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CHAPITRE 87 — L'ILLUMINATION

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CHAPITRE 87

L'ILLUMINATION

 

1. Par illumination, je n'entends pas la lumière dans la tête ; celle-ci est accessoire et phénoménale, et beaucoup de gens vraiment intuitifs en ignorent totalement l'existence. La lumière à laquelle je me réfère est celle qui illumine le Chemin. C'est "la lumière de l'intellect", ce qui signifie réellement celle qui illumine le mental, et qui peut se refléter dans cet appareil mental maintenu "fermement dans la lumière" (10-2/3).

 2. L'Illumination révèle tout d'abord l'existence du mirage ; elle produit ces angoissants contrastes avec lequel tout véritable aspirant se débat et ensuite, graduellement, inonde la vie de manière telle que finalement le mirage s'évanouit complètement. Les hommes voient alors les choses comme elles sont, c'est-à-dire une façade qui cache le bon, le beau et le vrai. Les opposés sont alors résolus en une unité et la conscience est remplacée par une condition de réalisation, réalisation d'Être pour laquelle il n'y a pas de terme adéquat. La technique de la LUMIERE devient une condition permanente (10-167/8).

 3. Actuellement, avec les étudiants plus avancés, tout ce qui est enregistré n'est que des éclairs d'illumination occasionnelle, qui seront transformés plus tard en une stable illumination (2123).

 4. Par la diligence, l'assiduité, l'effort persévérant, et une longue et patiente poursuite des règles établies, un moment arrive où, directement dans le cerveau physique, l'étudiant devient soudainement conscient de certains événements imprévus, d'une illumination ou d'une vision qui n'étaient pas encore connus. C'est quelque chose de si réel et cependant si momentanément surprenant, qu'aucune réfutation postérieure apparente ne pourra lui enlever la connaissance qu'il a vue, contactée et sentie (2-280).

 5. Le monde de la signification et des causes devient graduellement le monde dans lequel il trouve le bonheur, de sorte que ses intérêts majeurs et l'usage qu'il décide de faire de son temps et de ses capacités sont finalement teintés par de plus véritables valeurs spirituelles.

 Il est alors sur le chemin de l'illumination (14-333/4).

 6. Les efforts de méditation faits par l'homme ont ouvert une porte par laquelle il peut passer à volonté (et en fin de compte avec facilité) dans un nouveau monde de phénomènes, d'activités dirigées et d'idéaux différents.

Il a ouvert une fenêtre à travers laquelle la lumière peut se déverser, révélant ce qui existe, ce qui a toujours existé, au sein de la conscience de l'homme, et jetant l'illumination dans les endroits sombres de sa vie, dans d'autres vies et dans le milieu où il se meut. Il a libéré au sein de lui-même un monde de sons et d'impressions qui sont tout d'abord si nouveaux et si différents qu'il ne sait pas ce qu'il doit en penser. Sa situation devient une situation demandant beaucoup de soins et un ajustement équilibré.

 Il vous semblera évident que s'il existe un bon équipement mental et une saine formation, il y aura un sens équilibré des proportions, la capacité d'interprétation, la patience d'attendre qu'une propre compréhension puisse être développée et un heureux sens d'humour. Toutefois, là où ceux-ci n'existent pas, il y aura (suivant le type et le sens de la vision), une grande confusion, une impossibilité à comprendre ce qui arrive, une insistance erronée sur les réactions de la personnalité et les phénomènes. De l'orgueil aussi relativement aux accomplissements, un terrible sentiment d'infériorité, trop de paroles, la recherche ici et ailleurs d'une explication, d'un réconfort, d'une assurance, et du sentiment de camaraderie. Peut-être, un écroulement total des forces mentales, ou l'ébranlement des cellules du cerveau par la tension à laquelle elles ont été soumises.

 La joie parfois aussi se rencontre comme résultat du contact avec le nouveau monde, ainsi que d'une forte stimulation mentale. Tout aussi souvent cependant la dépression en résulte, fondée sur le sentiment d'incapacité d'être à la mesure de l'opportunité qui se présente. L'homme voit et sait trop de choses. Il ne peut plus être satisfait de la façon dont il vivait précédemment, ni des anciens idéalismes. Il a touché des dimensions plus vastes et maintenant les désire ardemment, ainsi que les idées nouvelles et vibrantes et la vision plus étendue. La manière de vivre de l'âme l'a saisi et l'attire. Mais sa nature, son milieu, son équipement et les opportunités semblent en quelque sorte le contrecarrer constamment et il a le sentiment qu'il ne peut avancer vers ce nouveau et merveilleux monde, et y pénétrer. Il ressent le besoin de temporiser et de vivre dans le même état d'esprit qu'auparavant ; c'est du moins ce qu'il pense, à lui de décider.

 Les développements auxquels il a été soumis, en tant que résultat d'une méditation ' qui a réussi, ne se produisent pas nécessairement sous la forme d'un effort religieux évident, ni se sont produits par une prétendue révélation. Ils peuvent lui parvenir dans le domaine de l'activité choisie dans son existence, car il n'existe aucune activité dans la vie, aucun appel de vocation, aucune occupation mentale ni aucune condition qui ne peuvent fournir la clé ouvrant la porte du monde désiré le plus vaste, ni servir à conduire un homme au sommet de la montagne d'où un horizon plus vaste peut être vu et une vision plus étendue saisie. Un homme doit apprendre à reconnaître que l'école de pensée qu'il a choisie, sa vocation particulière, ce qui l'attire dans la vie et ses tendances personnelles ne représentent qu'une partie d'un grand tout, et que son problème est d'intégrer consciemment les activités de sa petite existence dans les activités du monde.

 C'est cela que nous appelons illumination, faute d'un meilleur terme.

Toute connaissance est une forme de lumière, car elle projette la lumière dans les zones de conscience qui avaient été jusqu'à présent inconscientes.

Toute sagesse est une forme de lumière, car elle nous révèle le monde de l'intention qui se trouve derrière la forme extérieure. Toute compréhension est une évocation de lumière, car elle nous détermine à devenir informés, ou conscients, des causes qui produisent les formes extérieures qui nous entourent (y compris notre propre forme) et qui conditionnent le monde des significations dont elles sont l'expression. Mais lorsque ce fait est vu pour la première fois, et saisi, lorsque la révélation initiale est venue, lorsque la place de la partie relativement au tout est perçue, et lorsque le monde qui inclut notre petit monde est contacté pour la première fois, alors il se présente toujours un moment de crise et une période de danger.

Ensuite, comme l'accoutumance se développe et que nos pieds ont erré à l'intérieur et à l'extérieur de la porte que nous avons ouverte, et comme nous nous sommes habitués à la lumière que la fenêtre sans ses volets a libérée dans le petit monde de notre existence journalière, d'autres dangers psychologiques se manifestent. Nous courons le danger de penser que ce que nous avons vu constitue tout ce qu'il y a à voir, et ainsi, sur une courbe supérieure de la spirale et dans un sens plus large, les dangers considérés plus haut de l'accent erroné, de la focalisation incorrecte, de convictions d'un esprit étroit et de l'idée fixe se répètent pour nous. Nous devenons obsédés par l'idée de l'âme ; nous oublions la nécessité qu'elle a d'un véhicule d'expression ; nous commençons à vivre dans un monde d'existence et de sensation qui est abstrait et détaché, et nous ne parvenons pas à garder le contact avec la vie et les faits de l'expression du plan physique.

 Ainsi, nous répétons, à nouveau sur une courbe plus élevée de la spirale, les conditions que nous avons considérées et dans lesquelles l'âme ou l'ego n'était pas présent, en renversant les conditions, si bien qu'il n'y a aucune vie de la forme réellement présente dans la conscience focalisée de l'homme. Il y a seulement le monde des âmes et un désir d'activité créatrice. La direction de l'existence journalière sur le plan physique tombe au-dessous du seuil de la conscience, et l'homme devient un mystique vague, sans aucun sens pratique, un visionnaire. Ces états d'esprit, si on tolère leur existence, sont dangereux (15-429/31).

 Voir aussi : "La Lumière".

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