains y sont parvenus, il est devenu possible aujourd'hui de révéler ce qui a toujours été sous-entendu, à savoir que l'initiation est un événement de groupe. Si un mode de pensée claire avait remplacé l'aspiration individuelle égoïste, le fait de l'initiation de groupe aurait été évident pour les raisons suivantes, inhérentes et implicites dans toute cette situation :

 1. L'âme – de par sa nature – a la conscience de groupe ; elle n'a pas d'ambitions ou d'intérêts individuels, et ne s'intéresse pas du tout aux buts de la personnalité. C'est l'âme qui est l'initié. L'initiation est un processus grâce auquel l'homme spirituel, au sein de la personnalité, prend conscience de lui-même en tant qu'âme, doté des pouvoirs de l'âme, ayant des relations d'âme et un dessein d'âme. Au moment où l'homme s'en aperçoit, même dans une faible mesure, c'est du groupe qu'il a conscience.

 2. Seul l'homme dont le sens de l'identité commence à se développer et à devenir inclusif peut "prendre l'initiation" (ceci étant une expression erronée). Si l'initiation était purement une réussite personnelle, elle renverrait l'homme dans la conscience séparative dont il cherche à s'échapper. Cela ne serait pas un progrès spirituel. Chaque pas franchi sur le Sentier de l'Initiation accroît la reconnaissance du groupe. L'initiation est essentiellement une série croissante de reconnaissances inclusives.

 3. L'initiation fait de l'aspirant un membre de la Hiérarchie. Cela implique, du point de vue ésotérique, l'abandon de toute réaction personnelle en une série de renonciations progressives ? Celles-ci atteignent leur point culminant lors de la quatrième initiation.

 Passant d'une initiation à l'autre, à chaque fois que l'initié avance sur le sentier ou pénètre au cœur des Mystères en compagnie de ceux qui sont semblables à lui, qui partagent avec lui le même point d'évolution, et travaillent avec lui pour atteindre le même but, il s'aperçoit qu'il n'est pas seul ; un effort conjoint est accompli. C'est en fait la note-clé d'un ashram, qui conditionne sa formation. Cet ashram est composé de disciples et d'initiés, à divers stades de développement dans l'initiation, qui sont arrivés à leur degré de conscience ashramique ensemble, et qui vont continuer ensemble, jusqu'à ce qu'ils arrivent à la complète libération qui survient quand le plan cosmique physique passe en dessous du seuil de la conscience ou de la perception sensible, et n'a plus d'intérêt pour eux (18-273/5).

 12. Nul n'est admis (par le processus de l'initiation) dans l'ashram du Christ (la Hiérarchie) avant qu'il ne commence à penser et à vivre en termes de relations de groupe et d'activités de groupe. Certains aspirants bien intentionnés interprètent l'idée de groupe comme leur enjoignant de faire un effort pour former des groupes – leur propre groupe ou leurs groupes. Ce n'est pas l'idée telle qu'elle se présente dans l'ère du Verseau – si proche aujourd'hui ; c'était le mode d'approche de l'ère des Poissons, maintenant dépassé. Aujourd'hui, toute l'approche est totalement différente. On n'attend pas de l'homme qu'il se dresse au centre de son petit monde, et s'efforce de devenir le point focal d'un groupe. Sa tâche est de découvrir le groupe d'aspirants avec lequel il doit s'affilier et parcourir le Sentier de l'Initiation – chose bien différente et beaucoup plus difficile (18-276).

 13. Un ashram comporte des disciples et des initiés de tous les niveaux de développement évolutif, de tout degré et de tout rang ; ils travaillent tous parfaitement à l'unisson ; cependant – au sein de leurs rangs différenciés, car chaque degré est seul quoique uni à tous les autres – ils ont leurs rapports établis, leur échange télépathique codé, leur secret et leur silence occultes partagés, qui protègent les secrets et les connaissances d'un degré vis-à-vis d'un autre, et vis-à-vis de ceux qui ne sont pas prêts.

De même, quand l'aspirant, cherchant sur le plan physique ceux qui vont partager avec lui le mystère de son prochain pas en avant ou de l'expansion qu'il va manifester, découvre son propre groupe, il s'aperçoit que celui-ci comporte ceux qui n'ont pas atteint son point particulier de sagesse, et ceux qui l'ont déjà laissé loin en arrière. Il va être attiré simultanément dans un tourbillon de force et dans un champ de service. Réfléchissez à cette déclaration. Il apprendra donc les leçons nécessaires à celui qui va travailler dans un ashram et saura se comporter avec ceux qui n'ont pas encore le droit de partager avec lui les secrets qu'il connaît déjà, et avec ceux qui ont pénétré plus loin que lui dans les Mystères (18-278).

 14. L'initiation a si souvent été présentée comme une cérémonie, que j'ai crue nécessaire de contrebalancer vigoureusement cette signification erronée. Néanmoins, si vous voulez saisir ce que j'ai à dire, il vous faudra faire appel, dans toute sa mesure, à ce que vous pouvez posséder de compréhension éclairée.

 L'initiation n'est une cérémonie que dans la mesure où il survient un point culminant dans le processus initiatique, où la conscience du disciple perçoit de manière frappante le personnel de la Hiérarchie et sa propre position par rapport à ce personnel. Il exprime cette réalisation – successivement et à une échelle de plus en plus grande – sous forme de grand cérémonial rythmique de révélation progressive, dans lequel lui, en tant que candidat, occupe le centre de la scène hiérarchique. Je ne prétends pas ici que les enseignements donnés dans le passé par les divers groupes d'occultistes, ou dans mon livre "Initiation humaine et solaire", soient erronés ou ne reflètent pas exactement ce que le candidat croit avoir vu se produire. Ce que je cherche à faire comprendre c'est que l'aspect cérémoniel est dû à la capacité qu'a le disciple de créer des formes-pensées (18-429/30).

 15. Le processus initiatique est en réalité le résultat de l'activité de trois énergies :

 1. L'énergie engendrée par le disciple qui s'efforce de servir l'humanité.

 2. L'énergie mise à la disposition du disciple lorsqu'il réussit à construire l'antahkarana.

 3. L'énergie de l'ashram hiérarchique dans lequel il est absorbé ou intégré.

 Ce sont ces trois énergies, chacune avec son mode d'expression et chacune produisant des résultats spécifiques, qui mettent en œuvre le processus initiatique. Ces énergies sont évoquées par le disciple lui-même ; leur force croissante et leur capacité de révélation dépendent surtout de la détermination du disciple, de son dessein, de sa volonté, de sa persévérance et de son intégrité spirituelle. C'est en comprenant le mot processus que le disciple découvre le vrai sens de l'affirmation occulte selon laquelle "avant qu'un homme ne puisse fouler le Sentier, il doit lui-même devenir ce Sentier". De plus en plus, le disciple découvre ce que c'est que de devenir un agent créateur, utilisant les facultés créatrices du mental et se conformant de façon croissante au Plan du Créateur, le Seigneur du Monde (18-432/3).

 16. Périodes de recherche, périodes de douleur, périodes de détachement, périodes de révélation produisant des points de fusion, des points de tension, des points de projection d'énergie – telle est l'histoire du Sentier de l'Initiation.

 L'initiation est en vérité le nom donné à la révélation ou vision nouvelle qui attire le disciple toujours vers l'avant et vers la Lumière plus grande ; ce n'est pas quelque chose qui lui est donné. C'est un processus de reconnaissance de la lumière, et d'utilisation de la lumière, afin de pénétrer dans une lumière toujours plus claire. La progression allant d'une zone faiblement éclairée de la manifestation divine à une zone de gloire céleste est l'histoire du Sentier de l'Évolution (18-435).

 17. C'est la reconnaissance des diverses "lumières" sur le Sentier Illuminé qui indique que le pèlerin est prêt à l'initiation. L'initié entre dans la lumière, en un sens particulier ; elle pénètre sa nature selon son développement à n'importe quel point du temps et de l'espace ; elle lui permet d'entrer en contact et de voir ce qui jusque-là n'était pas vu, et, sur la base du savoir nouvellement acquis, de diriger ses pas encore plus loin.

 Je ne parle pas ici en symboles. Chaque initiation assombrit, puis plonge l'initié dans une lumière plus élevée. Chaque initiation permet au disciple de percevoir une zone de conscience divine jusque-là inconnue, mais qui, quand il s'est familiarisé avec elle, avec son phénomène unique, sa qualité vibratoire et ses inter-relations, devient pour lui un champ normal d'expérience et d'activité. Ainsi, les "mondes des formes vivantes et les vies sans forme deviennent siennes". De nouveau, la dualité intervient dans sa perception mentale, car sa conscience va maintenant de la zone éclairée d'où il vient au point de tension ou d'initiation. Par le processus initiatique, il découvre une zone nouvelle et plus brillamment éclairée où il peut maintenant entrer. Ceci n'implique pas qu'il quitte le champ précédent d'activité où il a vécu et travaillé, mais signifie simplement que s'offrent à lui de nouveaux champs de responsabilités car – par son propre effort – il est devenu capable de voir plus de lumière, d'avancer dans une plus grande lumière, et de mieux prouver qu'auparavant ses capacités au sein d'une zone de possibilités largement accrue.

 L'initiation est donc une constante fusion de lumières, dans lesquelles il pénètre progressivement, ce qui lui permet de voir plus loin, plus profondément et plus inclusivement (18-436/7).

 18. L'énergie étant la base de notre monde manifesté tout entier – une initiation est un état de conscience où le disciple parfaitement préparé utilise les énergies disponibles (au moment de l'initiation) pour faire des changements de nature très importante et révélation dans la conscience.

Chaque initiation met l'initié en mesure de maîtriser certaines énergies s'y rapportant, et lui permet de devenir de plus en plus un manipulateur entraîné de ces énergies. Chaque initiation lui donne une compréhension de l'énergie apparentée et de son champ d'activité. Chaque initiation lui révèle la qualité et le type de stimulation à évoquer lorsqu'il entre en contact avec n'importe quelle énergie particulière de rayon. Chaque initiation établit une relation entre l'initié et l'énergie de rayon impliquée, de sorte que, progressivement (quel que soit le rayon de son âme ou de sa personnalité), il lui est possible de travailler avec la qualité et l'aspect créateur de tous les rayons, bien qu'il garde toujours une plus grande facilité de travail avec le rayon de son âme, et plus tard avec le rayon de la Monade – l'un des trois Rayons d'Aspect (18-450).

 19. Beaucoup de ceux qui lisent ces instructions et étudient mes livres sont en train de préparer l'une ou l'autre des initiations, et ce thème tout entier devrait être d'intérêt majeur pour vous. Vous devriez décider (du moins tenter de le faire) quelle initiation vous attend, découvrir tout ce que vous pouvez quant aux conditions préalables, et vous efforcer de faire une application pratique de l'information impartie. Ou bien ce que je vous communique est vrai, ou bien ce n'est pas vrai ; si c'est vrai, c'est vital pour votre progrès à venir et vous devriez tenter de parvenir à une certaine mesure de vraie compréhension (18-538).

 20. L'initiation n'était pas véritablement le mélange curieux d'autosatisfaction dans la réalisation, de cérémonial et de reconnaissance hiérarchique, telle que la décrivent les principaux groupes d'occultistes.

C'est bien davantage un processus de travail extrêmement dur, pendant lequel l'initié devient ce qu'il est. Ceci peut comporter la reconnaissance hiérarchique, mais non sous la forme habituellement décrite. L'initié se trouve en compagnie de ceux qui l'ont précédé ; il n'est pas rejeté, on le voit, on le remarque, puis on le met au travail.

 C'est aussi une série progressive de libérations, aboutissant à une plus grande liberté vis-à-vis de ce qui se situe dans le passé de son expérience ; ceci implique la permission (enjointe ou donnée par l'âme) d'avancer davantage sur la Voie. Ces libérations sont le résultat du Détachement, de l'absence de Passion, et du Discernement. En même temps la Discipline impose et rend possible le dur travail nécessaire pour franchir le pas. Ces quatre techniques (car c'est ce qu'elles sont) sont précédées d'une série de désillusions qui, lorsqu'elles sont comprises, ne laissent à l'aspirant aucune autre possibilité que d'avancer dans une plus grande lumière.

 Je souhaite vous voir étudier l'initiation sous l'angle de la libération, et l'envisager comme un processus de libertés péniblement obtenues. Cet aspect fondamental de l'initiation – quand l'initié l'a compris – lie fermement son expérience à celle de l'humanité dans son ensemble, dont la lutte primordiale consiste à parvenir à cette libération "grâce à laquelle l'âme et ses pouvoirs peuvent se développer et tous les hommes êtres libres, car individuellement ils sont parvenus à la libération" (18-550/1).

 21. L'initié, à son échelle minuscule, doit de même apprendre à travailler dans les coulisses, inconnu, non reconnu et non acclamé ; il doit sacrifier son identité à celle de l'ashram et de ses travailleurs et, plus tard, à l'identité de ses disciples travaillant dans le monde de la vie quotidienne. Il institue les activités nécessaires et amènes les changements indispensables, mais il ne reçoit aucune récompense, si ce n'est celle des âmes sauvées, des vies reconstruites et du progrès de l'humanité sur le sentier de Retour (6-275).

 Voir aussi : "Enseignement sur l'initiation" (6-233/418).

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CHAPITRE 93

L'INDIFFERENCE

 

1. Qu'est-ce que l'indifférence ?

 En réalité, Elle signifie la capacité de parvenir à une attitude neutre vis-à-vis de ce qui est considéré comme étant le non-soi. Il implique la négation de toute similitude. Il marque la reconnaissance d'une distinction fondamentale. Il signifie le refus d'être identifié à rien d'autre qu'à la réalité spirituelle, dans la mesure où elle est sentie et connue à n'importe quel point dans le temps et dans l'espace. C'est donc quelque chose de beaucoup plus important et vital qu'on ne le pense généralement en utilisant ce mot.

C'est une répudiation active, mais sans aucune concentration sur ce qui est répudié (10-182).

 2. Ceux qui se préparent pour l'initiation doivent apprendre à travailler consciemment avec le mirage. Le travail qu'ils font en utilisant les vérités qui leur sont offertes doit être efficace et il leur faut négliger toutes les peines, toutes les souffrances, tous les doutes soulevés par leur mental, et qui relèvent d'une révolte de la personnalité et de la limitation de celle-ci.

Ils doivent cultiver la "divine indifférence" à l'égard des considérations personnelles qui est la marque essentielle de l'initié entraîné (5-50).

 3. Si on me demandait d'indiquer le défaut principal de la plupart des groupes de disciples de cette époque, je dirais qu'il consiste à exprimer un genre d'indifférence erroné les conduisant à une préoccupation presque indéracinable de leurs idées et de leurs entreprises personnelles (5-111).

 4. Votre problème n'est pas de vous débarrasser des difficultés, mais simplement d'y devenir indifférent, de ne pas savoir si elles existent ou non (5-754).

 5. Pratiquer la divine indifférence dont vous avez besoin, indifférence à l'égard de vous-même et des intérêts de votre personnalité, de ce quelle aime et de ce qu'elle n'aime pas, indifférence à l'égard de vos soucis, de vos anxiétés et de vos succès (5-756).

 Voir aussi : "Le Détachement" et "L'impersonnalité".

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CHAPITRE 92

L'INCARNATION : INTERVALLES ENTRE

 

1. Les intermèdes vitaux ou les périodes où l'homme spirituel est hors d'incarnation et s'est retiré dans la conscience égoïque. Ces intermèdes, en fait, n'existent pas pour ceux qui sont peu évolués, car ceux-ci passent d'un cycle d'incarnation à un autre avec une étonnante rapidité...

 Au cours de sa croissance, les périodes d'arrêt entre une incarnation et une autre s'allongent jusqu'au moment où les périodes hors de la manifestation physique dépassent de beaucoup celles de l'expression extérieure (4-384).

 2. Pendant des âges les hommes ont mésusé d'une fonction donnée par Dieu...

 Ils ont aussi amené trop rapidement en incarnation des myriades d'êtres humains qui n'étaient pas prêts pour cette incarnation, qui avaient besoin de plus longs intervalles entre les naissances pour assimiler leur expérience. Ces âmes peu évoluées viennent en incarnation rapidement, mais des âmes plus avancées ont besoin de périodes plus longues pour recueillir les fruits de l'expérience. Elles sont cependant exposées au pouvoir de l'attraction magnétique de ceux qui vivent sur le plan physique, ce sont ces âmes qui peuvent être prématurément amenées en incarnation.

Le processus est soumis à la loi, mais les âmes peu évoluées s'incarnent d'après la loi de Groupe, comme le font les animaux, alors que les plus évolués d'entre eux sont susceptibles d'être attirés par des unités humaines, et d'entrer en incarnation sous la loi de service, par le choix délibéré de leurs âmes conscientes (14-273/4).

 3. Voici un exemple de ces tentatives imprécises et absurdes pour projeter de la lumière sur la théorie des renaissances. Des limites de temps ont été assignées dans l'au-delà aux âmes humaines entre leurs incarnations sur le plan physique, tant et tant d'années selon l'âge de l'âme désincarnée et sa place sur l'échelle de l'évolution. On a dit que si l'âme est très évoluée, son absence du plan physique se prolonge, alors que c'est le contraire qui est vrai. Les âmes évoluées et celles dont la capacité intellectuelle se développe rapidement reviennent très vite, à cause de la sensibilité de leurs réactions à l'attrait des obligations, intérêts, et responsabilités déjà établis sur le plan physique (17-317).

 4. Ce n'est pas sous la pression du temps que l'homme se réincarne, mais sous les exigences des dettes karmiques, sous l'attirance des choses dont il a pris l'initiative en tant qu'âme, et à cause du besoin qu'il ressent de remplir les obligations contractées. Il s'incarne aussi par suite d'un sens de responsabilité et pour faire face aux exigences que lui imposent ses

violations antérieures des lois qui régissent les bonnes relations humaines

(17-318).

 5. Quand la vie de la personnalité a été pleine et riche, mais n'a cependant pas atteint le stade où le soi personnel peut coopérer consciemment avec l'ego, il existe des périodes de nirvana personnel, dont la durée dépend de l'intérêt de la vie et de l'aptitude de l'homme à méditer sur l'expérience. Plus tard, quand l'Ego domine la vie de la personnalité, l'intérêt de l'homme s'élève à des niveaux supérieurs et le nirvana de l'âme devient son but. Il ne s'intéresse pas au dévachan. En conséquence, ceux qui sont sur le Sentier (de probation ou d'Initiation) ne vont généralement pas en dévachan, mais l'incarnation immédiate devient la règle dans la révolution de la roue de la vie ; cette fois l'incarnation résulte de la coopération consciente entre le Soi personnel et le Soi divin ou Ego (3-623).

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CHAPITRE 91

L'INCARNATION

 

1. Le sentier de l'incarnation n'est pas rapide. L'Ego descend très lentement et prend possession de ses véhicules très progressivement ; moins l'homme est évolué, plus long est le processus. Nous parlons ici de la période qui se présente après que l'Ego ait effectué son premier mouvement de descente et non de la période s'écoulant entre deux incarnations (3-664).

 L'Ego opère le contact avec le cerveau physique de l'enfant, au cours d'une période se situant entre la quatrième et la septième année.

 2. Une incarnation est une période déterminée avec précision (du point de vue de l'âme) où l'expérimentation, l'expérience et l'expression sont les notes-clés de chaque incarnation. En se succédant, les incarnations continuent l'expérimentation, approfondissent l'expérience, et relient étroitement l'expression à la divinité latente en développement (18-270).

 Voir aussi : "Réincarnation".

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CHAPITRE 90

L'IMPERSONNALITE

 

1. L'impersonnalité, particulièrement chez les personnes déjà hautement intégrées, est spécialement difficile à réaliser. Il y a un rapport étroit entre l'impersonnalité et le détachement. Etudiez-le. Beaucoup d'idées chères, de qualités durement acquises, de vertus longuement cultivées et de croyances formulées avec force s'opposent à l'impersonnalité. Il est difficile pour le disciple, au début de son entraînement, de maintenir fermement ses propres idéaux et de poursuivre intensément sa propre intégration spirituelle et de rester pourtant orienté vers les autres d'une manière impersonnelle. Il voudrait qu'on se rende compte de son combat et de sa victoire ; il aspire à voir la lumière qu'il a allumée opérer une réaction chez les autres ; il désire être reconnu comme disciple ; il brûle de montrer son pouvoir et sa nature aimante très développée de manière à pouvoir susciter l'admiration ou, au moins, l'encouragement. Mais rien ne se produit. On ne le considère pas comme meilleur que ses frères ; la vie, alors, devient décevante.

 Ces vérités d'auto-analyse sont rarement regardées en face ou formulées par aucun d'entre vous ; c'est pour cela, et dans le but de vous aider, que je les formule pour vous et vous fais les affronter. Il est pénible pour des femmes et des hommes intelligents de voir ceux qui les touchent de près considérer la vie et ses problèmes sous un angle totalement différent du leur, agir, du point de vue du disciple, d'une manière peu courageuse ou même stupide et commettre apparemment de graves erreurs de jugement ou de technique. Pourtant, frère d'autrefois, pour quelles raisons êtes-vous si certain d'avoir raison et votre point de vue est-il nécessairement concret ? Il se peut que votre façon de voir la vie et l'interprétation que vous donnez à une situation quelconque aient besoin d'être ajustées, que vos motifs et vos attitudes puissent être plus purs ou plus élevés.

 Et s'ils représentent pour vous ce que vous pouvez réaliser de plus haut et de mieux à un certain moment, alors poursuivez votre route et laissez votre frère poursuivre la sienne...

 Une attitude de non-intervention, un refus de critiquer n'empêchent en rien les relations constructives et le service mutuel dans le groupe...

 Peut-être pouvez-vous clairement distinguer quelle est la faiblesse du groupe et quel est celui qui empêche le groupe d'avoir une activité meilleure. C'est bien et bon, mais à condition que vous continuiez à aimer et à servir et à vous abstenir de critique. C'est en effet une attitude mauvaise que de chercher constamment à corriger votre frère, à le reprendre, à lui imposer votre volonté ou votre point de vue, bien qu'il soit légitime d'exprimer ses idées et de faire des suggestions.

 ...Poursuivez votre propre discipline de l'âme et laissez vos frères poursuivre la leur (5-73/5).

 2. La porte se referme derrière l'initié qui est maintenant un membre accepté de son groupe et, dans les termes de l'Ancien Commentaire, "le bruit qu'elle fait en se refermant informe le monde à l'écoute que l'initié est passé dans un lieu secret, et que pour l'atteindre réellement il faudra aussi passer par cette porte".

 Ceci exprime l'idée de l'initiation individuelle engendrée par soi-même, à laquelle tous doivent se soumettre, et cela indique aussi la solitude de l'initié lorsqu'il avance. Il ne comprend pas encore tout ce que son groupe comprend ; lui-même n'est pas compris par ceux qui sont de l'autre côté de la porte. Il a pressenti, depuis un certain temps, le groupe auquel il est maintenant affilié et il devient de plus en plus conscient de l'impersonnalité spirituelle de ce groupe, qui lui semble presque être une attitude distante, ne nourrissant en lui d'aucune façon les éléments qui sont de nature personnelle ; il souffre donc. Ceux qu'il a laissés en arrière, et qui faisaient partie de son ancienne vie, ne comprennent absolument pas son impersonnalité fondamentale, même encore peu développée. Leur attitude suscite en lui, lorsqu'il la perçoit, une tendance au ressentiment et à la critique, qu'il sait ne pas être juste, mais qu'à ce stade il semble incapable d'éviter ; ceux qu'il critique s'efforcent de le mettre en pièces ou, tout au moins, de faire qu'il se sente méprisé et mal à l'aise.

 Dans les stades de début, il se protège de ceux qu'il a laissés en arrière, en se retirant, et en observant un silence tout à fait inutile et observé presque ostensiblement. Il apprend à pénétrer dans la conscience de son nouveau groupe en s'efforçant de cultiver sa faculté d'impersonnalité spirituelle. Il sait que c'est une chose à laquelle il doit parvenir et – lorsqu'il y parvient – il s'aperçoit que cette impersonnalité ne repose pas sur l'indifférence ou la préoccupation, comme il l'avait pensé, mais sur une compréhension profonde, sur une focalisation dynamique sur le service du monde, sur le sens des proportions et sur un détachement qui rend possible une aide véritable. Ainsi, la porte et le passé sont laissés en arrière. L'initié Paul essaya d'exprimer cette idée lorsqu'il dit : "Oubliant ce qui est en arrière, hâtez-vous vers le prix de votre vocation élevée au Christ." J'appelle votre attention sur le mot "vocation" (18-59).

 3. Vous pourriez ici me demander s'il existe un moyen ou une méthode unique permettant au disciple de commencer à s'approcher de ce but apparemment impossible à atteindre. Je vous réponds : oui, par la pratique soutenue de l'impersonnalité, accompagnée d'une attitude d'indifférence à l'égard des désirs, des contacts et des buts personnels. On comprend mal une telle impersonnalité ; même cultivée par des aspirants remplis de bonnes intentions, elle a une base égoïste. Réfléchissez à cela et tâchez de parvenir à l'impersonnalité grâce à l'oubli de soi, la décentralisation du foyer de la conscience hors de la personnalité (où celle-ci est généralement centrée) et sa focalisation dans l'âme vivante et aimante (5-110).

 4. Le Maître compte sur un effort de la part du disciple pour être impersonnel dans ses rapports à la fois avec Lui et avec ses condisciples ; l'impersonnalité est le premier pas sur la route de l'amour et de la compréhension spirituels. L'effort des disciples les plus sincères est généralement concentré sur un amour réciproque ; en agissant ainsi, et pour employer une ancienne expression, ils "mettent la charrue devant les bœufs". Ils devraient plutôt s'efforcer de parvenir avant tout à une certaine impersonnalité dans leurs activités, car alors, la critique disparaît et l'amour peut se déverser (5-839).

 Voir aussi : "Le détachement" et "L'indifférence".

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CHAPITRE 89

L'IMMORTALITE

 

1. Le doute relatif à l'immortalité, sera solutionné sous peu dans le domaine de la science, comme conséquence de l'investigation scientifique.

Certains savants accepteront l'hypothèse de l'immortalité, comme hypothèse de travail sur laquelle ils baseront leurs recherches, des recherches qu'ils entreprendront avec la volonté d'apprendre et la décision d'accepter, ainsi que le désir de formuler leurs conclusions sur des évidences répétées. Ces conclusions formeront à leur tour la base d'une autre hypothèse. Dans quelques années, le fait de la persistance et de l'éternité de l'existence aura passé du domaine de l'interrogation dans celui de la certitude. Le problème aura reculé. Il n'y aura plus aucun doute dans l'esprit de personne sur le fait que l'élimination du corps physique permet à l'homme de subsister en tant qu'entité vivante et consciente. Il saura que son existence se poursuit dans un domaine situé au-delà du physique. Ce fait sera démontré de différentes manières. Le développement d'un pouvoir qui se trouve dans l'œil physique de l'être humain (ce pouvoir y a toujours existé, mais a été très peu utilisé) révélera le corps éthérique, le "double" ainsi qu'on l'appelle quelquefois.

 On pourra ainsi voir les hommes occupant ce corps dans un espace bien défini tandis que la mort ou désintégration du corps physique aura été dépassée. Ensuite l'accroissement du nombre des individus qui ont le pouvoir d'utiliser "l'oeil unique" (appelé parfois le troisième œil réveillé) renforcera la démonstration de la vérité de l'immortalité, car ils pourront voir aussi facilement l'homme qui s'est débarrassé de son corps éthérique que celui qui a abandonné son corps physique. Ils imposeront leur point de vue grâce au poids de leur nombre et grâce à leur réputation. Une découverte dans le champ de la photographie apportera également la preuve de la survie. Enfin l'usage de la radio par ceux qui sont passés de l'autre côté, permettra finalement un mode de communication qui deviendra une véritable science (14-192) ou (17-324).

 2. La théorie de l'immortalité conditionnelle. Cette théorie est encore soutenue par certaines écoles de pensée fondamentalistes et étroitement théologiques, et parmi quelques membres de l'élite intellectuelle, à tendances égoïstes. Elle pose en principe que seuls peuvent recevoir le don d'immortalité personnelle les êtres qui atteignent un stade particulier de conscience spirituelle ou qui acceptent un ensemble particulier de dogmes théologiques. Les grands intellectuels également argumentent volontiers en affirmant qu'un cerveau développé et cultivé constitue un don suprême dont bénéficie l'humanité, et que les êtres ainsi doués sont destinés à la survivance éternelle... L'interprétation chrétienne, telle qu'elle est donnée par les écoles orthodoxes et fondamentalistes, se révèle insoutenable quand on la soumet à la clarté du raisonnement. Parmi les arguments s'opposant à son exactitude, il y a le fait que la Chrétienté envisage un long avenir mais ne s'appuie sur aucun passé. De plus, il s'agit d'un futur dépendant entièrement des activités exercées au cours de la présente incarnation sans tenir aucun compte des distinctions et différences caractéristiques de l'humanité (17-315/6).

 3. Le premier pas pour démontrer l'existence réelle de l'âme consiste à établir le fait de sa survie, bien que cela ne prouve pas nécessairement le fait de l'immortalité... On admet constamment que quelque chose survit au processus de la mort, et que ce quelque chose persiste après la désintégration du corps physique. S'il n'en est pas ainsi, nous ne sommes que les jouets d'une -hallucination collective. Les cerveaux et les pensées de milliers de gens sont infidèles et trompeurs, malades et déformés. Il est plus aisé d'accorder foi à l'idée d'une expansion de conscience qu'à une aussi gigantesque insanité collective (17-323).

 4. La vision éthérique se répand, et le nombre de clairaudients et de clairvoyants s'accroît considérablement. Cela révèle l'existence du plan astral et de la contrepartie éthérique du plan physique. De plus en plus nombreuses sont les personnes devenues conscientes de ce royaume subjectif. Elles voient s'affairer autour d'elles des gens qui comptent parmi les soi-disant morts, ou qui durant leur sommeil ont abandonné leur enveloppe physique (14-118) ou (17-323/4).

 5. Les deux siècles à venir verront l'abolition de la mort telle que cette grande transition est actuellement interprétée, et l'on y prouvera l'existence de l'âme. On connaîtra l'âme comme une entité, comme l'impulsion motivante et le centre spirituel sous-jacent à toutes les formes manifestées... Notre immortalité essentielle sera démontrée, et l'on comprendra que c'est un fait dans la nature (17-324) ou (14-118).

 6. Avec cette conviction intime nous affrontons la mort, sachant que nous revivrons, que nous allons et venons et que nous persistons parce que nous sommes divins et les maîtres de notre propre destinée. Nous savons que nous nous sommes assignés un but et que ce but est "une Vie plus abondante" – quelque part, ici, là, et finalement partout.

 L'esprit en l'homme ne meurt pas ; il vit éternellement, progressant d'étape en étape sur le sentier de l'évolution, développant sûrement, l'un après l'autre, les aspects et les attributs divins (8-119).

 7. L'immortalité de l'âme humaine et la capacité innée que possède l'homme spirituel intérieur de mener à bien son propre salut, suivant la Loi de la Réincarnation, conformément à celle de Cause et Effet, sont les facteurs fondamentaux qui déterminent toute la conduite et toutes les aspirations humaines. Nul homme ne peut se soustraire à ces deux lois.

Elles le gouvernent à tout moment, jusqu'à ce qu'il ait atteint la perfection qu'il désire et qui lui est destinée, et qu'il puisse se manifester sur terre en véritable Fils de Dieu (8-120).

 Voir aussi : "L'Ame" et "L'Ego".

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CHAPITRE 88

L'ILLUSION

 

1. Le problème de l'Illusion réside dans le fait que l'illusion est une activité de l'âme et le résultat de l'aspect mental de toutes les âmes en manifestation. C'est l'âme qui est plongée dans l'illusion, l'âme qui ne parvient pas à voir clairement jusqu'au moment où elle apprend à déverser sa propre lumière dans le mental et le cerveau (10-15).

 2. C'est dans la méditation et par la technique de la maîtrise mentale que les vrais penseurs commenceront à débarrasser le monde de l'illusion.

D'où l'intérêt croissant pour la méditation à mesure qu'on se rend compte du poids du mirage mondial, et d'où aussi la nécessité vitale qu'il y a à comprendre correctement le chemin menant à la maîtrise mentale.

 ... Seule l'intuition peut dissiper l'illusion ; d'où le besoin d'avoir des intuitifs entraînés. D'où aussi le service que vous pouvez rendre à cette cause mondiale en vous soumettant à un tel entraînement (10-16/7).

 3. L'illusion est principalement de nature mentale et caractéristique de l'attitude d'esprit de ceux qui sont plus intellectuels qu'émotifs. Ils ont dépassé le mirage tel qu'on le comprend généralement. Ils sont surtout coupables d'une compréhension erronée d'idées et de formes-pensées ainsi que de fausses interprétations (10-19).

 4. L'illusion est aujourd'hui si puissante qu'il y a peu de gens au mental tant soi peu développé qui ne soient sous l'emprise de ces grandes formes-pensées illusoires ayant leurs racines dans la vie inférieure de la personnalité et dans la nature du désir des masses (10-23).

 5. Le mirage a fait son apparition et s'est installé bien avant l'illusion.

Il n'y a pas grand-chose qui soit mental en lui ; c'est le facteur qui prédomine chez la majorité des gens. L'objectif de tout entraînement donné sur le sentier du disciple, et jusqu'à la troisième initiation, est de provoquer une façon de penser qui libérera le disciple de l'illusion et lui donnera l'équilibre émotionnel fermant la porte à tout mirage mondial (10-24).

 6. Le disciple est victime à la fois du mirage et de l'illusion et celui qui les dissipera ; d'où la complexité et la subtilité de ses difficultés. Pour acquérir plus de force et de courage, il doit aussi se souvenir que chaque parcelle de mirage dissipée, chaque illusion reconnue et surmontée fraient la voie à ceux qui suivent et rendent plus facile le sentier pour ses condisciples. C'est par excellence le grand Service. J'attire votre attention sur son aspect ; vous avez là la raison de mon effort dans ces instructions, pour jeter de la lumière sur ce problème.

 Une des questions qui se posent à l'aspirant est de savoir comment reconnaître vraiment le mirage lorsqu'il surgit et comment être conscient des mirages qui obstruent son sentier ainsi que des illusions qui élèvent un mur entre lui et la lumière. C'est déjà beaucoup que vous ayez reconnu l'existence du mirage et de l'illusion. La majorité des gens ne sont pas conscients de leur présence ; aujourd'hui, un grand nombre de braves gens ne les voient pas ils idéalisent leurs mirages et considèrent leurs illusions comme des possessions de haute valeur et chèrement payées (10-32).

 7. Un aspirant, par un juste effort, parvient à prendre contact avec son âme ou ego. Par la méditation, de bonnes intentions, la technique correcte et le désir de servir et d'aimer, il parvient à établir l'alignement. Il devient alors conscient des bons résultats de son travail. Son mental est illuminé, un sentiment de pouvoir passe à travers ses véhicules. Il devient, temporairement du moins, conscient du Plan. Les besoins du monde et la possibilité pour l'âme de satisfaire ces besoins inondent sa conscience. Son dévouement, sa consécration, son juste motif augmentent l'influx d'énergie spirituelle. Il sait, il aime, il cherche à servir, et il y réussit avec plus ou moins de succès. Le résultat en est qu'il devient plus animé par un sentiment de pouvoir et par le rôle qu'il doit jouer en aidant l'humanité qu'il ne l'est par un juste sens des proportions et des valeurs spirituelles. Il se surestime et surestime aussi son expérience.

 Au lieu de redoubler d'efforts, d'établir ainsi un contact plus étroit avec le royaume des âmes et d'aider tous les êtres plus profondément, il commence à attirer l'attention sur lui-même, sur la mission qu'il doit accomplir, sur la confiance que le Maître et même le Logos planétaire lui manifestent apparemment. Il parle de lui-même ; il gesticule, il demande que ses mérites soient reconnus. Ainsi, son alignement diminue graduellement ; son contact avec l'âme s'affaiblit ; il rejoint les rangs de ceux qui ont succombé à l'illusion du sentiment du pouvoir. Cette forme d'illusion devient de plus en plus répandue parmi les disciples et parmi ceux qui ont pris les deux premières initiations. Il y a, dans le monde aujourd'hui, beaucoup d'hommes qui ont pris la première initiation dans une vie précédente. A une certaine époque du présent cycle de vie ramène et récapitule les événements d'un développement antécédent, ils atteignent de nouveau un point de réalisation déjà atteint.

 Le sens de ce qu'ils ont atteint les envahit, ainsi que le sentiment de leur responsabilité et de leur connaissance. De nouveau, ils se surestiment, considérant eux-mêmes et leur mission comme uniques parmi les fils des hommes. Leurs exigences ésotériques et subjectives de reconnaissance entrent en jeu et gâtent ce qui, autrement, aurait pu être un service fructueux. Tout accent mis sur la personnalité peut déformer très facilement la pure lumière de l'âme qui cherche à se déverser à travers le soi inférieur. Tout effort fait pour attirer l'attention sur la mission ou la tâche qu'entreprend la personnalité détourne de cette mission et handicape l'homme dans cette tâche jusqu'au moment où il est en mesure de n'être plus qu'un canal à travers lequel l'amour peut se déverser et la lumière briller. Cet influx et cette radiation doivent être spontanés et sans référence au soi (10-37/8).

 8. L'Illusion est la méthode par laquelle la compréhension limitée et la connaissance matérielle interprètent la vérité, la voilent et la cachent derrière un nuage de formes-pensées.

 Celles-ci deviennent alors plus réelles que la vérité qu'elles voilent, et conditionnent par conséquent la manière dont l'homme aborde la Réalité (10-167).

 9. L'illusion.

 ... Le monde des phénomènes n'est pas nié, mais nous considérons le mental comme en donnant une fausse interprétation et comme refusant de le voir tel qu'il est en réalité. Nous considérons la fausse représentation comme constituant la Grande Illusion...

 Le Problème de l'Illusion repose dans le fait que c'est une ; activité de l'âme ; c'est le résultat de l'aspect mental de toutes les âmes en manifestation. C'est l'âme qui se trouve submergée dans l'illusion, l'âme qui ne parvient pas à voir avec clarté jusqu'au moment où elle apprend à déverser la lumière de l'âme dans le mental et le cerveau...

 L'illusion est d'abord une caractéristique mentale, particulière à l'attitude d'esprit des gens plus intellectuels qu'émotifs. Ils ont surmonté le mirage tel qu'on le comprend généralement. C'est d'une mauvaise conception des idées et des formes-pensées dont ils sont coupables, et également de fausses interprétations (15-435/6).

 10. Vous êtes en incarnation ; vous suivez la voie que vous avez choisie. La maison que vous construisez, est-elle déjà illuminée ? ou est-elle une sombre prison ? Si c'est une maison illuminée, vous attirerez à sa lumière et à sa chaleur tous ceux qui sont autour de vous, et l'impulsion magnétique de votre âme, dont la nature est lumière et amour, apportera le salut à beaucoup. Si vous êtes encore une âme isolée, vous aurez à traverser les horreurs d'une solitude et d'un isolement encore plus complets, parcourant seul les sombres chemins de l'âme. Cependant cet isolement, cette solitude et cette séparation dans l'obscurité de la _nuit font tous partie de la Grande Illusion.

 Mais c'est aussi une illusion dans laquelle l'humanité tout entière est plongée aujourd'hui et cela en vue de la préparation de l'unité, de la liberté et de l'affranchissement. Quelques-uns sont perdus dans l'illusion et ignorent ce qu'est la réalité et la vérité. D'autres parcourent librement le monde de l'illusion aux fins de servir et d'élever leurs frères, et si vous ne pouvez faire cela, vous aurez à apprendre à marcher ainsi (16-308).

 Voir aussi : "Le Mirage" et "Maya" et "Idées et Idéaux".

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CHAPITRE 87

L'ILLUMINATION

 

1. Par illumination, je n'entends pas la lumière dans la tête ; celle-ci est accessoire et phénoménale, et beaucoup de gens vraiment intuitifs en ignorent totalement l'existence. La lumière à laquelle je me réfère est celle qui illumine le Chemin. C'est "la lumière de l'intellect", ce qui signifie réellement celle qui illumine le mental, et qui peut se refléter dans cet appareil mental maintenu "fermement dans la lumière" (10-2/3).

 2. L'Illumination révèle tout d'abord l'existence du mirage ; elle produit ces angoissants contrastes avec lequel tout véritable aspirant se débat et ensuite, graduellement, inonde la vie de manière telle que finalement le mirage s'évanouit complètement. Les hommes voient alors les choses comme elles sont, c'est-à-dire une façade qui cache le bon, le beau et le vrai. Les opposés sont alors résolus en une unité et la conscience est remplacée par une condition de réalisation, réalisation d'Être pour laquelle il n'y a pas de terme adéquat. La technique de la LUMIERE devient une condition permanente (10-167/8).

 3. Actuellement, avec les étudiants plus avancés, tout ce qui est enregistré n'est que des éclairs d'illumination occasionnelle, qui seront transformés plus tard en une stable illumination (2123).

 4. Par la diligence, l'assiduité, l'effort persévérant, et une longue et patiente poursuite des règles établies, un moment arrive où, directement dans le cerveau physique, l'étudiant devient soudainement conscient de certains événements imprévus, d'une illumination ou d'une vision qui n'étaient pas encore connus. C'est quelque chose de si réel et cependant si momentanément surprenant, qu'aucune réfutation postérieure apparente ne pourra lui enlever la connaissance qu'il a vue, contactée et sentie (2-280).

 5. Le monde de la signification et des causes devient graduellement le monde dans lequel il trouve le bonheur, de sorte que ses intérêts majeurs et l'usage qu'il décide de faire de son temps et de ses capacités sont finalement teintés par de plus véritables valeurs spirituelles.

 Il est alors sur le chemin de l'illumination (14-333/4).

 6. Les efforts de méditation faits par l'homme ont ouvert une porte par laquelle il peut passer à volonté (et en fin de compte avec facilité) dans un nouveau monde de phénomènes, d'activités dirigées et d'idéaux différents.

Il a ouvert une fenêtre à travers laquelle la lumière peut se déverser, révélant ce qui existe, ce qui a toujours existé, au sein de la conscience de l'homme, et jetant l'illumination dans les endroits sombres de sa vie, dans d'autres vies et dans le milieu où il se meut. Il a libéré au sein de lui-même un monde de sons et d'impressions qui sont tout d'abord si nouveaux et si différents qu'il ne sait pas ce qu'il doit en penser. Sa situation devient une situation demandant beaucoup de soins et un ajustement équilibré.

 Il vous semblera évident que s'il existe un bon équipement mental et une saine formation, il y aura un sens équilibré des proportions, la capacité d'interprétation, la patience d'attendre qu'une propre compréhension puisse être développée et un heureux sens d'humour. Toutefois, là où ceux-ci n'existent pas, il y aura (suivant le type et le sens de la vision), une grande confusion, une impossibilité à comprendre ce qui arrive, une insistance erronée sur les réactions de la personnalité et les phénomènes. De l'orgueil aussi relativement aux accomplissements, un terrible sentiment d'infériorité, trop de paroles, la recherche ici et ailleurs d'une explication, d'un réconfort, d'une assurance, et du sentiment de camaraderie. Peut-être, un écroulement total des forces mentales, ou l'ébranlement des cellules du cerveau par la tension à laquelle elles ont été soumises.

 La joie parfois aussi se rencontre comme résultat du contact avec le nouveau monde, ainsi que d'une forte stimulation mentale. Tout aussi souvent cependant la dépression en résulte, fondée sur le sentiment d'incapacité d'être à la mesure de l'opportunité qui se présente. L'homme voit et sait trop de choses. Il ne peut plus être satisfait de la façon dont il vivait précédemment, ni des anciens idéalismes. Il a touché des dimensions plus vastes et maintenant les désire ardemment, ainsi que les idées nouvelles et vibrantes et la vision plus étendue. La manière de vivre de l'âme l'a saisi et l'attire. Mais sa nature, son milieu, son équipement et les opportunités semblent en quelque sorte le contrecarrer constamment et il a le sentiment qu'il ne peut avancer vers ce nouveau et merveilleux monde, et y pénétrer. Il ressent le besoin de temporiser et de vivre dans le même état d'esprit qu'auparavant ; c'est du moins ce qu'il pense, à lui de décider.

 Les développements auxquels il a été soumis, en tant que résultat d'une méditation ' qui a réussi, ne se produisent pas nécessairement sous la forme d'un effort religieux évident, ni se sont produits par une prétendue révélation. Ils peuvent lui parvenir dans le domaine de l'activité choisie dans son existence, car il n'existe aucune activité dans la vie, aucun appel de vocation, aucune occupation mentale ni aucune condition qui ne peuvent fournir la clé ouvrant la porte du monde désiré le plus vaste, ni servir à conduire un homme au sommet de la montagne d'où un horizon plus vaste peut être vu et une vision plus étendue saisie. Un homme doit apprendre à reconnaître que l'école de pensée qu'il a choisie, sa vocation particulière, ce qui l'attire dans la vie et ses tendances personnelles ne représentent qu'une partie d'un grand tout, et que son problème est d'intégrer consciemment les activités de sa petite existence dans les activités du monde.

 C'est cela que nous appelons illumination, faute d'un meilleur terme.

Toute connaissance est une forme de lumière, car elle projette la lumière dans les zones de conscience qui avaient été jusqu'à présent inconscientes.

Toute sagesse est une forme de lumière, car elle nous révèle le monde de l'intention qui se trouve derrière la forme extérieure. Toute compréhension est une évocation de lumière, car elle nous détermine à devenir informés, ou conscients, des causes qui produisent les formes extérieures qui nous entourent (y compris notre propre forme) et qui conditionnent le monde des significations dont elles sont l'expression. Mais lorsque ce fait est vu pour la première fois, et saisi, lorsque la révélation initiale est venue, lorsque la place de la partie relativement au tout est perçue, et lorsque le monde qui inclut notre petit monde est contacté pour la première fois, alors il se présente toujours un moment de crise et une période de danger.

Ensuite, comme l'accoutumance se développe et que nos pieds ont erré à l'intérieur et à l'extérieur de la porte que nous avons ouverte, et comme nous nous sommes habitués à la lumière que la fenêtre sans ses volets a libérée dans le petit monde de notre existence journalière, d'autres dangers psychologiques se manifestent. Nous courons le danger de penser que ce que nous avons vu constitue tout ce qu'il y a à voir, et ainsi, sur une courbe supérieure de la spirale et dans un sens plus large, les dangers considérés plus haut de l'accent erroné, de la focalisation incorrecte, de convictions d'un esprit étroit et de l'idée fixe se répètent pour nous. Nous devenons obsédés par l'idée de l'âme ; nous oublions la nécessité qu'elle a d'un véhicule d'expression ; nous commençons à vivre dans un monde d'existence et de sensation qui est abstrait et détaché, et nous ne parvenons pas à garder le contact avec la vie et les faits de l'expression du plan physique.

 Ainsi, nous répétons, à nouveau sur une courbe plus élevée de la spirale, les conditions que nous avons considérées et dans lesquelles l'âme ou l'ego n'était pas présent, en renversant les conditions, si bien qu'il n'y a aucune vie de la forme réellement présente dans la conscience focalisée de l'homme. Il y a seulement le monde des âmes et un désir d'activité créatrice. La direction de l'existence journalière sur le plan physique tombe au-dessous du seuil de la conscience, et l'homme devient un mystique vague, sans aucun sens pratique, un visionnaire. Ces états d'esprit, si on tolère leur existence, sont dangereux (15-429/31).

 Voir aussi : "La Lumière".

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