CHAPITRE 119 — LA MORT

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CHAPITRE 119

LA MORT

 

1. En tant que connaisseur du sujet de la mort par expérience, tant du point de vue du monde extérieur que de celui de l'expression de la vie intérieure, je vous dis : "Il n'y a pas de mort." Il n'y a qu'un passage à une vie plus pleine grâce à la libération des entraves du véhicule physique. Le processus de détachement n'existe pas sauf dans des cas de mort violente et soudaine ; même alors, il est très rapide, comparable au sens d'un péril imminent et destructeur, suivi comme d'un choc électrique. Pour les êtres peu ou pas évolués, la mort est littéralement sommeil et oubli, car le mental n'est pas suffisamment éveillé pour réagir à de nouvelles expériences et le réservoir de la mémoire est pratiquement vide. Pour l'homme d'évolution moyenne, la mort est la continuation du processus de la vie dans sa conscience, la continuation des intérêts et des tendances habituels. Sa conscience reste la même. Il ne voit pas de différence d'un état à l'autre et souvent il n'est pas même conscient d'avoir vécu l'épisode de la mort. Pour les méchants, les égoïstes et les criminels, pour ceux qui vivent attachés à tout ce qui est matériel dans la vie, il y aura l'état que nous appelons "attachement à la terre". Les liens qu'ils ont forgés avec la terre et la nature terrestre de tous leurs désirs les forcent à demeurer proches de la terre et des lieux de leur dernière incarnation. Ils cherchent désespérément, et par tous les moyens, à reprendre contact avec tout ce qui est terrestre. Dans de rares cas, un grand amour personnel pour ceux qui sont demeurés ici-bas ou le fait de n'avoir pas accompli un devoir urgent retient aussi des individus plus évolués dans une telle condition. Pour l'aspirant, la mort est une entrée immédiate dans la sphère de service à laquelle il est déjà habitué, et qu'il reconnaît aussitôt comme familière, car, pendant son sommeil, il a développé un champ de service actif et d'étude.

Maintenant il y travaille pendant vingt-quatre heures (pour employer les termes du plan physique) au lieu de n'y consacrer que les quelques heures de son sommeil terrestre (4-225).

 2. Le mental de l'homme est si peu développé que la peur de l'inconnu, de ce qui ne lui est pas familier, et l'attachement à la forme ont produit une situation où l'un des événements les plus bienfaisants dans le cycle de la vie d'un Fils de Dieu incarné est considéré comme quelque chose à éviter et qu'il faut retarder le plus longtemps possible.

 La mort, si seulement nous pouvions le comprendre, est l'une des activités auxquelles nous nous livrons le plus. Nous sommes morts bien des fois et nous mourrons encore à bien des reprises. La mort concerne essentiellement la conscience. A un moment donné, nous sommes conscients sur le plan physique ; plus tard nous passons sur un autre niveau d'existence et nous y sommes tout aussi conscients. Tant que notre conscience est identifiée à la forme, la mort gardera à nos yeux son ancienne peur. Dès que nous nous reconnaîtrons comme âmes et que nous serons capables de centrer notre conscience et de nous sentir éveillés en toute forme ou sur n'importe quel plan, à volonté, ou dans n'importe quelle direction au sein de la forme de Dieu, nous ne connaîtrons plus la mort.

 Nous oublions que chaque nuit dans notre sommeil nous mourons au monde physique pour vivre ailleurs. Les hommes oublient qu'ils ont déjà acquis la faculté d'abandonner sans difficulté le corps physique, car ils ne peuvent ramener dans la conscience du cerveau physique le souvenir de ce passage et de l'intervalle de vie active. Ils ne font pas le rapport entre la mort et le sommeil. La mort, après tout, n'est qu'un intervalle plus long entre deux périodes d'activité sur le plan physique. Néanmoins, le processus du sommeil quotidien et celui de la mort sont identiques, avec la seule différence que, pendant le sommeil, le cordon d'énergie ou courant d'énergie le long duquel la force de vie s'écoule, est conservé intact et constitue la voie de retour au corps. Dans la mort, ce cordon de vie est rompu, l'entité consciente ne peut alors retourner dans le corps physique dense et ce corps, dépourvu du principe de cohésion, se désintègre (4-370/1).

 3. Les jeunes oublient et oublient avec raison, l'inévitabilité de ce détachement symbolique final que nous appelons la Mort. Mais lorsque la vie a joué son rôle et que l'âge a prélevé son tribut d'intérêts et de force, alors l'homme fatigué et lassé du monde n'a plus peur de ce processus de détachement et ne cherche pas à s'agripper à ce qu'il désirait jadis. Il accueille la mort avec plaisir et abandonne volontiers ce qui absorbait jadis son attention (15-78).

 4. La mort est telle que la conscience humaine la comprend. La souffrance et le chagrin, la perte et le désastre, la joie et la détresse sont tels que parce que l'homme s'identifie encore à la vie de la forme et non pas à la vie et à la conscience de l'âme, l'ange solaire, dont la conscience est potentiellement celle de la Déité planétaire dont la plus grande conscience est (à Son tour) potentiellement celle de la Déité Solaire. Au moment même où l'homme s'identifie avec son âme et non plus avec sa forme, alors il comprend la signification de la Loi de Sacrifice ; il se trouve spontanément gouverné par elle ; et il devient l'un de ceux qui choisiront de mourir avec une intention délibérée. Mais il n'y a ni souffrance, ni chagrin, ni mort, réelle impliquée (15-94/5).

 5. Tous les hommes doivent mourir. L'intention du plan est qu'ils meurent à la requête de leur propre âme. Quand l'homme aura atteint un degré plus élevé d'évolution, il se retirera consciemment de son corps physique en choisissant délibérément et exactement son heure. Il laissera son corps silencieux, vidé d'âme, privé de lumière, et pourtant sain et entier, après quoi le corps se désintégrera selon le processus naturel. Les atomes constitutifs de ce corps retourneront dans "l'étang des unités expectantes" jusqu'à ce qu'ils soient de nouveau requis au service des âmes qui s'incarnent.

 Du côté subjectif de la nature, le procédé se répète. Beaucoup d'âmes savent déjà se retirer du corps astral sans subir "l'impact dans le brouillard", expression symbolique décrivant la mort d'un homme sur le plan astral. L'homme se retire alors sur le plan mental et laisse son cadavre astral épaissir le brouillard et en accroître la densité (17-23).

 6. La mort a fait sentir sa présence sur la planète depuis la nuit des temps ; des formes ont apparu et disparu ; au cours de millénaires incalculables la mort a rattrapé les plantes et les arbres, les animaux, et les formes des êtres humains. Pourtant notre planète n'est pas un charnier comme elle pourrait l'être de ce fait, mais elle a conservé une beauté que l'homme lui-même n'a pas ternie.

 Les processus de mort et de résorption et la dissipation des formes se poursuivent constamment sans produire de contaminations contagieuses et sans défigurer la surface de la terre. Les résultats de la résorption sont bénéfiques. Il y a lieu de méditer cette activité bienfaisante et la beauté du plan divin de mort et de disparition (17-193).

 7. La plus grande destruction de formes humaines de toute l'histoire de notre planète a eu lieu dans le cycle où nous vivons actuellement. Mais il n'y a eu aucune destruction d'êtres humains. Veuillez bien noter cette assertion. A cause de cette destruction en masse, l'humanité a fait de très rapides progrès vers une attitude plus sereine en ce qui concerne la mort.

Elle n'est pas encore apparente, mais d'ici quelques années ce nouveau comportement se fera sentir, et la peur de la mort commencera de s'éteindre dans le monde. Un autre facteur y contribuera grandement, c'est la sensibilité accrue de l'appareil de réponse humain, qui conduira la pensée à se tourner vers l'intérieur ou à s'orienter dans une nouvelle direction, avec des résultats imprévisibles (17-339).

 8. Lorsqu'on acquiert des aperçus un peu plus lointains sur ce sujet, on apprend que la mort libère la vie individualisée en la replaçant dans une existence moins étriquée et moins confinée. Finalement, quand le processus de la mort a été appliqué aux trois véhicules dans les trois mondes, la vie individualisée s'incorpore à la vie universelle, et il en résulte une félicité inexprimable (17-340).

 9. Lorsqu'un meurtre est commis, le péché vient en réalité de ce qu'il interfère avec le dessein de l'âme, et nullement du fait qu'on a tué un corps physique particulier...

 ... La mort apparaît bien souvent comme dépourvue de but, parce que l'intention de l'âme n'est pas connue. Le développement passé effectué au moyen du processus d'incarnation reste chose cachée. On ignore les anciennes hérédités et 'ambiance des vies précédentes, et l'on n'a pas en général développé la faculté permettant de reconnaître la voix de l'âme.

Toutefois, ces tendances sont très près de se faire jour, la révélation approche, et je m'efforce d'en poser les fondements (17-342/3).

 10. Pour les hommes qui pensent selon le conformisme, la mort est un point de crise catastrophique. C'est la cessation et la fin de tout ce qu'on a aimé, de tout ce qui était familier, et de tout ce qui apparaissait désirable.

C'est une entrée brutale dans l'inconnu et dans l'incertitude, et la solution brutale de tous les plans et projets. Peu importe combien on avait de vraie foi dans les valeurs spirituelles, peu importe combien la pensée raisonnait clairement au sujet de l'immortalité, peu importe combien les preuves de survie et d'éternité étaient concluantes, il subsiste quand même un point d'interrogation, et l'on continue d'envisager comme possibles une terminaison et une négation complètes, comportant la fin de toute activité, de toute réaction du cœur, de toutes pensées, émotions, désirs, aspirations, et des intentions focalisées autour du noyau central de l'être humain.

Même pour les croyants les plus déterminés, l'aspiration ardente, la décision de survivre, et le sens de continuité reposent encore sur la base instable d'une probabilité, et sur le témoignage d'autrui – qui n'est jamais réellement revenu pour exposer la vérité (17-344) ou (18-82).

 11. Il existe dans les archives de la Hiérarchie un Manuel de la Mort.

Peut-être certaines citations de ce manuel aideront-elles à comprendre mes explications et ouvriront-elles de nouvelles perspectives sur la mort...

 Cette descente et cette ascension, les hommes les appellent vie, existence, et décès.

 La lumière descendante s'ancre sur le plan des apparences temporaires. Elle lance sept fils à l'extérieur, et le long de ces fils palpitent sept rayons de lumière. Vingt et un fils mineurs les prolongent en tant que radicelles, amenant les quarante neuf feux à rougeoyer et à brûler. Sur le plan de la vie manifestée la parole se répand : Voici un homme est né.

 La vie se poursuit et la qualité de la lumière apparaît, tantôt faible et fuligineuse, tantôt rayonnante, brillante, éclatante. Ainsi passent et repassent dans la Flamme les points de lumière ; ils vont et viennent. Les hommes appellent cela la vie, ils disent que c'est la véritable existence. Ils se leurrent ainsi, mais servent le dessein de leurs âmes et s'adaptent au Plan supérieur. Alors résonne une Parole. L'irradiant point de lumière descendu remonte, répondant à la note faiblement perçue qui le rappelle, attiré vers la source d'où il émane. L'homme appelle cela mort, et l'âme appelle cela vie (17-366/7).

 12. La mort est maintenant obtenu par la volonté de l'âme. Elle sera un jour le résultat de la volonté de l'âme et de celle de la personnalité unies.

Lorsque ce jour arrivera, la peur de la mort n'existera plus. Réfléchissez également à cela (5-765).